Parallèlement aux formes de publicité classiques évoquées précédemment, la publicité Web représente une part toujours plus importante des investissements publicitaires et mérite que l’on s’y intéresse dans un contexte de veille et de recherche d’information.
Et comme pour les publicités classiques, la veille et la recherche sur ces contenus n’a rien à voir avec les méthodes et outils classiques utilisés par les professionnels de l’information.
Nous ne nous intéressons ici qu’à la publicité Web qui se revendique en tant que telle. La publicité sur le Web « déguisée » sera abordée dans le prochain article.
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La publicité en ligne existe sous deux formes :
La publicité en ligne a fait son apparition en France il y a 20 ans de façon très timide. Elle s’est beaucoup développée dans les années 2000 mais l’éclatement de la bulle Internet a fortement ralenti ce phénomène. En France, le montant des investissements publicitaires en ligne a atteint 4,9 milliards d’euros net en 2018 et au niveau mondial, le marché a connu une croissance de plus de 17% entre 2017 et 2018 selon l’Observatoire de l’e-publicité.
Et ce n’est d’ailleurs que cette année que le marché de la publicité en ligne a dépassé le marché de la publicité traditionnelle aux Etats-Unis.
Au niveau mondial, 47% de la publicité se passe aujourd’hui en ligne et la publicité en ligne devrait atteindre 52 % des investissements publicitaires d’ici 2021 selon le rapport Advertising Expenditure Forecasts.
Attention cependant, en 2018, Google et Facebook auraient capté près d’un quart du marché publicitaire mondial et 56.4 % des investissements si on se limite à la publicité en ligne selon une étude réalisée par Warc. On notera cependant qu’Amazon et Microsoft (Bing et LinkedIn) gagnent progressivement des parts de marché.
D’autre part, il faut être conscient que la stratégie publicitaire sur le Web varie beaucoup selon le type d’entreprise. Un récent article publié sur Siècle Digital, un site d’information dédié au digital et nouvelles technologies indiquait ainsi que :
« La grande partie des dépenses publicitaires sur Internet provient de petites entreprises locales qui misent la totalité de leur budget sur Google, et Facebook. L’avantage de ces plateformes est la simplicité de gestion, tout en ciblant un public très précis. A contrario, les grands groupes préfèrent continuer d’investir dans la publicité sur les médias traditionnels, tout en accordant tout de même une part du budget à la publicité en ligne. » (https://siecledigital.fr/2019/07/08/la-publicite-en-ligne-representera-50-des-depenses-publicitaires-en-2021)
Enfin, autre tendance à ne pas négliger : les marques investissent beaucoup dans la publicité sur mobile, les réseaux sociaux et la vidéo.
Notre avis
Dans un contexte de veille et de recherche, on a donc intérêt à concentrer ses efforts sur Google et ses résultats sponsorisés et Facebook car c’est là que se concentrent les principales actions de publicité.
On pourra également regarder Amazon et éventuellement LinkedIn dans un contexte professionnel.
Cependant, il faudra rester à l’affût de nouveaux canaux et formes de publicité car il se peut que le rapport de force évolue dans les années à venir.
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