La veille stratégique et concurrentielle est un sujet clé pour les entreprises. Mais pour des raisons budgétaires, elle se limite trop souvent aux sources d’informations gratuites.
La prolifération des contenus gratuits sur le Web y est évidemment pour quelque chose. D'ailleurs, bon nombre d’outils de veille se présentent comme des outils de surveillance globale mais ne surveillent aucune source payante.
Même si les sources gratuites font généralement remonter des masses d'informations lors d'une surveillance, étrangement, on rate beaucoup d'informations. Prenons un exemple concret.
Problème n°1
Le nom de la société est un nom commun en anglais, ce qui génère beaucoup de bruit. Difficile de trier avec les moteurs de recherche.
Par contre, une recherche sur des agrégateurs de presse comme Factiva ou LexisNexis (qui indexent des dizaines de milliers de journaux sur abonnement) va permettre de cibler précisément la bonne entreprise grâce à un système d’indexation et de fonctionnalités de recherche élaborées.
Des bases de données financières (Bureau Van Dijk, Dun & Bradstreet) permettront quant à elles d’obtenir sans ambiguïté des données financières très précises ainsi que des informations sur les nominations, la structure hiérarchiques, les fusions & acquisitions, etc.
Problème n°2
Les articles a priori les plus intéressants dans la liste de résultats Google sont presque tous issus d’une même publication (Africa Intelligence). Mais seules les premières lignes sont accessibles gratuitement ; le reste du contenu est payant. Et il est impossible de trouver d’autres articles de presse, réellement gratuits, mentionnant les mêmes informations.
Les agrégateurs de presse font également ressortir plusieurs informations et analyses très intéressantes dont on ne trouve aucun équivalent sur le Web gratuit.
Conclusion : dans notre exemple, se priver des sources payantes, c'est passer à côté des informations les plus stratégiques. Et quelque soit le sujet de veille, on arrive généralement au même constat.
Auteur : Carole Tisserand-Barthole, rédactrice en chef de BASES et NETSOURCES