Nous apprenions il y a quelques jours que Pubmed testait une nouvelle interface. Celle-ci est accessible sur Pubmed Labs (https://www.ncbi.nlm.nih.gov/labs/pubmed) et n’a pas vocation à supplanter l’interface actuelle pour le moment. Le but étant de tester de nouvelles fonctionnalités.
Parmi les nouveautés, on notera :
L’éditeur académique De Gruyter vient de lancer Science Discoveries (http://sciencediscoveries.degruyter.com), une plateforme dédiée à l’actualité scientifique sur l’avancement de la recherche dans les domaines de la médecine, santé, environnement et technologie. Le site met en avant la recherche publiée dans les revues de l’éditeur mais avec une mise en contexte permettant de toucher un plus grand public.
On notera que l’éditeur propose également depuis plusieurs années la plateforme Open Science où il met en avant ses contenus en Open Access (http://openscience.com).
Dans le précédent numéro de BASES (L’avenir de la recherche Web sera-t-il thématique ? - BASES n°351 - Septembre 2017), nous avions évoqué le (re)développement des archives thématiques et cité un certain nombre d’initiatives. On pourra donc rajouter à cette liste une nouvelle archive ouverte qui verra le jour au début de l’année 2018 : ESSOAr (http://www.essoar.org). Développée par l’American Geophysical Union et soutenue par l’éditeur Wiley, cette archive ouverte sera dédiée aux science de la terre et de l’espace. Elle commencera à accepter des préprints à partir de début 2018.
Pour la veille audiovisuelle, les professionnels de l’information disposent de toute une panoplie d’outils et de prestataires spécialisés (voir notre article « Veille audiovisuelle : panorama de l’offre » - BASES n°349 - juin 2017).
Parmi eux, on compte la plateforme de veille de LexisNexis Newsdesk. LexisNexis vient d’annoncer avoir conclu un partenariat avec Critical Mention, une entreprise spécialisée dans la veille audiovisuelle, pour améliorer la couverture des sources audiovisuelles au sein de sa plateforme Newsdesk. Fondée en 2002 aux Etats-Unis, Critical Mention surveille plus de 2 200 sources audiovisuelles, notamment aux Etats-Unis, Canada et Grande-Bretagne.
En ce mois d’octobre, l’actualité en provenance de Google ne manque pas... Et le géant américain est présent sur tous les tableaux !
Premier angle d’attaque : l’intelligence artificielle ! On apprenait ainsi il y a quelques jours que Google entraînait son intelligence artificielle à interpréter les gestes humains à partir de séquences vidéos YouTube. Le but est d’être capable de reconnaître 80 actions humaines basiques comme la marche, prendre une photo, courir, nager, etc. Pour Google, cela servira à l’amélioration des capacités prédictives de ses algorithmes et permettra de mieux détecter les vidéos à censurer.
Malheureusement, même si l’intérêt serait réel pour la recherche d’informations sur les contenus audiovisuels, il n’est pas du tout certain que Google transformera cette innovation en une fonctionnalité de recherche pour son moteur de vidéos...
Toujours au niveau de l’intelligence artificielle, on citera une nouvelle étude intéressante réalisée par des chercheurs de l’Université de Cornell qui a comparé l’intelligence de plusieurs IA dont celles de Google, Siri (Apple) et Bing (Microsoft) en leur faisant passer un test de QI. Google serait ainsi le meilleur mais son Qi ne dépasserait pas celui d’un enfant de 6 ans ! Cependant, il y a un an, un test similaire avait été mené et estimait le Qi d’une intelligence artificielle à celle d’un enfant de 4 ans. Même si l’intelligence artificielle est encore loin de remplacer le professionnel de l’information, il faudra en reparlera dans quelques années !
Depuis plusieurs années, la recherche sur mobile prend de l’ampleur. Dans ce domaine la France était un peu à la traîne mais vient de renverser la tendance. Google a ainsi annoncé que plus de 50% des recherches via leur moteur étaient désormais réalisées sur mobile. Néanmoins, on doute qu’il s’agisse là d’une véritable tendance pour la recherche d’information professionnelle...
Sauf si le lancement prochain de l’index Mobile First de Google introduit des différences majeures entre les résultats desktop et mobile. Rappelons que Google qui ne disposait que d’un seul index pour les recherches mobiles et sur ordinateurs a décidé de créer un index spécifique pour les recherches sur mobile, en indexant prioritairement la version mobile d’un site. Les résultats entre une recherche sur mobile et sur ordinateur pourraient ainsi être différents. Google a annoncé récemment que l’index mobile était actuellement en test dans les résultats mais on ne connait pas encore la date à laquelle il sera complètement généralisé.
Sur un autre plan, Google a désormais décidé de « venir en aide » à la presse payante.
Premier événement en date : l’annonce de la fin du programme « First Click Free » qui obligeait les éditeurs de presse à proposer au moins 3 articles en libre accès par jour pour s’assurer un bon référencement auprès du moteur. Désormais Google propose deux recommandations aux éditeurs : proposer une dizaine d’articles /mois à chaque lecteur venant de Google pour ensuite l’inciter à passer à un abonnement payant ou bien proposer uniquement en libre accès quelques lignes de chaque article mais pas le texte intégral.
Deuxième événement : Google souhaite maintenant tirer parti des données personnelles dont il dispose et du machine learning pour aider les éditeurs à conserver leur base d’abonnés payants et l’accroître. Un super VRP pour les éditeurs de presse en quelque sorte. Seul bémol, il semblerait que Google cherche à prendre 30% sur chaque nouvel abonnement ramené par ses soins...
Du côté de Bing, l’actualité est moins réjouissante. On apprenait il y a quelques jours qu’Apple avait décidé de remplacer Bing par Google sur IoS et Mac. Désormais, les utilisateurs des produits Apple effectueront donc leurs recherches Web par défaut sur Google. Suite à cette nouvelle, Bing a annoncé vouloir se recentrer sur la recherche desktop (sur ordinateur). C’est finalement plutôt une bonne nouvelle pour les professionnels de l’information !
Depuis quelques années, la société Datasift permettait d’avoir des données agrégées et anonymisées relatives aux diverses publications et actions (publications, commentaires, j’aime, partages, etc.) effectuées sur Facebook.
Facebook vient d’annoncer qu’il allait proposer son propre outil pour l’analyse et la recherche de posts et commentaires. Il devrait être lancé courant 2018. Les données seront également anonymisées.
On ne sait pas vraiment ce qu’il adviendra de la solution proposée par Datasift qui est notamment utilisée par plusieurs grandes plateformes de veille. Cette annonce confirme la tendance que nous avions observée ces derniers temps avec les grands acteurs du Web qui cherchent toujours plus à monopoliser l’attention des internautes vers leurs plateformes et outils au détriment des applications tierces.
Twitter a récemment indiqué qu’il travaillait sur un bouton « enregistrer » permettant aux utilisateurs d’enregistrer des tweets pour les retrouver plus tard. D’autre part, la société a annoncé faire des tests auprès de certains utilisateurs pour augmenter la taille limite des tweets de 140 à 280 caractères. En fonction des résultats, il se pourrait que cela soit ensuite appliqué à tous les utilisateurs. Affaire à suivre !
Du côté des réseaux sociaux professionnels (RSE), on apprenait récemment que Jamespot, l’un des gros acteurs du secteur avait racheté YoolinkPro, un RSE dont nous avions déjà eu l’occasion de parler dans Netsources (N°82 - septembre/octobre 2009). Jamespot n’en est pas à sa première acquisition après le rachat de Human Connect en 2014 et Sonetin l’année dernière.
Du côté des grosses plateformes de veille, Brandwatch vient d’acquérir Buzzsumo, une plateforme permettant d’identifier contenus marketing et influenceurs sur le web social.
On notera également quelques nouveautés du côté des outils gratuits et bons marchés :
Du côté de l’Open Data, on notera :
En revanche, mauvaise nouvelle du côté des décisions de justice. Le Sénat vient de limiter l’ouverture en Open Data des décisions de justice alors que c’était prévu par la loi Numérique votée il y a un an.