Les Slides de la conférence sont disponibles sur le blog de Jean-Philippe Accart
On l’a vu précédemment dans ce dossier spécial, les outils professionnels payants tentent en permanence d’intégrer la modernité du monde de l’information dans leur développement, voire de se redévelopper autour des nouveaux enjeux qui sont la maîtrise de contenus toujours plus hétérogènes, volumineux et dispersés.
Dans ce contexte, un service d’information a retenu notre attention, tant il est centré sur la valeur ajoutée que peut apporter un service d’information adapté aux enjeux de l’entreprise d’aujourd’hui. Il le fait en exploitant le concept de maîtrise de « l’infobésité », ces masses d’informations très volumineuses et redondantes, dont il est très difficile d’extraire de la valeur.
La recommandation de contenus prend une place toujours plus importante dans l’univers du Web avec l’accroissement de la recommandation humaine, lié d’une part, au développement des médias sociaux et des outils du Web 2.0 et d’autre part, à la multiplication des systèmes et algorithmes de recommandations automatiques, grâce aux progrès de l’informatique d’abord et plus récemment de l’intelligence artificielle.
Quand on pense aux systèmes de recommandations, on pense en premier lieu aux sites d’e-commerce tels que Amazon qui nous propose des produits similaires à ceux que nous consultons ou susceptibles de nous intéresser, Netflix qui nous recommande des séries et des films qui pourraient nous plaire ou encore Spotify qui nous signale des morceaux et artistes correspondant à nos goûts musicaux.
Mais aujourd’hui, la recommandation est partout et il ne se passe pas un mois sans que l’on ne voie surgir une nouvelle fonctionnalité ou de nouveaux outils grand public et professionnels nous promettant de nous faire découvrir automatiquement des contenus nouveaux qui pourraient nous intéresser et nous faire sortir de notre bulle informationnelle ou des contenus similaires à ce que nous consultons.
Suite du feuilleton entre les éditeurs scientifiques et le réseau social scientifique ResearchGate.
Rappelons qu’au dernier épisode, les éditeurs avaient proposé un accord à ResearchGate pour limiter le nombre d’articles enfreignant les règles du copyright. Le réseau social n’a semble t-il jamais répondu à leurs sollicitations.
Cinq acteurs (American Chemical Society, Brill, Elsevier, Wiley et Wolters Kluwer) ont donc décidé de se regrouper pour créer la « Coalition for responsible sharing » et ont alors prévu de prendre des mesures légales envers ResearchGate.
Face à cette levée de boucliers, ResearchGate a décidé de réagir à sa façon en supprimant un certain nombre de publications présentes dans son système. Certaines publications ont ainsi été rendues privé avec un accès restreints à certaines personnes et d’autres ont tout simplement été supprimées sans que l’auteur n’ait été prévenu au préalable.
Nous apprenions il y a quelques jours que Pubmed testait une nouvelle interface. Celle-ci est accessible sur Pubmed Labs (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/labs/pubmed) et n’a pas vocation à supplanter l’interface actuelle pour le moment. Le but étant de tester de nouvelles fonctionnalités.
Parmi les nouveautés, on notera :
EBSCO a récemment étendu son partenariat avec Claritive Analytics (qui a repris les activités scientifiques et propriété intellectuelles de Thomson Reuters) afin de proposer BIOSIS Previews et Zoological Record via EBSCOhost. Rappelons que BIOSIS Previews est l’une des plus importantes bases de données bibliographiques en sciences biologiques et que Zoological Record est l’une des plus anciennes bases bibliographiques dédiée à la biologie animale.
Le MeSH 2017 est maintenant disponible. Chaque année la National Library of Medecine (NLM) fait évoluer son célèbre thesaurus MeSH (Medical Subject Headings) avec ajout, suppression ou modification des termes. La banque de données accessible sur plusieurs serveurs va être entièrement rechargée avec cette version (sur Dialog-Proquest notamment).
La base de donnée LiSSa (www.lissa.fr) qui propose plus de 860 000 articles médicaux en français propose une nouvelle version. Parmi les nouveautés, le tri par pertinence, une compatibilité avec tout type d’écran et un nouveau formulaire de recherche avancée.
Quertle, le développeur de la première plateforme de découverte et d’analyse visuelle de données biomédicales basée sur un système d’intelligence artificielle collabore désormais avec Elsevier pour intégrer Science Direct au sein de son outil.
Clarivate Analytics lance une nouvelle version de son outil de gestion bibliographique EndNote. EndNote X8 offre désormais la possibilité de partager une bibliothèque de références, des références, des PDFs et des annotations avec 100 personnes maximum, la possibilité de travailler simultanément sur une bibliothèque partagée en temps réel, du stockage illimité sans coût additionnel et l’ajout d’un flux d’activité pour voir les nouveaux membres ou les changements apportés aux bibliothèques partagées.
L’organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) vient de lancer une nouvelle version de sa base de données statistique FAOSTAT. Au programme des nouveautés, une interface plus moderne et adaptée à la lecture sur supports mobiles, de nouvelles fonctionnalités de recherche et de filtrage et la possibilité de télécharger des ensembles de données personnalisées, des cartes et graphiques. Le nouveau site propose également une nouvelle fonction avec un ensemble d’indicateurs-clés prêts à l’emploi.
Academia, le réseau social académique qui compte plus de 40 millions d’utilisateurs vient d’annoncer le lancement d’une offre premium. Cette offre est accessible en beta privée uniquement pour le moment et semble offrir par rapport à l’inscription classique plus de données analytiques.
Jusqu’à présent, le réseau social était entièrement gratuit et même si les premières informations ne semblent pas remettre en cause l’accès gratuit à tous les documents hébergés sur la plateforme, cette annonce a soulevé de nombreuses critiques dans le monde académique qui s’inquiète de voir disparaître certaines fonctionnalités et surtout l’accès gratuit à l’intégralité des documents. Aucune information tarifaire n’est pour le moment publique mais certains beta testeurs ont indiqué sur les réseaux sociaux que les tarifs proposés étaient bien trop élevés. Affaire à suivre...
Les fondateurs définissent Elcurator comme un « outil collaboratif de veille et de curation ».
A l’origine du projet, on trouve deux ingénieurs français travaillant pour le cabinet Octo Technology et qui avaient développé en interne un outil de curation et de collaboration. A partir de l’été 2014, ils décident de proposer cet outil à d’autres entreprises et au grand public sous le nom d’« Elcurator ».
Nous présenterons en détail cet outil qui ne manque pas d’atouts et le comparerons à ses concurrents les plus directs (Stample ou encore Scoop-it).
A l’automne 2015, Twitter a ouvert au grand public son outil de curation de contenu appelé -sans grande originalité- Curator (qui n’a absolument rien à voir avec l’outil de curation français El Curator).
L’outil déjà accessible à une poignée de professionnels depuis mai 2015, a pour ambition de répondre à un besoin majeur des professionnels de l’information : la possibilité de mettre en place des requêtes complexes afin de pouvoir trouver l’information pertinente sur Twitter et de la diffuser ensuite.