IA, deep learning, recherche sémantique, classification automatique : ces termes sont de plus en plus fréquents dans le monde des bases de données brevets.
Vont-ils renvoyer les tenants de la recherche traditionnelle au rayon des archives du monde des professionnels de l’information brevet ? Les codes CIB, CPC, les mots-clés représenteront-ils bientôt des techniques démodées à remiser au placard ? Qui sont ces nouveaux outils et condamnent-ils réellement des techniques éprouvées depuis plusieurs dizaines d’années, ou au contraire ne font-ils que les complémenter ? Enfin, quel est leur niveau de performance et comment les utilise-t-on ?
Les informations ici présentées résultent également d’un échange avec les équipes d’IPRally.
Depuis plus d’un an, on voit apparaître de plus en plus de liens vers des veilles gratuites sur LinkedIn. Il ne s'agit pas ici de news partagées régulièrement par des experts sur un secteur ou un pays, mais des veilles thématiques ou sectorielles produites et diffusées par des entreprises ou consultants qui ne sont pas spécialisés dans le domaine de la veille.
Derrière l’effort de contribution à la plateforme de partage social qu'est LinkedIn, on peut supposer qu’il s’agit dans la plupart des cas d’une stratégie de référencement dans un cadre commercial ou d’une simple recherche de notoriété.
L’utilisation de la veille comme outil de marketing serait finalement une nouvelle forme de publicité sophistiquée, qui aurait a priori de bonnes chances de toucher une cible professionnelle structurellement qualifiée, comme celle « offerte » par LinkedIn.
La cible client serait plus aisée à atteindre, à la fois grâce à la nature du canal de communication et à un contenu potentiellement plus riche qu’un post sur un blog ou une newsletter d’actualités.
Le veilleur professionnel pourra dans un premier temps qualifier ces veilles gratuites de « pseudo prestations » et s’alarmer de ce nouveau pas vers la « commoditisation »(1) du secteur de l’information, avec une dilution de valeur du service expert que représente une prestation de veille, qui suppose rigueur et technicité.
Depuis quelques années déjà, Google ne permet plus de rechercher sur les versions locales de son navigateur. Que vous lanciez votre recherche sur google.fr, google.com, google.com.br ou encore google.co.uk, les résultats seront les mêmes.
Google détermine en effet les résultats en fonction de la localisation de l’internaute, c’est-à-dire à partir de son adresse IP. L’internaute risque donc de se retrouver dans une sorte de « bulle de filtres » géolocalisée.
Quand on fait de la veille et des recherches d’information à l’international, cela représente un risque majeur : passer complètement à côté de résultats locaux (issus de la presse locale, de sites de collectivités locales, de blogs locaux, de sites d’entreprises locales, etc.) qui pourraient pourtant apporter des informations stratégiques.
Lire aussi :