ICIC 2016
• Un bon cru pour un ICIC 2016 très germanique
• Dimensions : Une banque de données sur les fonds dédiés à la recherche publique
• Des outils pour enrichir le vocabulaire d’une recherche en anglais
TENDANCES
• Après Google, la mort annoncée de la recherche booléenne sur les serveurs et outils de veille ?
ACTUALITÉS
• En bref
L’édition 2016 de l’ICIC (The International Conference on Trends for Scientific Information Professionals) a eu lieu une nouvelle fois en Allemagne à Heidelberg.
L’essentiel des personnes présentes (congressistes, conférenciers, exposants) étaient d’origine allemande. Les deux seules sociétés françaises représentées étaient QUESTEL et BASES PUBLICATIONS, même si le nombre de francophones n’était pas pour autant négligeable.
La banque de données Dimensions a été créée par la société allemande UberResearch basée à Cologne, elle-même appartenant au groupe Digital Science, proposant par ailleurs Readcube ou Altmetric.
Dimensions est destinée à la fois aux financeurs de la recherche publique (NIH, Commission Européenne et beaucoup d’autres) et aux organismes de recherche recevant des fonds de ces organismes.
Cette banque de données recense les financements publics dans le monde entier, les pays les plus représentés étant les USA avec plus de 476 000 projets pour 400 milliards de dollars, viennent ensuite le Japon, le Canada, la Chine, le Royaume Uni, ….
La conférence s’est conclue par un passionnant tutoriel d’une durée d’ … 1h30 donné par le Dr Gabriele Kirck-Verfuß du cabinet allemand WissensWert. L’objectif était de comparer une recherche par mots-clés effectuée de façon professionnelle avec les résultats d’une approche sémantique.
Dans la première partie de ce tutoriel nous avons trouvé particulièrement intéressante la présentation de nombreuses sources permettant d’enrichir le vocabulaire et le contexte décrivant, essentiellement en anglais, mais pas uniquement, chacun des concepts utilisés dans la recherche.
Dans le numéro de Bases de Septembre 2016 (n°340), nous avions abordé la question de l’évolution des modes de recherche sur Google ainsi que sur les autres moteurs de recherche.
Il en ressortait que quoi qu’en disent certaines personnes et experts, la recherche booléenne n’était pas encore morte mais que la façon d’interroger les moteurs de recherche web évoluait considérablement notamment suite au développement récent de la recherche sémantique.
Nous avons cherché à savoir si cette tendance s’appliquait également au monde des outils de recherche et de veille professionnels comme les serveurs, les agrégateurs de presse ou encore les plateformes de veille.
Academia, le réseau social académique qui compte plus de 40 millions d’utilisateurs vient d’annoncer le lancement d’une offre premium. Cette offre est accessible en beta privée uniquement pour le moment et semble offrir par rapport à l’inscription classique plus de données analytiques.
Jusqu’à présent, le réseau social était entièrement gratuit et même si les premières informations ne semblent pas remettre en cause l’accès gratuit à tous les documents hébergés sur la plateforme, cette annonce a soulevé de nombreuses critiques dans le monde académique qui s’inquiète de voir disparaître certaines fonctionnalités et surtout l’accès gratuit à l’intégralité des documents. Aucune information tarifaire n’est pour le moment publique mais certains beta testeurs ont indiqué sur les réseaux sociaux que les tarifs proposés étaient bien trop élevés. Affaire à suivre...
Retrouver les dernières déclarations d’une personnalité, rassembler les discours parus dans la presse sur une thématique précise, … voici des problématiques auxquelles peuvent être régulièrement confrontés les professionnels de l’information.
Pourtant, cette entreprise n’a rien d’aisé, loin de là. Même si les déclarations sont souvent mises entre guillemets et/ou en italiques dans les textes et articles qui les relatent, il n’existe pour autant aucun moyen simple et direct pour identifier ces éléments, que ce soit en utilisant des moteurs de recherche ou des bases de données et agrégateurs de presse.
Twitter reste plus que jamais l’un des piliers majeurs de tout processus de veille.
Avec ses 320 millions d’utilisateurs et ses 500 millions de tweets quotidiens, le réseau social offre une extraordinaire masse de données que tout veilleur cherche à capturer.
De plus, la possibilité d’obtenir un accès aux positions et ressentis d’experts, de journalistes, d’hommes politiques ou de célébrités offre au veilleur la perspective de mettre la main sur des informations que l’on ne peut trouver nulle part ailleurs.