Le battage médiatique autour de l’IA générative a quelque peu éclipsé les avancées tout aussi décisives de l’IA prédictive dans les domaines de la recherche et de la veille d’informations. Pourtant, la première n’aurait pas rencontré un accueil aussi favorable dans les entreprises sans l’expérience de la seconde qui opère déjà, depuis des années, une transformation en profondeur de nos pratiques professionnelles.
Depuis qu’il est devenu possible pour tous d’interroger des intelligences artificielles dans un langage naturel, on parle beaucoup de l’impact de l’IA générative pour les métiers de l’information (voir notre article « Search: quand les moteurs “recherchent pour vous” », BASES n° 425, mai 2024).
Mais cette dernière n’est pas arrivée en terrain vierge. Il est donc temps de remettre en lumière l’IA prédictive pour replacer l’apport des modèles de langage dans une perspective plus juste au sein des métiers info-documentaires.
Il faut revenir aux années 90 pour voir émerger le mouvement de la science ouverte, principalement sous la forme de l’« open access », porté par la volonté de donner un accès libre et gratuit aux publications scientifiques.
Cela va se matérialiser au départ sous la forme d’archives ouvertes. L’archive ouverte ArXiv avec ses preprints, une des pionnières en la matière, a été créée en 1991.
La deuxième phase de développement se situe ensuite dans les années 2000 avec l’essor de l’Internet grand public. L’archive ouverte française HAL est ainsi lancée en 2001.
Beaucoup plus récemment, le développement des plug-ins d’accès à la littérature scientifique a permis de repérer beaucoup plus simplement un article disponible en libre accès quelque part sur le Web, éventuellement sous forme de preprint ce qui n’était pas toujours évident.
Par ailleurs, quand on parle d’open access, il faut bien distinguer :
● D’une part l’accès gratuit au document primaire (l’original);
● D’autre part l’accès à une plateforme ou à un moteur permettant de rechercher puis de visualiser gratuitement uniquement des références d’articles et de proceedings et aussi parfois de chapitres de livres.
En septembre dernier, nous évoquions la question de la veille sur les réseaux sociaux, qui depuis le déclin de X (Twitter) devient de plus en plus fragmentée (cf. La veille sur les réseaux sociaux s’annonce de plus en plus fragmentée, BASES n°417, Septembre 2023). Si cette question subsiste et continue à rendre la veille sur les réseaux sociaux toujours plus complexe et chronophage, ce n’est pas la seule difficulté à laquelle est aujourd’hui confronté le veilleur.
L’autre dimension à prendre en compte, c’est l’essor du dark social depuis quelques années et du shadow social, nouvelle tendance théorisée par Marie Dollé en ce début d’année.
C’est un fait aujourd’hui bien documenté, les internautes partagent de moins en moins de contenus de manière publique sur les réseaux sociaux et ont plutôt tendance à se reporter sur des espaces plus restreints composés de leurs proches, cercles d’amis ou communautés qui se rassemblent autour d’intérêts communs.
Sur les réseaux sociaux, il existe donc des espaces privés et fermés que l’on appelle le dark social et des espaces à mi-chemin entre le public et le privé que Marie Dollé appele le shadow social et qui ne cessent de prendre de l’ampleur.
Lire aussi :
La veille sur les réseaux sociaux s’annonce de plus en plus fragmentée (09/2023)
Comment utiliser Discord pour ses veilles et ses recherches ? (09/2023)
Veille Instagram : quoi, comment, pour quoi faire ? (06/2022)
Réussir à utiliser LinkedIn pour la veille et la recherche d’information (06/2022)
Qu’on se rassure, le dark social n’a rien à voir avec le dark web et d’éventuels contenus et pratiques illicites. La comparaison est plutôt à chercher du côté du Web visible et invisible et sa fameuse image d’iceberg, car le dark social représente la partie immergée et donc invisible des réseaux sociaux.
Le dark social, ce sont donc ces espaces privés sur les réseaux sociaux où les internautes communiquent, partagent des contenus, mais qui ne sont pas référencés par les moteurs de recherche Web ou internes aux réseaux sociaux et sont donc invisibles aux non-membres.
Si 2023 a été l’année de ChatGPT et de la déferlante de nouveaux outils dopés à l’IA générative, 2024 sera celle de l’intégration de l’IA générative dans les outils traditionnels du pro de l’info. Explorez avec nous les diverses innovations des acteurs traditionnels en matière d’IA et interrogeons-nous sur la pertinence de délaisser les outils IA de la cuvée 2023 au profit des outils classiques.
En 2023, l’arrivée de ChatGPT et de l’IA générative a conduit les professionnels de l’information à adapter leur arsenal d’outils pour marier habilement les outils traditionnels (qu’ils soient grand public, tels que les moteurs de recherche Web, ou spécialisés, tels que les outils de veille et bases de données) avec les nouveaux outils boostés par l’IA générative (résumés automatiques, assistants IA, dialogues avec des PDFs ou vidéos, etc.).
Aujourd’hui, c’est cette même panoplie traditionnelle qui intègre progressivement des fonctionnalités d’IA générative, avec des annonces nombreuses et difficiles à suivre.
Lire aussi :
La vague d’outils IA pour l’Information Scientifique et Technique (IST)
Les médias locaux évoluent et cela impacte directement le sourcing et les pratiques de veille. Comment identifier et intégrer ces sources et verticales dans son sourcing ?
Il y a des veilles et des recherches d’information où la dimension locale est primordiale. L’information locale qu’il faut réussir à capter, c’est alors celle fournie par des journaux locaux, radios et TV locales, collectivités locales, mais aussi par des internautes désireux de partager des informations.
Ces différentes sources vont permettre d’obtenir des informations uniques et stratégiques notamment au niveau de la politique et de l’économie locale.
En France, quand on pense information locale, on pense avant tout à la PQR (presse quotidienne régionale) et à la PHR (presse hebdomadaire régionale) et par extension à un secteur touché de plein fouet par les difficultés rencontrées par la presse depuis des années.
On aurait vite fait d’extrapoler et de se dire que la veille locale en France risque d’être de plus en plus compliquée avec des sources et des informations locales moins nombreuses. Mais malgré ce sombre tableau, l’information locale n’a pas dit son dernier mot et se renforce même à différents niveaux et via différents canaux.
Dans cet article, nous explorons cette évolution et examinons ses répercussions sur la veille et la recherche d’informations.
Le réseau social par excellence pour faire de la veille a longtemps été Twitter (désormais X), en raison des fonctionnalités qu’il proposait et de la gratuité de son API qui permettait l’existence d’un écosystème d’outils de qualité pour analyser, rechercher et faire de la veille sur le réseau social.
Et cerise sur le gâteau, on y trouvait de nombreux contenus pertinents pour la veille professionnelle. X (ex-Twitter) était à la fois une plateforme de communication des entreprises, des marques, des associations et des collectivités, le lieu d’expression de la communauté scientifique ou encore des journalistes, une place de choix pour la veille métier des veilleurs, un outil de recherche fiable sans algorithme de sélection avec des archives remontant à 2006, etc.
La fin de la gratuité de l’API et les évolutions des fonctionnalités ont brutalement mis un terme à la veille et à l’analyse automatisée telle qu’on pouvait les connaître. X (ex-Twitter) est devenu un réseau social fermé, comme beaucoup d’autres.
Et cela a des conséquences directes pour le pro de l’information : il faut envisager la veille sur les réseaux sociaux d’une autre manière, où X (ex-Twitter) est devenu un réseau social parmi d’autres dans la liste toujours plus longue des réseaux.
Dans cet article, nous vous expliquons comment faire de la veille sur les réseaux sociaux dans un contexte où, a priori, tous les réseaux sociaux peuvent avoir un intérêt pour la veille. Quels réseaux envisager, quels éléments mettre sous surveillance et quelle méthodologie appliquer et quels outils utiliser ?
L’intelligence artificielle s’invite dans le quotidien des professionnels de l’information. Lancée en tant que prototype le 30 novembre 2022, ChatGPT https://openai.com/blog/chatgpt s’est imposé comme l’application connaissant la croissance la plus rapide de tous les temps. Parallèlement, les enregistrements de noms de domaine en .ai ont augmenté de 156% au cours de la dernière année, contre seulement 27% pour les domaines en .com au cours de la même période, selon Domain Name Stat.
Selon l’OCDE, 14 % des emplois seront ainsi exposés à un enjeu majeur d’automatisation, tandis que 32 % des emplois pourraient être transformés substantiellement. Qu’en est-il pour les professionnels de la veille ?
Face à cette ascension fulgurante, il reste difficile d’appréhender son nouvel environnement. Nous nous proposons donc de partager les bases de fonctionnement d’un système IA utiles aux métiers de la veille et de la recherche d’information et d’esquisser, à chaque étape du processus de veille, les premiers bouleversements expérimentés.
Le professionnel de la veille, parce qu’il manipule l’information qui transite entre l’intelligence humaine et l’intelligence artificielle, doit ainsi apprendre de nouveaux modèles de langage et d’apprentissage : ceux utilisés par l’IA.
Lire aussi :
Comment l’IA enrichit les livrables de veille multilingue ? (04/2023)
Revue des moteurs de recherche à l’heure de ChatGPT (04/2023)
Quels outils utiliser pour bénéficier de ChatGPT ? (01/2023)
Détecter un contenu écrit par ChatGPT : IA face à l’IA (gratuit - 02/2023)
Notre sélection d’annuaires d'outils IA (article en accès libre)
Depuis la sortie du générateur de texte ChatGpt il y a quelques mois, on commence à comprendre que l’impact de l’IA sur les usages du professionnel de l’information concerne surtout la création de contenu.
Pour un professionnel de la veille, celle-ci prend des formes variées, allant d’un format court (une synthèse par exemple) à une littérature plus élaborée (debrief client, plan de veille, étude de marché, etc.).
L’apparition rapide de milliers d’outils IA bouscule les usages et les méthodes de travail, au point de poser la question de l’optimisation de ses livrables. Nous verrons donc :
● En quoi les différents formats sont-ils affectés par les tâches automatisées à l’IA ?
● Comment les outils IA gratuits et freemiums testés modifient-ils les étapes de création d’un livrable ?
Lire aussi :
Comment l’IA enrichit les livrables de veille multilingue ? (04/2023)
Revue des moteurs de recherche à l’heure de ChatGPT (04/2023)
Quels outils utiliser pour bénéficier de ChatGPT ? (01/2023)
Détecter un contenu écrit par ChatGPT : IA face à l’IA (gratuit - 02/2023)
Notre sélection d’annuaires d'outils IA (article en accès libre)
Des changements dans les flux algorithmiques qui modifient la veille
Les réseaux sociaux proposent pratiquement tous par défaut un flux d’information algorithmique que l’utilisateur peut faire défiler pour trouver des contenus susceptibles de l’intéresser.
Pendant longtemps, le flux des utilisateurs des réseaux sociaux était constitué essentiellement de contenus publiés par ses amis, les personnes ou comptes suivis et agrémentés de quelques contenus sponsorisés. Comme tout flux algorithmique, il s’agit d’une sélection de contenus et non de l’intégralité des contenus publiés par ses contacts.
Si la notion de sélection ne change pas, les contenus proposés, eux, sont en train de changer et on voit de plus en plus de contenus émanant de personnes en dehors de notre réseau.
Lire aussi :
Comment récupérer des flux RSS sur les réseaux sociaux ?
Comment surveiller TikTok : un réseau social atypique pour le veilleur
Facebook : toutes les clefs pour ouvrir ce coffre bien fermé à la veille ou la recherche
Reddit, réseau social méconnu en France, mais véritable atout pour la recherche spécialisée
Réussir à utiliser LinkedIn pour la veille et la recherche d’information
Search Quiz : Êtes-vous à jour dans votre veille réseaux sociaux
Nul n’a pu y échapper. Dans les médias, au bureau… on ne parle que de cela : ChatGPT est-il en train de ringardiser Google ?
Au regard de la recherche d’informations, ChatGPT n’est pourtant pas assez fiable pour être utilisé de façon professionnelle. D’ailleurs, ce bot conversationnel n’a pas vocation à devenir un moteur de recherche. En revanche, son impact sur la recherche d’information est réel et il est intéressant d’explorer dès maintenant les usages en la matière, en ce qu’ils préfigurent ceux des années à venir.
Difficile de résumer ChatGPT, un bot gonflé à l’intelligence artificielle, à une seule fonctionnalité : créateur de contenu (et de code), moteur de réponse, traducteur, générateur de résumé… ChatGPT fait tout cela à la fois. Il peut donc être utilisé à chaque étape de la veille, qu’il s’agisse de l’identification des besoins, du sourcing, ou de l’analyse.
Pourquoi est-il populaire ? Du fait de son interface de dialogue simplifiée, à laquelle on accède après inscription. Une fois cette formalité établie, une barre de dialogue s’ouvre en bas de page. C’est là que l’on pose ses questions. L’outil y répond en haut et la conversation défile, comme une conversation avec n’importe quel chatbot.
Les métiers des professionnels de l’information, - documentation, veille, KM et autres fonctions liées à la gestion de l’information, - ont toujours été en prise directe avec les évolutions du numérique.
Il nous semble que ces évolutions impactent nos métiers de deux façons différentes.
La première est une déstabilisation forte, sous l’effet par exemple de l’arrivée d’Internet hier ou de l’IA aujourd’hui qui « concurrencent » et remettent en cause l’existence même du professionnel.
La seconde agit plutôt comme un moteur de transformation. Elle a pour effet d’élargir les compétences du spécialiste car elle le pousse à intégrer les nouveautés technologiques dans son offre de service et à monter en compétence. On l’a vu par exemple avec les systèmes de GED, et cela nous paraît être aussi le cas de la data.
Depuis une dizaine d’années la data « interroge » les différents profils de spécialistes. Elle pose la question de leur ouverture au monde des données quantitatives, et non plus seulement qualitatives.
Comme chaque année, Google organise au mois de mai sa fameuse conférence annuelle appelée Google I/O (pour Input/Output). Deux jours de show à l’américaine avec des annonces de nouveautés de produits et de fonctionnalités.
Nous les avons analysées en détail pour voir comment cela allait faire évoluer la recherche d’information et la veille professionnelle.
Trois grands axes d’innovation ressortent cette année : l’un concernant la vidéo et notamment YouTube, un second l’image et un usage accentué de l’IA et le dernier la traduction appliquée à différents types de contenus.
Lire aussi :
Comment intégrer YouTube dans votre dispositif de veille
La recherche sur Google se meurt, et maintenant ?
Comment s’adapter aux nouveautés et restrictions de la recherche d’image inversée sur le Web ?
Google n’est plus un moteur de recherche ni de réponses, mais un assistant virtuel
Le professionnel de l’info face à un Google en perpétuel mouvement
Comment utiliser Google pour des questions complexes ? Restez simple
Les réseaux sociaux, comme le Web et les moteurs de recherche dans leur ensemble évoluent à vive allure, que ce soit au niveau de leurs contenus, de leurs fonctionnalités, de leur modèle économique et de leur stratégie à long terme.
Et cela modifie en profondeur la façon dont on peut rechercher et faire de la veille sur ces réseaux.
Nous avons repéré six grandes évolutions majeures qui concernent les réseaux sociaux dans leur ensemble qu’il faut aujourd’hui avoir en tête dans ses pratiques professionnelles.
Certaines tendances impactent déjà la veille et la recherche aujourd’hui, d’autres auront un impact à plus long terme, et ce sont autant de défis.
Lire aussi :
L’évolution de la frontière gratuit payant impacte la veille stratégique et technologique
La veille face aux nouveaux medias podcasts stories lives
Les réseaux sociaux atypiques : nouvelle opportunité pour le veilleur ?
Veille et recherche : le retour de la sélectivité face à la quantité
Veille et recherche d'information : toutes les sources et tous les articles n’ont pas la même valeur
Les Slides de la conférence sont disponibles sur le blog de Jean-Philippe Accart
Avec le nouveau dossier de Bases « Qui sont les nouveaux experts des bases de données en entreprise ? », nous plongeons au cœur de l’entreprise pour analyser si les puissants outils que sont les bases de données sont toujours les armes indispensables pour rechercher l’information professionnelle (business, juridique, scientifique…).
La question qui vient tout de suite après est : de quel type de compétences l’entreprise a-t-elle besoin pour conserver une recherche d’informations performante face à des enjeux stratégiques qui demandent une information toujours plus exigeante ?
Dans la simplicité et la gratuité du monde de l’information créé par Google, on aurait tendance à penser que les entreprises ne sont plus acheteuses au propre comme au figuré, d’outils puissants de recherche ou de compétences professionnelles dans le domaine. Nous découvrons avec ce dossier qu’il n’en est rien.
Le salon I-expo, le salon de l’information et de la veille s’est tenu au parc des expositions porte de Versailles les 21, 22 et 23 mars.
16 conférences et ateliers se sont succédé au cours de ces trois jours et nous aurons l’occasion d’en proposer un compte-rendu détaillé dans le prochain numéro de notre revue Bases (avril 2017).
Nous avons choisi ici de revenir sur la conférence portant sur les livrables de veille, un sujet clé pour tous les veilleurs et d’en présenter les enseignements clés.
Cette conférence s’intitulait : « Les livrables de veille à l’heure de la mobilité et du temps réel : quelles innovations en production et diffusion des contenus pour faciliter la prise de décision stratégique ? ».
Parmi les intervenants, on comptait deux veilleurs et professionnels exerçant au sein de grandes entreprises et deux éditeurs d’outils.
Lire aussi : « l’avenir de la veille à travers ses livrables ».
1. Lutter contre l’infobésité en privilégiant une sélectivité des sources;
2. Trouver des solutions pour intégrer les contenus multimédias à sa veille au même titre que les contenus textuels;
3. Tirer parti des évolutions de la traduction automatique pour renforcer sa veille sur des langues autres que l’anglais;
4. Accorder plus d’importance à la fiabilité des sources et informations et être vigilant sur la porosité de la frontière information/publicité;
5. Adapter ses livrables aux attentes et pratiques de son public et non l’inverse;
Rappel : Parmi les services les plus connus, Answers.com a été lancé dès 1999, Yahoo Answers et Reddit en 2005 et Quora en 2009. Google avait de son côté lancé en 2002 un service payant appelé Google Answers qui permettait à des internautes de poser des questions sur n’importe quel sujet. Des « Researchers » humains rémunérés à la question étaient en suite chargés d’y répondre. Google a très mis vite fin à l’expérience en 2006 car le service n’était pas assez rentable.
Après 16 ans d’existence, Yahoo Answers va fermer ses portes le 4 Mai prochain
Yahoo n’a semble-t-il pas prévu de conserver une archive des contenus publiés sur la plateforme.
A lire sur Search Engine Journal
Les réseaux sociaux (LinkedIn, Twitter & co) représentent aujourd’hui une source d’information privilégiée pour la veille dite « métier ». Et c’est tout à fait justifié.
On peut y suivre les grandes tendances de son métier et secteur, découvrir de nouveaux acteurs et outils, repérer des événements professionnels ou encore lire les témoignages et retours d’expérience de ses pairs.
Ces réseaux sociaux regorgent de contenus professionnels intéressants et on a tout à gagner à s’abonner à une sélection de comptes spécialisés et à suivre les publications de ses contacts et « amis ».
Cependant, ce sont les algorithmes de ces réseaux sociaux qui réalisent la plupart du temps la veille à votre place, ce qui a peut avoir quelques conséquences fâcheuses si vous n’en avez pas pleinement conscience.
Ce n’est un secret pour personne, les algorithmes des réseaux sociaux sélectionnent les contenus qui vont apparaître dans le flux de l’utilisateur.
Ainsi, quand vous vous connectez à votre compte Twitter, LinkedIn, Facebook, Instagram et autres, vous ne voyez par défaut dans votre flux qu’une partie seulement des contenus publiés par vos contacts et les personnes que vous suivez...
Jamais la totalité.
Le monde des outils de veille est depuis longtemps scindé en deux grands ensembles : d’un côté les outils gratuits et bon marché et de l’autre les grosses plateformes de veille très complètes, mais onéreuses.
L’année dernière, nous avions consacré un numéro de NETSOURCES aux plateformes de veille présentes sur le marché français, mais aussi aux outils de Competitive Intelligence pas ou peu présents sur le marché français, mais tout aussi intéressants pour le veilleur
cf : « Les plateformes de veille internationales peuvent-elles intéresser les veilleurs francophones ? » & « Le marché des outils et plateformes de veille en France en 2020 » - NETSOURCES n°147 – juillet/août 2020
Pour ce numéro de NETSOURCES, nous avons choisi de porter notre regard sur les outils de veille gratuits ou bon marché pour bien comprendre :
Lire aussi :
Veille : les outils de surveillance de pages gratuits et freemiums au banc d’essai.
La question du lecteur : faut-il à tout prix automatiser sa veille ?
Détection de flux RSS : meilleurs outils et bonnes pratiques en 2021
Quel lecteur de flux RSS choisir en 2020 ?
Plateformes de veille : qu’ont-elles à offrir aux PME et TPE ?
Google Keen et Google Discover : les nouveaux Google Alertes ?
A quelques semaines d’intervalles, plusieurs annonces viennent changer le paysage des plateformes de veille en France tel que nous le connaissons aujourd’hui.
La première est le rachat de la plateforme de social media monitoring Brandwatch par Cision et la seconde la vente de Linkfluence (éditeur de Radarly) à Meltwater.
Lire aussi :
Brandwatch : une plateforme de veille qui allie puissance et flexibilité
NETSOURCES (n°147 - juillet/août 2020)
On associe généralement la veille et la recherche d’information médias au triptyque classique : presse, radio, TV.
Pourtant, il n’est plus possible aujourd’hui d’envisager la veille médias sous ce seul prisme. Derrière le terme « médias d’information » se cache de multiples réalités.
En effet, nous avons souhaité rendre compte de la complexité que peut revêtir actuellement la surveillance de tout le contenu médiatique disponible, sur le web, les réseaux sociaux, l’audiovisuel et le traditionnel print qui continue à désigner la presse écrite, même lorsqu’elle est mise en ligne.
Lire aussi :
Le retour en grâce de la newsletter
Substack ou le symbole du retour en force des newsletters pour la veille
«Faire partie de l’équation...» : ce titre, choisi pour introduire les conférences du Congrès des professionnels de l’information au Québec (CPI) sur le thème des rôles et compétences, sonne comme une revendication, somme toute légitime, venant d’une profession hautement qualifiée qui a toujours joué avec courage la carte de l’adaptation, voire de la réadaptation, face aux bouleversements successifs du marché de l’information.
Cette remise en question devenue structurelle dans nos métiers de l’information s’est accompagnée depuis toujours de nombreux débats et travaux au sein des organisations professionnelles, écoles spécialisées ainsi que d’analyses d’experts.
A l’heure où l’on ne parle que d’intelligence artificielle et d’élargissement illimité de la sphère digitale, nous avons voulu faire un point sur la perception de nos métiers de l’information telle qu’elle nous apparaît dans les récentes conférences ou analyses.
La recherche sur le Web évolue de plus en plus vite et ce, en raison des avancées rapides de l’IA, du machine learning et du traitement du langage naturel et leur intégration dans les moteurs de recherche.
On ne peut plus rechercher sur le Web et sur les moteurs de recherche en 2020 comme on recherchait il y a à peine 5 ans. Google, tout particulièrement, évolue rapidement et annonçait il y a à peine quelques semaines plusieurs innovations majeures.
Lire aussi :
Méthodologie et outils pour la recherche de statistiques
Pour suivre de près les grandes évolutions de la recherche et de la veille mais aussi du métier de professionnel de l’information, on peut bien sûr suivre l’actualité des différents acteurs de la recherche sur le Web et plus particulièrement des moteurs de recherche. Une autre solution tout aussi intéressante consiste à assister aux différentes conférences francophones et internationales dédiées aux professionnels de l’information.
Dans le contexte sanitaire actuel de la Covid-19, le secteur de l’événementiel professionnel n’a pas eu d’autre choix que de se convertir à marche forcée à la digitalisation des événements, même si ce mouvement est doucement en marche depuis quelques années.
Et c’est une excellente nouvelle pour les professionnels de la veille qui ont désormais à portée de « clavier » une matière d’une grande richesse que ce soit pour la veille stratégique, innovation ou encore métier. Matière qui était jusque-là difficilement accessible...
Lire aussi :
Comment repérer et identifier des formations et événements professionnels ?
Les outils et moteurs spécialisés sur les conférences, salons, congrès
Les sources et outils de recherche dédiés aux formations
Comment suivre et tirer parti d’une conférence sans s’y rendre physiquement ?
Tirer parti des évènements, salons et congrès pour son sourcing
Il existe aujourd’hui plus d’une vingtaine d’outils et plateformes de veille présents sur le marché français.
AMI Bertin (ex-AMI Software), Brandwatch, Digimind, KB Crawl, Meltwater, MyTwip, Sindup, Talkwalker, Visibrain, etc. sont des noms qui reviennent souvent et il n’est pas toujours simple de comprendre le positionnement de chaque acteur et de déterminer lesquels sont les plus adaptés aux problématiques spécifiques de son organisation.
Lire aussi :
Geotrend, Google version premium et dataviz
Comment réussir sa veille concurrentielle en 2020 ? : Avant de se lancer
Curebot mise tout sur l’intelligence collective
Cikisi, une approche holistique de la veille
En France, Intelligence2day privilégie l’analyste
Les plateformes de veille internationales peuvent-elles intéresser les veilleurs francophones ?
Les réseaux sociaux les plus populaires Facebook, Twitter et Instagram, ont un rôle essentiel pour certains types de veilles : ils s’imposent comme des ressources clés pour les métiers du marketing et de la communication (veille image, e-réputation, influence et veille produit).
Même si parmi eux, Twitter se distingue véritablement par son offre de contenu et de fonctionnalités de recherche et veille, leur intérêt est tel qu’ils font tous trois l’objet de beaucoup d’efforts en termes d’intégration dans les dispositifs de veille, ainsi que dans les plateformes spécialisées.
Lire aussi :
Comment rendre Twitter plus puissant pour la veille et la recherche ?
Pour les professionnels de la veille francophones, l’univers des plateformes de veille se compose d’acteurs qui s’appellent Digimind, KB Crawl, Sindup, MyTwip, Iscope, Qwam, etc. À l’international et surtout dans les pays anglo-saxons et d’Europe du Nord, le paysage des outils et plateformes de veille n’a pas grand-chose à voir avec ce que nous connaissons en France et dans la plupart des pays francophones.
Il suffit de regarder la récente étude « Forrester New Wave™: Market And Competitive Intelligence Platforms, Q4 2019 » publiée par un des leaders des études de marché pour découvrir des outils dont les noms ne nous évoquent que de vagues souvenirs voire même absolument rien : Crayon, Market Logic, InfoNgen, Wide Narrow, Knowledge 360, etc.
Lire aussi :
Presse, réseaux sociaux, contenus multimédias, littérature scientifique, données… : rechercher sur des contenus très disparates
A tester absolument : Millie, le nouveau moteur gratuit de Northern Light
Les plateformes de veille internationales peuvent-elles intéresser les veilleurs francophones ?
Geotrend, Google version premium et dataviz
Cikisi, une approche holistique de la veille
Curebot mise tout sur l’intelligence collective
Le marché des outils et plateformes de veille en France en 2020
- Du côté des sites internationaux de comparaison de logiciels et plateformes comme Capterra ou G2, le constat est le même.
- À l’inverse, les acteurs présents sur le marché français et francophone n’ont visiblement pas réussi à se frayer une place dans les classements internationaux.
Avec Google, impossible de s’ennuyer, car l’actualité ne s’arrête jamais : nouveaux produits, évolutions de fonctionnalités, revirement de stratégie, etc. Et ce début d’année 2020 ne manque pas de nouveautés qui vont venir impacter le quotidien des professionnels de l’information pour le meilleur et pour le pire.
Les évolutions majeures concernent peu le moteur Web de Google mais surtout ses verticales thématiques : Google Datasets, Google Podcasts, ou encore Google Actualités.
Le besoin de sélectivité et de qualité de l’information et des sources plutôt que de la quantité fait un retour sur le devant de la scène, et ce, pour plusieurs raisons.
Dans un contexte de surinformation croissante, il y a tout d’abord une prise de conscience qu’il est contre-productif de vouloir tout surveiller et qu’on se retrouve juste noyé sous l’information. D’autre part, la mise en lumière de la désinformation et des fake news a fait prendre conscience que toutes les sources d’information n’ont pas la même valeur.
Les médias comme Le Monde, The Guardian ou encore le Times ont récemment annoncé avoir revu courant 2019 leur stratégie éditoriale pour produire moins de contenus, mais de meilleure qualité, ce qui leur avait permis d’augmenter leur audience et leurs ventes.
Instagram vient tout juste d’annoncer une fonctionnalité pour faire le tri dans ses abonnements.
Google lui-même n’a pas abandonné ses verticales thématiques comme Google Scholar ou Google Actualités. Il a même choisi de créer une nouvelle verticale avec Google Datasets (jeux de données issues de l’open data et des données de la recherche) qui vient tout juste de sortir de sa version bêta et propose de nouvelles fonctionnalités. Enfin, il vient également d’ajouter un moteur de recherche à son interface Google Podcasts.
Lire aussi :
Comment trouver des outils de recherche d’information thématiques ?
Open data : les outils de recherche issus des données de data.gouv.fr
Ces nouveaux outils qui surfent sur la sélectivité des sources
Comment construire ses propres outils de recherche d'information thématiques ?