«Faire partie de l’équation...» : ce titre, choisi pour introduire les conférences du Congrès des professionnels de l’information au Québec (CPI) sur le thème des rôles et compétences, sonne comme une revendication, somme toute légitime, venant d’une profession hautement qualifiée qui a toujours joué avec courage la carte de l’adaptation, voire de la réadaptation, face aux bouleversements successifs du marché de l’information.
Cette remise en question devenue structurelle dans nos métiers de l’information s’est accompagnée depuis toujours de nombreux débats et travaux au sein des organisations professionnelles, écoles spécialisées ainsi que d’analyses d’experts.
A l’heure où l’on ne parle que d’intelligence artificielle et d’élargissement illimité de la sphère digitale, nous avons voulu faire un point sur la perception de nos métiers de l’information telle qu’elle nous apparaît dans les récentes conférences ou analyses.
La compétence intellectuelle, par nature difficile à analyser et encore plus à figer, ainsi que l’environnement par nature mouvant de nos métiers, empêchent toute croyance ou conviction immuable.
Nous avons été frappés par la disparité des différentes visions que nous avons analysées, une disparité probablement liée à la diversité du positionnement de leurs auteurs et de leur champ d’observation. Il en ressort une vision en questionnement permanent, en recherche de cohérence et de justification : mais n’est-ce pas finalement le lot d’une «profession support» que de chercher en permanence à s’arrimer à la réalité opérationnelle de l’entreprise ?
S’il est difficile de dessiner, dans les conférences et écrits analysés, une vision globale cohérente et organisée de l’avenir de la fonction informationnelle, deux modes d’exploration nous semblent néanmoins se dégager :
Ces deux approches, l’une proche de l’action et l’autre, plus théorique, sont des dimensions qui nous paraissent complémentaires et susceptibles de contribuer à la structuration d’une vision globale de l’évolution des métiers de l’information.
L'auteur de l'article, Anne-Marie Libmann, est directrice opérationnelle de FLA Consultants et a été co-présidente de l’ADBS de 2012 à 2015.
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