Au sommaire de ce numéro, 3 actualités très récentes soigneusement sélectionnées qui pourront avoir un impact sur le pro de l’info à court ou moyen terme.
LinkedIn a longtemps été le réseau social le plus fermé à la veille et aux outils de veille. Mais cela est en train de changer d’après Antoine Khaitrine (Licter).
Dans un post LinkedIn, il annonce que :
Pour en savoir plus : https://www.linkedin.com/posts/antoine-khaitrine_linkedin-souvre-au-social-listening-activity-7133505793143771136-KfVo?utm_source=share&utm_medium=member_desktop
LinkedIn est un réseau social très bien positionné pour répondre aux besoins informationnels des veilleurs et documentalistes. Mais la recherche comme la veille n’y a jamais été satisfaisante. Cette annonce d’ouverture est une bonne nouvelle certes, mais en demi-teinte.
Pour le moment, l’ouverture des données semble surtout s’adresser aux gros acteurs du social media monitoring, ceux qui ont les moyens de payer. Ce sont les mêmes que ceux qui n’ont pas été impactés par la fin de l’API gratuite de Twitter car ils payaient déjà pour l’API payante depuis des années. Les pro de l’info, clients de ces acteurs vont donc être indéniablement gagnants.
Pour les clients des autres plateformes de veille plus traditionnelles ou mêmes des lecteurs RSS type Inoreader ou Feedly, rien ne garantit que la surveillance de LinkedIn soit une de leur priorité. On a pu le voir avec Twitter (désormais X), la fin de l’API gratuite a tout simplement été la fin de la fonctionnalité de surveillance de Twitter dans ces plateformes. L’intégration de LinkedIn ne sera probablement envisagée que si le coût de l’API est abordable et/ou la demande des clients massive. Il va donc falloir, pour le moment, continuer à surveiller LinkedIn avec les « moyens du bord » comme on l’a toujours fait : voir notre article Réussir à utiliser LinkedIn pour la veille et la recherche d’information.
On suivra avec attention les annonces de LinkedIn dans les prochains mois pour voir si, en parallèle d’une API Entreprise onéreuse, LinkedIn envisage de déployer une API moins perfectionnée mais satisfaisante et surtout gratuite ou abordable. C’est seulement dans ce cas de figure que pourront se développer des fonctionnalités de surveillance au sein des outils de veille existants ou tout un écosystème de nouveaux outils de surveillance et d’analyse comme cela était le cas sur Twitter avant la fin de l’API gratuite.
Pour aller plus loin :
Conseil veille pour réaliser une veille sur les pages Entreprises sur LinkedIn
La veille sur les réseaux sociaux s’annonce de plus en plus fragmentée
LinkedIn, une alternative crédible à Twitter pour la veille ?
Veille commerciale sur LinkedIn, tirer parti des filtres pour trouver des prospects
Stynch, un outil d’analyse de profils LinkedIn façon dataviz
Google Podcasts va prochainement disparaître pour être intégré dans YouTube Music. Aussi, sur le moteur Web de Google, l'apparition du filtre "podcast" est complètement aléatoire, ce qui complique la recherche méthodique et rigoureuse de ce précieux support d'informations.
Nous vous conseillons donc de parcourir Kagi Search, qui a consacré un onglet spécial pour les podcasts ! Le crawler va rechercher le mot-clé dans le titre du Podcast, le titre d’un épisode et dans le descriptif de ces derniers.
Pour cela, il suffit de taper son mot-clé dans la barre de recherche, puis de cliquer sur l’onglet « Podcast
» sous la barre de recherche. Les résultats s’affichent tout d’abord sous forme d’une galerie avec visuels des Podcasts, puis une série de podcasts sur le sujet donné.
Résultat : cette recherche permet de belles découvertes, y compris d’épisodes récents (moins de 48 heures), mais elle n’est pas exempte de bugs : des résultats de la galerie renvoient vers des erreurs 404, d’autres manquent de pertinence et peuvent même constituer une perte de temps : une recherche « Macron » renvoie sur quelques chroniques politiques, mais alors que le résultat fait apparaître le titre d’un épisode, le lien nous envoie sur une longue liste d’épisodes… dans laquelle ne figure même pas le titre de l’épisode sur lequel on a cliqué.
Conclusion : une initiative qui vaut le détour, mais qui demande à être encore améliorée. Et pour aller plus loin ne ratez pas notre article complémentaire : Identifier des podcasts pour sa veille
Dans le secteur de l’information, il est un acronyme qui revient régulièrement : l’API. On comprend bien qu’il s’agit d’une porte d’accès à des données et à des services, donc des informations, mais sont-elles exploitables pour le veilleur ? Voici le premier de deux billets pour répondre à cette question.
Décryptage, ce qu’est une API
API est l’acronyme de Application Programming Interface, ou Interface de programmation d’application en français. Il s’agit donc d’un moyen de connexion entre différentes applications (ou composants d’applications), grâce à une interface.
Au départ, l’exploitation des APIs était réservée aux développeurs. Mais cela est en train de changer avec l’utilisation des outils no code. Les outils d’automatisation fonctionnent avec les APIs des outils. Ce sont elles qui garantissent l’accès, la synchronisation et ce qu’il est possible de « tirer » d’un outil. Le professionnel de la veille en manipule donc déjà sans le savoir. Zapier, Make ou IFTTT les utilisent déjà de façon quasi invisible car ils se connectent à des APIs et permettent aussi à des outils de s’y connecter. On peut ainsi non seulement accéder à des APIs mais aussi ouvrir son accès à une API pour partager des informations dont on reste maître.
Les API et les flux RSS/JSON sont donc tous deux des moyens de récupérer et/ou de fournir des données à des applications. Ils présentent certains points communs, mais aussi des différences importantes.
Figure 1 : Copyright - DR
Points communs
Avec l’inexorable déclin de X (Ex-Twitter), il est temps pour les veilleurs et documentalistes de réfléchir sans trop tarder à un (ou plusieurs) plan B si ce n’est pas déjà fait et réduire son exposition à X au cas où il ne serait même plus accessible.
On commencera par rappeler que, dans nos métiers, les réseaux sociaux ont un double usage :
Et si Twitter a longtemps été en mesure de répondre à ses deux besoins, force est de constater qu’aucun réseau social n’est aujourd’hui capable d’englober ces deux dimensions. C’est d’ailleurs pour cela que la veille sur les réseaux sociaux aujourd’hui ne peut être que multiple. Ou alors, plus radical, il faut faire le choix de totalement s’affranchir des réseaux sociaux au profit d’autres types de sources.
Lire aussi :
La veille métier, une veille pas comme les autres
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Dans la famille des file-types indexés par Google, il y avait un grand absent qui pouvait être regretté par les professionnels du Search et de l’analyse des données : le format de tableau de données .CSV
Depuis quelques semaines, les fichiers et tableurs Excel (Microsoft), Numbers (Apple) ou les autres logiciels qui produisent du .CSV peuvent donc être retrouvés (sans avoir à faire d’export, par exemple). Ils rejoignent les fichiers texte, image ou vidéo, mais aussi les fichiers de code en python, Java, C++, etc. qui sont déjà indexés par Google.
Avec une commande [filetype:csv]
, vous accédez ainsi aux résultats de recherche au format csv.
Par exemple, dans le cadre d’une recherche sur les matières premières, avec un mot-clé sur le café, la commande « café filetype:csv » donne accès à des exports de données en .CSV, majoritairement issues de l’OpenData.
Source : Barry Schwartz
Faire une veille métier notamment pour les professionnels de l’information, c’est vouloir rester à la pointe, analyser les dernières tendances et dernières innovations techniques, s’approprier de nouvelles méthodologies et astuces, ou encore être en phase avec les dernières évolutions du marché, ce qui dans le contexte actuel n’est pas une mince affaire.
C’est pratiquement vital et pour autant, la veille métier reste le parent pauvre de la veille et bénéficie de beaucoup moins de visibilité que les veilles stratégique, concurrentielles, innovation, commerciales, etc. Il n’y a d’ailleurs même pas réellement de nom attitré pour ce type de veille : certains vont parler de « veille métier », de « veille personnelle », d’autres de « veille professionnelle » et parfois il n’y a aucun terme associé à la description de la démarche.
C’est bien là tout le problème de la veille métier : il s’agit d’une veille pas comme les autres, au croisement entre le personnel et le professionnel, entre l’information et la formation, et qui n'a pas vraiment de place attitrée.
Pour comparer des indicateurs économiques nationaux de façon simple et rapide, on est de plus en plus tenté de passer par une IA générative de contenu. Problème : le résultat n’est pas fiable et le temps de vérification peut-être très long... On recommandera plutôt le comparateur GlobalEDGE.
Créé par l'International Business Center et l'Eli Broad College of Business de la Michigan State University, GlobalEDGE est un portail Web de connaissances à l’attention des acteurs académiques et économiques et financiers permettant d’accéder au profil économique et sociétal d’un pays mais aussi de comparer les données de plusieurs pays entre elles.
En se basant sur divers indicateurs économiques, commerciaux, d'investissement, énergétiques et démographiques, il est possible de consulter et de comparer les données de 20 pays. Les données, soigneusement sourcées et vérifiées, offrent une clarté face à la complexité des informations disponibles. Par exemple, pour comparer les dépenses éducatives entre la France et l'Espagne, il suffit de choisir une année, un domaine de données, 1 à 5 indicateurs et plusieurs pays dans des menus déroulants, puis de cliquer sur Comparer pour obtenir instantanément un tableau avec les données et les sources correspondantes.
Seuls problèmes : Il lui manque une fonction d’export et également, lorsque l’on sélectionne la date, mieux vaut choisir une date précise que l’option Last available data. En effet, cette dernière n’est pas précisée et il faut donc la revérifier dans la source, ce qui peut vite devenir chronophage !
À l’heure où s’informer est en voie de passer par l’obtention d’une réponse unique générée par IA, comment retrouver le plaisir de découvrir et de consulter des sources fiables ?
Pour nous, journalistes, veilleurs et professionnels du Search, l’heure n’est pas vraiment à la fête. Non seulement les sources des réponses générées par IA sont englouties par ChatGPT, Bard & Co, mais aussi par les moteurs de recherche, dopés ou non à l’IA.
Voir notre nouvel article dans BASES : IA : la veille dans un monde sans sources
Et la tendance ne s’arrangera certainement pas avec Google SGE (Search Generative Experience), la nouvelle version du moteur de recherche qui utilise l’Intelligence artificielle (PALM 2) pour générer une réponse globale résumant le sujet de la recherche sous la forme d'un Google featured snippet grand format et remisant le référencement naturel en bas de page. SGE n’est pas encore disponible en France, nous disposons d’une présentation officielle ici.
Avec la fermeture de l’éditeur de newsletter Revue, nombre de professionnels habitués à délivrer une newsletter par un simple export de flux RSS se sont retrouvés démunis. Une solution – ancienne, mais discrète - s’offre à eux : Goodbits.
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