SERVEURS • STN lance une interface Web plus conviviale
MÉTHODOLOGIE • Se former au-delà des frontières de l’infodoc
MÉTIER • Google Scholar : ami ou ennemi des outils professionnels ?
EN BREF • L’actualité du mois de Novembre 2017
La dernière édition de la manifestation ICIC en tant que telle vient d’avoir lieu à Heidelberg en Allemagne, citée universitaire charmante mais toujours aussi peu pratique d’accès.
Le schéma précis de cette organisation est original. Il a été créé il y a bien longtemps par Harry Collier et sa société Infonortics et a résisté fort longtemps, bien plus que le fameux Online de Londres qui a aussi duré longtemps mais s’est effondré totalement en quelques années, son modèle n’ayant finalement pas résisté aux évolutions, en particulier celle du Web.
Nous avons déjà évoqué à la suite de l’édition 2016 de l’ICIC la généralisation de la reconnaissance automatique des éléments chimiques dans le texte, et ce quelle que soit la façon de les écrire (BASES n° 345, février 2017).
Comme on l’avait vu, au moins quatre acteurs étaient présents sur ce créneau : Infochem, en particulier avec l’OMPI, Ontochem IT Solution avec Infoapps, Chemaxon avec Questel, NextMove Software avec Minesoft (pour PatBase), sans oublier STN avec PatentPack basé sur la reconnaissance intellectuelle et non pas automatique des noms chimiques au sens large.
A l’occasion de l’édition 2017 de l’ICIC, Infochem (filiale de Springer Nature depuis 2015) a annoncé de nouveaux développements dans l’informatique appliqué à la chimie et en particulier a précisé l’ensemble des langues dans lesquelles son outil de reconnaissance fonctionnait désormais à savoir, l’anglais, l’allemand, le français, le russe, le coréen, le japonais et le chinois.
Infochem a notamment insisté sur le fait qu’ils adaptent précisément leurs prestations aux besoins précis de leurs clients, généralement dans le cadre d’un projet.
Lighthouse IP est une société néerlandaise créée en 2006 ayant de nombreux bureaux dans le monde. Son objectif est d’être la plus exhaustive possible dans le recensement de l’information sur les brevets et les marques.
En matière de brevets, Lighthouse IP couvre en texte intégral plus de 65 offices dans le monde. Ce texte intégral est dans la langue d’origine accompagné de traductions machine en anglais. Les deux versions sont « recherchables ».
La couverture inclut, en particulier, l’essentiel des offices asiatiques et sud américains.
On connaissait déjà les accès professionnels à STN par STN Express ou par STN on the Web (attention pour cet accès à bien se connecter sur le site de FIZ Karlsruhe et pas sur celui de CAS). S’est ajouté en fanfare, il y a quelques années le «New STN» supposé remplacer et rendre obsolète les deux interfaces précédentes.
Le New STN, longtemps mis en avant, ne mettait toujours pas à disposition toutes les bases du catalogue et son développement apparaissait long et quelque peu problématique. Et effectivement, STN a fini par annoncer que cette interface utilisait des technologies nouvelles pour lesquelles des contraintes non prévues étaient apparues.
On ne le répétera jamais assez mais se former en permanence à de nouvelles compétences est une qualité essentielle des professionnels de l’information.
Mettre à jour ses connaissances en veille, recherche d’informations ou tout autre sujet relatif à l’infodoc est bien évidemment indispensable, mais il serait dommage de s’y restreindre et de ne pas aller explorer des domaines annexes (formation, communication, etc.).
Cette idée d’article nous avait été suggérée par un visiteur d’un précédent salon i-expo qui nous avait expliqué les difficultés à identifier des formations dès lors que l’on sort du champ traditionnel de l’infodoc.
Dans l’imaginaire collectif des professionnels de l’information, Google Scholar, le moteur de recherche académique de Google, apparaît comme un concurrent des serveurs et bases de données payantes comme Scopus, Web of Science, Proquest, Proquest Dialog, etc.
S’il est de notoriété publique qu’une grande partie du contenu des sites et outils des éditeurs scientifiques se retrouvent sur Google Scholar, cela paraît moins évident pour le contenu des bases de données disponibles sur les grands serveurs.
Pourtant, on apprenait il y a peu que Google étendait sa collaboration avec Proquest en indexant près d’un demi million de thèses disponibles dans la base de données ProQuest Dissertations & Theses Global™ database (PQDT).
Suite du feuilleton entre les éditeurs scientifiques et le réseau social scientifique ResearchGate.
Rappelons qu’au dernier épisode, les éditeurs avaient proposé un accord à ResearchGate pour limiter le nombre d’articles enfreignant les règles du copyright. Le réseau social n’a semble t-il jamais répondu à leurs sollicitations.
Cinq acteurs (American Chemical Society, Brill, Elsevier, Wiley et Wolters Kluwer) ont donc décidé de se regrouper pour créer la « Coalition for responsible sharing » et ont alors prévu de prendre des mesures légales envers ResearchGate.
Face à cette levée de boucliers, ResearchGate a décidé de réagir à sa façon en supprimant un certain nombre de publications présentes dans son système. Certaines publications ont ainsi été rendues privé avec un accès restreints à certaines personnes et d’autres ont tout simplement été supprimées sans que l’auteur n’ait été prévenu au préalable.