Depuis quelques années, les plateformes de veille intègrent de plus en plus de fonctionnalités de dataviz.
Dans la grande majorité des cas, les outils de veille intègrent la représentation visuelle au niveau de l’analyse des résultats de veille. Ils aident l’internaute à se repérer dans un vaste volume d’informations, à détecter plus rapidement et facilement des informations importantes qu’il ne connaît pas encore et à exporter ces visualisations pour les intégrer à des livrables.
Mais si tous les outils de veille parlent de dataviz ou de fonctionnalités analytiques, ce qui se cache derrière ce terme « vendeur » varie en réalité d’un outil à l’autre.
Tous proposent aujourd’hui des dashboards personnalisables avec différentes représentations visuelles. Certains ont choisi de continuer à développer leurs propres solutions de datavisualisation en interne là où d’autres ont préféré choisir des connecteurs avec des outils dédiés à la datavisualisation comme les outils de BI (Business Intelligence) dès qu’il s’agit d’aller plus loin. Ce qui va varier également, c’est le degré de personnalisation de ces datavisualisations, les corpus qui servent à la réalisation de ces visualisations ou encore l’existence ou non de graphes relationnels permettant de voir des liens entre les données.
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Quand on dispose déjà d’un outil de veille, il est intéressant de regarder en profondeur ce qu’il propose en matière de datavisualisation, car ce n’est pas toujours si intuitif, ni toujours très bien mis en valeur.
Si on est à la recherche d’une plateforme de veille, il va falloir déterminer en amont quelle place donner à la datavisualisation dans son processus de veille et ensuite examiner ce que chaque outil propose en la matière. Les sites Web des différents acteurs ou les brochures mettent finalement plutôt mal en valeur cette dimension dataviz et on ne peut comprendre les différentes fonctionnalités qu’en discutant avec les différents acteurs.
Attention à regarder précisément sur quel corpus il est possible de réaliser les visualisations : le Graal, s’il existe, étant de pouvoir y inclure des données de sources diverses (presse, réseaux sociaux, sites Web, brevets, informations scientifiques, informations issues de bases de données professionnelles, etc.). Si les données entrantes sont biaisées ou très incomplètes, l’analyse qui sera faite derrière sera nécessairement biaisée et incomplète (la fameuse théorie du Garbage in Garbage out).
Dans cet article, nous faisons donc un tour d’horizon de ce que proposent les outils classiques du veilleur en matière de représentation visuelle des données. Comment cela vient-il s’interfacer dans le processus de veille, quels sont les avantages de ses fonctionnalités, leurs limites et dans quels cas faut-il plutôt se tourner vers des outils dédiés à la datavisualisation.
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Quand la datavisualisation n’est pas incluse ou pas suffisamment aboutie dans les outils de recherche ou de veille que l’on utilise au quotidien, il n’y a pas d’autre choix que de se tourner vers des outils dédiés à la représentation visuelle de données.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on se retrouve vite confronté à un marché extrêmement vaste et surtout très disparate dans lequel il est très difficile de se repérer et de trouver l’outil adapté à ses besoins particuliers.
Il est en effet impossible de mettre sur le même plan un outil qui permet de réaliser des infographies manuellement, des graphes relationnels, un outil de data storytelling, un tableur qui permet de réaliser des graphes ou un outil de Business Intelligence.
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Ces outils n’ont tout simplement rien en commun si ce n’est leur côté visuel. Ils ne répondent pas aux mêmes besoins ni aux mêmes problématiques. Et pourtant, nombreux sont les articles sur le Web du type « les X meilleurs outils de dataviz » qui mêlent sans distinction et sans réflexion tous ces outils.
Le but de cet article n’est donc pas de tester tout ou partie des outils de représentation des données, pas plus que de juger la valeur sur ces outils. Le but est ici de donner les clés pour se repérer dans cet univers très vaste et réussir à se diriger vers le ou les types d’outils correspondant à ses besoins en matière de veille.
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Le marché des outils de veille est un univers vaste qui regroupe aussi bien les grosses plateformes de veille et de social media monitoring que des outils moins onéreux comme les outils de surveillance de pages et les lecteurs de flux RSS.
Après avoir exploré en détails le marché des plateformes de veille en 2020 puis celui des outils de surveillance de pages en 2021, il est temps maintenant de se tourner vers les incontournables lecteurs/agrégateurs de flux RSS qui réussissent à allier fonctionnalités puissantes pour la veille (et même la recherche d’information !) et tarifs abordables.
Appréhender les lecteurs RSS pour la veille ne peut se faire sans une connaissance préalable du RSS et des flux RSS dans leur ensemble et de leur place dans les processus de veille. C’est justement le thème que nous avions abordé dans le précédent numéro de NETSOURCES en nous focalisant sur les flux RSS comme moyen de surveiller n’importe quelle source présente sur le Web. Nous avions notamment vu comment récupérer un flux RSS sur la majorité des sites Web, les réseaux sociaux, les newsletters ou encore les moteurs Web et Google Actualités.
Dans ce nouveau numéro, il est maintenant temps de s’intéresser aux étapes suivantes et tout particulièrement au choix crucial d’un lecteur/agrégateur de flux RSS pour réaliser sa veille.
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Le choix de l’outil n’est pas nécessairement chose aisée, car les acteurs sont nombreux et les fonctionnalités offertes très différentes d’un acteur à l’autre. Il est loin le temps où la quasi-totalité des lecteurs de flux RSS était gratuite et proposait des fonctionnalités basiques et très similaires.
Le marché que nous avons aujourd’hui sous les yeux est beaucoup plus complexe et disparate.
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Si Feedly et Inoreader sont aujourd’hui les deux lecteurs RSS les plus plébiscités pour la veille (non sans raison), ils ne conviennent pas nécessairement à tout le monde : soit en raison du prix qui ne cesse d’augmenter avec les années, soit en termes d’hébergement et de sécurité des données (certaines entreprises n’autorisent pas l’utilisation de certains outils hébergés en ligne), soit en termes de fonctionnalités (ils en ont beaucoup pour la veille, mais ne peuvent couvrir l’ensemble des besoins).
Pour cet article, nous avons sélectionné 6 agrégateurs de flux RSS parmi tous ceux sur le marché qui sont sur le papier les plus prometteurs et intéressants pour toute personne faisant de la veille : Feedbro, Fresh RSS, New Sloth, Feedbin, Newsblur et Feeder.
Nous les avons testés, avons évalué leur potentiel pour le veilleur et avons analysé leurs particularités et leur valeur ajoutée par rapport aux autres outils du marché et notamment Feedly et Inoreader.
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Feebro fait partie de cette génération d’outils apparus après la disparition de Google Reader en 2013.
Sa particularité par rapport aux autres outils, c’est qu’il se présente sous la forme d’une extension de navigateur (Chrome, Vivaldi, Brave, Firefox et Edge) et qu’il est complètement gratuit. Et alors que les outils fonctionnant sous la forme d’une extension de navigateur sont en général très simplistes, celui-ci a le mérite de proposer des fonctionnalités plutôt évoluées.
Au niveau ergonomique, on est assez loin des belles interfaces proposées par certains lecteurs RSS. On reste ici avec une interface un peu datée, mais là n’est pas son point fort.
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Conçu il y a 10 ans, Inoreader, est l’un des rares agrégateurs qui permet d’aller le plus loin avec les flux RSS et réellement faire de la veille.
Ses utilisateurs connaissent déjà les fonctionnalités qui ont assuré son succès, comme les « règles », pour automatiser le filtrage par mots-clés, le classement par « tags » ou « à lire plus tard », mais aussi la recherche et la surveillance facilitée de Google Actualités dans 25 langues, la « tasse à café » pour lire un article gratuit dans son intégralité ou encore la suppression des doublons. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est l’outil privilégié des professionnels de l’information qui souhaitent maitriser leurs flux.
Sa tarification est une autre raison. Depuis sa création, Inoreader ne cesse de proposer de nouvelles fonctionnalités très utiles pour la veille, ce qui le hisse peu à peu en véritable concurrent frontal de certaines plateformes de veille... pour un budget beaucoup plus réduit. Si l’abonnement Pro est accessible à moins de 9 euros par mois, il faut cependant savoir que ses fonctionnalités les plus évoluées sont limitées en nombre. Il est toujours possible d’en acheter davantage pour compléter son dispositif, ce qui augmente le prix de l’abonnement, qui reste malgré tout bien en-deçà des propositions alternatives sur le marché
Inoreader est aujourd’hui doté d’au moins quatre avantages concurrentiels: la création de flux RSS, l’écoute de sa veille sous forme de playlist, son « moteur de recherche personnalisé » et sa newsletter automatique.
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Pour cet article, nous avons sélectionné 12 fonctionnalités que nous trouvons particulièrement intéressantes et utiles pour la veille et qui ne sont pas toujours pleinement exploitées par les utilisateurs d’Inoreader. Les fonctionnalités retenues sont disponibles avec l’abonnement Pro.
C’est LA fonctionnalité qui fait la différence. Au-delà de l’ajout d’un flux RSS existant, Inoreader est l’un des seuls à proposer cette fonctionnalité pourtant au cœur de l’information en ligne.
Depuis 2020, il est donc possible de créer des flux RSS à partir de l’URL d’une page web sans passer par un autre outil. Cette pratique est incontournable pour ceux qui souhaitent n’avoir le flux que d’une rubrique, ou même créer « leur rubrique personnelle » en créant le flux de la page de résultats d’une recherche sur un site en ligne.
Sur la majorité des autres agrégateurs, il est certes possible de « filtrer » les flux RSS, mais plus un flux est « retravaillé », et moins son code est « propre », ce qui diminue potentiellement sa fiabilité, et donc sa qualité.
Jusqu’ici la fonctionnalité « Détection automatique » n’était pas toujours très heureuse. Mais depuis le mois dernier, la « détection manuelle » s’est grandement améliorée avec l’ajout de l’option « Activer Javascript ». Elle permet même de créer, par exemple, le flux d’une page de nouveautés d’une librairie.
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Quand on réalise une veille pour soi-même (dans le cas d’une veille métier par exemple), des veilles qui ne nécessitent pas des milliers de sources, qui génèrent un volume d’information raisonnable ou qu’on dispose d’un budget limité, les lecteurs de flux RSS sont toujours aujourd’hui des outils incontournables.
Mais il n’est pas toujours simple de choisir parmi tous les lecteurs/agrégateurs les plus adaptés pour la veille, car il y a de nombreux critères à prendre en compte.
C’est ce que nous explorons dans cet article.
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Choisir un lecteur RSS, c’est d’abord prendre le temps de la réflexion et se demander de quelles fonctionnalités et contenus on a besoin et les classer avec différents niveaux d’importance.
Il y a les fonctionnalités et contenus indispensables, celles qui sont utiles, mais pas vitales ou que l’on peut retrouver ailleurs et celles qui ne nous sont d’aucune utilité.
Idéalement, on disposera déjà d’un premier sourcing, c’est-à-dire d’une première liste de sources que l’on souhaite mettre sous surveillance, car cela aura un impact sur l’outil que l’on va choisir.
On n’oubliera pas d’ailleurs que le choix de l’outil n’intervient pas au début d’un projet de veille. La définition du sujet, le sourcing et le plan de veille passent avant.
Un des critères principaux est bien évidemment le prix, surtout quand on ne dispose pas ou de peu de budget.
Il faut bien avoir conscience que la majorité des lecteurs fonctionnent aujourd’hui sur un modèle freemium avec des fonctionnalités gratuites qui se réduisent drastiquement avec les années voire disparaissent pour ne laisser la place qu’à un outil payant.
Un outil gratuit aujourd’hui a toutes les chances de devenir payant dans les années à venir ou de disparaître.
Seuls les lecteurs issus du monde des logiciels libres (donc open source) garantissent la gratuité sur le long terme.
Pour des personnes ne disposant d’aucun budget, la stratégie la plus sûre est donc de se tourner vers des lecteurs RSS open source en privilégiant ceux qui existent déjà depuis un certain nombre d’années (comme Fresh RSS par exemple qui vient de fêter ses dix ans).
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Feedly est aujourd’hui un des lecteurs RSS les plus utilisés par les veilleurs et professionnels de l’information. Et ce n’est pas sans raison. Il propose en effet de nombreuses fonctionnalités qui répondent aux besoins des pros de l’information.
Le Feedly d’aujourd’hui n’a plus grand-chose à voir avec l’outil lancé en 2008. Au départ, Feedly est un lecteur de flux RSS gratuit proposant des fonctionnalités on ne peut plus basiques. L’outil reste relativement méconnu pendant des années, jusqu’à la disparition de Google Reader, lorsqu’il réussira intelligemment à se positionner comme alternative à Google Reader.
Avec les années, Feedly a su ajouter de nombreuses fonctionnalités utiles à toute personne faisant de la veille, mais semble de plus en plus vouloir se tourner vers d’autres types de publics.
Dans cet article, nous explorons en détail les fonctionnalités de Feedly afin de pouvoir l’utiliser au maximum de ses possibilités dans un contexte de veille, mais aussi de recherche d’information.
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Tout d’abord Feedly ne se définit plus du tout comme un lecteur/agrégateur de flux RSS. Il ne se définit d’ailleurs plus vraiment de manière précise, mais égrène de nombreux arguments commerciaux à travers son site Web.
Il y est question de réduction du bruit informationnel notamment grâce à l’IA, de la possibilité de s’informer sans avoir à tout lire, d’être la solution contre l’infobésité, d’avoir accès à des sources fiables en un seul et même endroit et de partage d’informations et de connaissance avec ses collègues et collaborateurs.
Ces arguments ressemblent de plus en plus à celles des plateformes de veille ou des outils de Competitive Intelligence et Market Intelligence dans les pays anglo-saxons.
Feedly, c’est aussi un outil de plus en plus onéreux. Il n’existe aujourd’hui plus aucune version gratuite...
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Cela fait des années que l'on nous annonce tantôt la mort du RSS tantôt sa résurrection quand ce n’est pas les deux en même temps.
Le RSS n’est jamais vraiment mort, mais tel un sous-marin, il est immergé sous la surface du Web depuis une dizaine d’années, moment où les géants du Web ont choisi de s’en passer pour mieux garder les internautes captifs de leurs plateformes (disparition de Google Reader, disparition des flux RSS sur les réseaux sociaux, etc.).
Ce qui a entraîné une réaction en chaîne où les sites web, les uns après les autres, ont arrêté d’en mettre à disposition ou tout simplement de les mettre en avant. Et finalement le RSS est complètement sorti de la sphère grand public.
Du côté des sources d’information, le RSS n’est en réalité jamais très loin. Les flux RSS sont encore disponibles sur de nombreux sites web sauf qu’ils sont souvent très discrets voire invisibles, donc difficiles à détecter.
Du côté des internautes, il est clair que le RSS a complètement déserté la sphère grand public pour ne toucher aujourd’hui qu’une poignée d’irréductibles dont les veilleurs font partie. Mais une chose est sûre : on n’a encore rien inventé de mieux pour faire de la veille sur une majorité de sources.
Dans cet article, nous faisons le point sur la place du RSS dans les processus de veille en 2022 et sur l’importance de maîtriser en profondeur le sujet que l’on soit utilisateur d’une grosse plateforme de veille ou d’outils de veille gratuits et freemiums.
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En 2022, qu’on soit utilisateur d’une plateforme de veille ou d’outils de veille gratuits ou freemiums, le RSS est toujours sous-jacent.
Sur les grosses plateformes de veille, les sources qui composent le corpus sont dans la mesure du possible surveillées grâce aux flux RSS existants de sites. Pour le cas des réseaux sociaux et autres applications, cela peut passer par des accès à des API et il peut y avoir des développements sur mesure pour les sources qui ne proposent rien.
Du côté des outils de veille freemiums comme Inoreader ou Feedly, le RSS reste aussi au cœur de la machine même si ces outils se sont diversifiés avec d’autres contenus. Il est intéressant de noter que ces outils ne se définissent plus eux-mêmes comme des lecteurs de flux RSS : Inoreader se définit comme un outil permettant de « reprendre le contrôle sur son flux d’actualités » et Feedly comme un « news reader » permettant de « repérer des connaissances sur le Web » (« track insights around the Web »).
Finalement, seuls les lecteurs RSS basiques et les petits outils qui gravitent autour du RSS (outil de création de flux, de filtres de flux, etc.) osent encore afficher leur appartenance au monde du RSS.
Le veilleur, quelle que soit la solution de veille qu’il utilise, est donc, consciemment ou non, encore entouré de flux RSS.
Les Gafams ont récemment (re) lancé de nouvelles fonctionnalités d’alertes qu’ils tentent de nous faire passer comme révolutionnaires. Mais quand on creuse un peu, le RSS est là encore un des éléments clés de ces fonctionnalités.
En 2021, Google avait lancé une version expérimentale d’un bouton « Follow » sur Chrome permettant de suivre les nouveautés d’un site. Au départ en version expérimentale pour les utilisateurs de Chrome sur Android, la fonctionnalité est sortie de son expérimentation et est désormais disponible pour tous les utilisateurs Android. Cette fonctionnalité devrait arriver prochainement sur la version desktop. Une représentante de Google a d’ailleurs expliqué sur Twitter que cette fonctionnalité s’appuyait sur les flux RSS proposés par les sites Web ainsi que sur un corpus additionnel de contenu issus de sites qui ne disposent pas de flux RSS.
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Lors de la mise en place d’une veille, on aurait tort de penser qu’une fois l’étape de sourcing validé (c’est-à-dire la liste des sources à mettre en veille), le choix de la méthode de surveillance et l’intégration des sources (notamment des flux RSS) ne sont que de simples formalités réglées en quelques clics.
Comme nous avons pu le voir dans l’article « Maîtriser le RSS, le socle inamovible de la veille » de ce numéro, le RSS est encore ce qui se fait de mieux aujourd’hui pour surveiller une source. Pour autant, toutes les sources et les contenus que l’on souhaite surveiller ne sont pas nécessairement adaptés à une veille avec des flux RSS. Et cette étape de choix de la bonne méthode de surveillance d’une source requiert finalement plus de réflexion qu’on ne pourrait le croire et demande un temps certain.
Dans cet article, nous détaillons les différentes sources auxquelles peuvent être confrontés les veilleurs, les options disponibles pour les mettre sous surveillance et enfin celles que nous préconisons. Dans quels cas faut-il privilégier la récupération de flux RSS ? Dans quels cas faut-il préférer les alertes mails ? Dans quels cas, faut-il abandonner toute tentative d’automatisation pour privilégier une veille manuelle ?
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Avant d’aborder les différentes options disponibles pour surveiller une source et les questions à se poser avant de faire son choix, il convient de rappeler que cette étape va différer selon qu’on utilise une grosse plateforme de veille ou des outils freemiums comme les lecteurs de flux RSS par exemple.
Les besoins et les questionnements autour de la surveillance d’une source ne seront pas du tout les mêmes.
Les utilisateurs de gros outils de veille disposent d’emblée d’un corpus de sources important et préparamétré. La plateforme en arrière-plan utilise différentes méthodes pour surveiller les sources comme les flux RSS, des API, des alertes mails, etc., mais cela n’est pas visible par l’utilisateur final et n’a finalement pas tant d’importance.
L’important, c’est surtout de vérifier que les sources dont on a besoin se trouvent bien dans la plateforme. Et quand elles y sont, vérifier que ce que l’on souhaite surveiller précisément comme une rubrique, une page spécifique, etc. est effectivement bien mis sous surveillance. Il est ainsi possible qu’une source soit bien indiquée dans le corpus, mais qu’il ne s’agisse que de la rubrique actualités alors qu’on souhaitait surveiller une autre partie du site. La présence d’un site dans un corpus ne veut absolument pas dire que l’intégralité du site est mise sous surveillance.
Et quand une source n’y est pas disponible, on peut généralement demander à l’éditeur de l’ajouter. Là encore, la question de la méthode qu’il va utiliser pour la mettre sous surveillance n’a pas tant d’importance.
Ce n’est que lorsque l’utilisateur va devoir ajouter une source par lui-même ou utiliser un lecteur de flux RSS en complément qu’il va devoir se poser la question de la méthode la plus adaptée pour surveiller une source.
L’utilisateur d’outils freemiums et notamment de lecteurs de flux RSS comme Inoreader ou Feedly a quant à lui tout à faire. Il va devoir intégrer tout le fruit de son sourcing dans l’outil de son choix et donc s’interroger sur la méthode la plus adaptée pour chacune de ses sources. Et ce n’est pas toujours une mince affaire.
Nous allons voir maintenant quelles sont les étapes clés pour déterminer la méthode la plus adaptée à la surveillance d’une source et les questionnements à bien avoir en tête.
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Avant de vouloir à tout prix récupérer un flux RSS, il faut déterminer si la source et les contenus que l’on souhaite surveiller sont adaptés à ce format. Et si c’est bien le cas, il existe une méthode générale qui peut s’appliquer à tous les types de sources (sites web, moteurs, réseaux sociaux, bases de données, etc.) et que nous avons détaillée dans l’article « Comment déterminer la méthode la plus adaptée pour mettre une source en veille ? ».
Et puis, un peu comme en mathématiques, il y a tous ces cas particuliers où il y a juste des formules à connaître par cœur. Dans le cas des flux RSS, les cas particuliers se rencontrent quand on essaye de récupérer un flux RSS sur les réseaux sociaux ou encore certains types de sites Web. En guise de formule, nous aurons soit des URLs à connaître, dont on changera les paramètres selon ses besoins ; ou encore des outils très spécifiques qui ne fonctionnent que pour une source en particulier.
Comme il est impossible ou presque de retenir toutes ces formules par cœur, nous avons voulu dans cet article et les suivants rassembler en un seul et même endroit toutes les astuces, méthodes et outils à connaître, associés à chaque cas particulier.
Dans cet article, nous nous intéressons aux formules à connaître pour récupérer des flux RSS sur les sites Web de ses concurrents, de blogs, des sites de presse, des sites institutionnels, etc.
Toutes les formules et outils cités ont été testés et fonctionnaient au mois d’août 2022.
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La majorité des sites Web sont construits à partir des quelques systèmes de gestion de contenus présents sur le marché comme Wordpress, Drupal, Joomla, Wix, etc. On les appelle des CMS (Content Management System).
On ne le sait pas toujours, mais nombre de ces CMS proposent nativement des flux RSS. Il suffit juste de connaître la « formule magique » pour récupérer les flux RSS associés à chaque CMS et le tour est joué.
Mais encore faut-il savoir quel CMS est utilisé pour tel ou tel site Web.
Le cas le plus simple, c’est bien évidemment quand le nom du CMS apparaît dans l’URL du site comme par exemple www.monblog.wordpress.com. Là, il n’y a aucun doute.
Mais dans de nombreux cas, cette indication n’apparaît pas dans l’URL, car les créateurs de sites ont acheté des noms de domaines personnalisés. Comment faire ?
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