Depuis l’apparition dans les années 2000 des premiers services permettant de raccourcir des liens ou urls (Uniform Resource Locator), aussi appelés shorteners, de nombreuses plateformes ont ensuite vu le jour avec plus ou moins de succès.
Ces plateformes apparaissent et disparaissent au gré du temps, laissant le professionnel de l’information confronté à cette instabilité. L’un des derniers en date à abandonner la bataille n’est autre que huit.re, un outil proposé par Framasoft que nous utilisions parfois pour nos articles.
Et même des services, qui sur le papier procurent un sentiment de sécurité quant à leur pérennité, soit parce qu’ils sont issus des géants du Web, soit parce qu’ils existent depuis longtemps, ne sont pas à l’abri de disparaître du jour au lendemain.
Google en a été la preuve il y a quelques années avec son service googl.gl qui resta incontournable jusqu’en 2019. La firme de MountainView préféra pourtant réorienter son service autour de sa plateforme de création de liens dynamiques Firebase Dynamic Links et ferma googl.gl en 2019.
Par ailleurs, le projet TeamURL recense plusieurs centaines de disparitions de services de ce type.1
Les acteurs encore présents sur le marché ont, quant à eux, poursuivi leur évolution et proposent aujourd’hui des services plus larges et analytiques que par le passé.
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Les travaux étudiants (mémoires, thèses ou encore rapports de stage) ont toute leur place dans les sources d’information des veilleurs. Ils peuvent souvent fournir des informations uniques que l’on ne retrouve pas sous d’autres formats ou aiguiller l’internaute vers d’autres ressources pertinentes, notamment grâce aux références bibliographiques.
Mais encore faut-il y avoir accès...
Si l’archivage et la mise à disposition des thèses répondent à des obligations légales et des processus de plus en plus structurés et formalisés ce n’est pas le cas pour les mémoires en France ni à l’international.
Chaque organisme étant libre en matière de diffusion des mémoires, on se retrouve alors avec une multitude d’initiatives isolées qu’il est souvent difficile d’identifier.
Cette quête des mémoires peut vite s’avérer tellement chronophage qu’elle n’est pas nécessairement rentable.
Heureusement avec les années, certaines initiatives unifiées à l’échelle d’un pays ou d’une discipline ont pris de l’ampleur et deviennent des sources de référence en la matière.
Lire aussi : Tour du monde des sites de thèses en accès libre
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Les fusions/acquisitions sont depuis longtemps très fréquentes dans le domaine de l’information.
Près de nous, voici des années que Questel rachète des sociétés, en France comme à l’étranger, offrant divers services liés à la propriété intellectuelle, cœur de son activité. Dans un autre domaine, Cision a acheté il y a quelques années Europresse, l’Argus de la Presse et PR Newswire. Cette situation existe aussi aux Etats-Unis.
Aujourd’hui, il s’agit d’un achat important d’un acteur essentiellement privé, en l’occurrence Proquest par l’acteur public qu’est Clarivate. La transaction s’élève à 5,3 milliards de dollars, dont quatre en liquide et 1,3 en actions.
Proquest et Clarivate font partie des plus gros et ont chacun une longue histoire faite de créations de produits, de rachats et également de désinvestissements.
L’activité phare de Proquest consiste à fournir aux bibliothèques du monde entier une grande variété de contenus, remontant parfois loin dans le passé avec une orientation plutôt humanités ainsi que des logiciels permettant d’en tirer le meilleur parti.
Les synergies, dont le montant espéré à terme est de 100 millions de dollars, auront certainement des impacts sur de nombreux produits.
On pense en particulier à Dialog Solutions, bien que non cité dans le communiqué de presse, qui est pour une part en concurrence avec Web of Science et risque de basculer son modèle économique vers l’abonnement annuel plutôt que la facturation à l’activité.
Dialog est d’ailleurs, et depuis plusieurs années, très discret en France, ayant sans doute estimé qu’il avait achevé l’essentiel de son développement possible dans ce pays.
D’ailleurs, le représentant de Dialog Solutions en France, fort discret au demeurant, vient d’annoncer qu’il quittait la société. Heureusement l’assistance technique joignable à customer@dialog.com est réactive et compétente.
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Le nombre de publications scientifiques ne cesse de croître de façon soutenue. La technologie a permis de les rendre accessibles auprès de nombreuses plateformes soit sous forme de références bibliographiques soit en texte intégral.
On note que certaines de ces plateformes offrent des dizaines voire des centaines de millions de documents.
Cette croissance du nombre de publications est due également à la forte augmentation du nombre de chercheurs et auteurs, elle-même liée à l’amélioration du niveau global d’éducation.
- ne pas le confondre avec un autre auteur ayant nom/prénom(s)/initiale(s) de prénom(s) identiques ou très semblables ;
- être capable de se rendre compte que deux auteurs aux identifications ayant des points communs proches peuvent être en fait un seul et même auteur.
Il est d’abord loin d’être évident d’identifier toutes les publications d’un auteur, sauf si celui-ci a souhaité en donner une liste exhaustive, sur son site web, sur son profil Google Scholar ou dans ORCID.
Voir aussi :
Du Dark Web au Clear Web : Aleph Networks, une nouveauté pour la veille ?
Plateformes de veille : qu’ont-elles à offrir aux PME et TPE ?
Elles correspondent en général à des problématiques et des usages différents. Quant aux plus anciennes, elles sont très souvent une accumulation de «strates historiques», comme nous l’a indiqué l’une de nos interlocutrices de l’ABES (Agence bibliographique de l’enseignement supérieur).
En général, elles coopèrent volontiers, soit en échangeant des données soit en mentionnant les identifiants d’un même auteur sur d’autres plateformes. Car pour ne rien simplifier, chaque plateforme utilise pour un même auteur, un identifiant qui est propre à cette plateforme.
On peut considérer qu’elles ont toutes des qualités et des défauts.
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La société Aleph Networks, pionnière dans la cybersécurité sur le Dark Web, était présente sur le salon I-Expo/Documation 2020. A cette occasion, elle présentait son nouveau produit en cours de lancement « Aleph Search Clear » qui s’adresse à un tout nouveau public, celui de la veille concurrentielle ou stratégique et s’attaque pour le coup à un nouvel environnement Web bien connu des veilleurs : le Clear Web.
Le Dark Web et le Deep Web sont des espaces très instables qui tendent à ajouter ou retirer fréquemment des sites. Ils suscitent bon nombre de rumeurs et il est par conséquent important de démystifier les différents volets qui composent le Web.
Voir aussi :
ORCID et les autres outils d’identification des auteurs de publications scientifiques
Plateformes de veille : qu’ont-elles à offrir aux PME et TPE ?
Le « Clear Web », est le terme récupéré par Aleph Networks afin de marketer son nouveau produit. Il se place en tant que synonyme du « Clear Net », un terme technique issu du champ lexical de la cybersécurité, programmation et hacking que l’on retrouve dans la littérature académique dès 2015. Il désigne tout ce qui n’est pas issu du Dark Web.
Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Clearnet_(networking).
Ce Clear Net s’apparente à ce que la communauté des professionnels de l’information désigne par Web ouvert ou encore le Web de surface, le web auquel on accède via les navigateurs de recherche classiques à l’instar de Google, Bing etc. Ce Web est l’espace sur-représenté dans nos usages pour la veille. Aleph Networks estime qu’il se situerait entre - uniquement - 2 et 20 % du Web (Source : Aleph Networks), représenté par la fameuse illustration de l’iceberg, remise ici au gout du jour par Aleph (voir Figure 1).
Figure 1 : Représentation des différentes strates du web - Crédits : Aleph Networks
Le Deep Web est la partie non référencée par les moteurs de recherche généralistes mais qui demeure accessible via n’importe quel navigateur. Si l’on reprend l’estimation fournie par Aleph, cet espace pourrait aller jusqu’à 90 % du web, il regroupe des sites qui nécessitent une authentification ou dont le contenu n’est accessible que par des recherches dans leur moteur interne, ou encore des forums… et par porosité englobe le Dark Web.
Le Dark Web ou Dark Net, est une partie du Deep Web que l’on ne peut pas atteindre avec des navigateurs classiques. On citera les réseaux les plus connus du Dark Web : Tor (.onion), I2P et FreeNet. Cette partie invisible comptabiliserait près de 350 000 sites dont en moyenne 30 000 sont dit « actifs » selon Aleph, qui estime la durée moyenne d’un site caché à 6 mois ; avec la possibilité qu’un site fermé puisse être réouvert plusieurs mois plus tard. Mais, à ce jour il est impossible de répertorier de façon fiable l’ensemble des sites présents sur le Dark Web.
C’est d’ailleurs l’une des missions que s’est fixée Tor, l’un de ces réseaux, avec différents projets comme celui de Ahmia.fi. Ahmia est un site accessible sur le Clear Net qui permet de rechercher des liens en .oignon sur le réseau Tor. Il s’agit de l’un des meilleurs outils de recherche sur le Dark Web actuellement disponibles, qui fournit rapidement des liens vers des adresses en .oignon contenant les mots-clés recherchés.
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Si les PME et TPE ont tout autant besoin de veille que les grandes organisations, la mise en place d’un tel processus est, encore aujourd’hui, loin d’être une évidence.
Manque de budget, de moyens humains ou encore de sensibilisation à la veille sont autant de raisons pour lesquelles de nombreuses PME et TPE n’ont pas de processus de veille formalisé et n’ont pas recours aux plateformes de veille du marché.
Il y a quelques semaines, KB Crawl, acteur bien connu sur le marché français, annonçait le lancement de KB Access, un nouveau produit entièrement dédié aux PME, TPE, ETI et indépendants.
Lire aussi :
Réussir une démarche de veille et d’intelligence économique efficace en 2019
L’intérêt de la veille pour les PME ne date pas d’hier et on retrouve de nombreux articles, mémoires et thèses qui abordent plus ou moins directement la question. C’est d’ailleurs dans les années 2000/2010 que culmine le nombre de documents sur le sujet. L’intérêt académique pour ce thème semble ensuite s’être étiolé.
Il ressort de la lecture de ces différents documents que la veille dans les PME et TPE fait face à de nombreux challenges : il existe rarement de personnes dédiées à la veille dans ces structures et la veille incombe alors aux personnes déjà en place dans l’entreprise (dirigeant, responsable R&D, etc.). Ces personnes manquent de temps pour pleinement s’investir dans cette mission et manquent de formation technique pour savoir manipuler les outils de la veille et savoir identifier les bonnes sources à surveiller.
Que ce soit dans la littérature académique ou plus largement sur le web, quand il est question d’outils de veille pour les PME, ce sont essentiellement des outils gratuits, freemium qui sont mentionnés : Google Alertes, lecteurs de flux RSS, etc.
Des personnalités bien connues du domaine de la veille et de l’IE comme Benoît Maille (CCI de Paris) ou encore Thierry Lafon (Groupe La Poste), auteur d’une thèse sur l’étude de la rationalité de la décision d’investissement en Intelligence Economique et Stratégique, sur un échantillon d’entreprises familiales et patrimoniales non cotées, s’expriment également régulièrement sur la question de la veille ou de l’IE et les petites entreprises notamment lors de conférences ou événements.
Dans une interview de 2019 réalisée lors du salon Documation/I-Expo, Benoît Maille rappelait justement les spécificités de la veille dans les PME : C’est une démarche qui ne peut être mise en œuvre que s’il existe une véritable conviction de la part du ou des dirigeants. Dans ces structures, il faut généralement simplifier le processus et faire au maximum avec les outils et pratiques déjà en place dans l’entreprise. La veille est souvent réalisée par le dirigeant ou les cadres dirigeants. Il préconise que les PME qui commencent dans la veille débutent avec des outils gratuits puis, une fois qu’ils maîtrisent mieux le sujet passent à des outils plus élaborés comme les plateformes de veille.
Lire aussi notre article sur la conférence « Réussir une démarche de veille et d’intelligence économique efficace en 2019 » parue dans le n°368 de BASES
On voit bien à ce stade que pour convaincre les PME et TPE, les plateformes de veille doivent réussir à proposer des produits relativement simples à prendre en main (du moins pour un premier niveau d’utilisation), qui ne mobilisent pas un temps considérable en formation et en utilisation au quotidien et des tarifs abordables.
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Qui ne connait pas Espacenet. Lors de son lancement en 1998 par l’OEB, ce service mettant gratuitement à disposition de tous l’information brevet via une interface web très intuitive a été vécu comme une révolution par les habitués des langages d’interrogation des Questel et autre STN.
Espacenet a incontestablement représenté une sorte de démocratisation de l’accès au contenu des brevets. Pour ceux dont le métier consiste à sensibiliser les PME à la propriété industrielle, Espacenet a aussi constitué, par son côté ludique pour l’« homme de la technique », un excellent moyen d’attirer vers cette matière ardue un public qui y est souvent rétif.
23 ans après ses débuts, et malgré le développement de nombreux outils équivalents, Espacenet reste une référence parmi les produits en accès libre.
Le lancement en octobre 2019 d’une nouvelle version constitue un tournant important dans l’histoire de ce service.
Présentation de l'auteur : Philippe Borne est depuis plus de 30 ans engagé dans les métiers de la propriété industrielle au sein de l’INPI. Il y a commencé ses activités en relation avec le projet Pharmsearch/MMS (Merged Markush Service) , une base de données couvrant les brevets des domaines de la chimie et de la pharmacie résultat d’un projet mené conjointement par Questel, Derwent en l’INPI. Il a, à ce titre, été en contact avec de nombreux professionnels et utilisateurs de l’information brevet avec lesquels il reste en lien, notamment en tant que membre du CFIB (Club Francophone d’Information Brevet).
Trois modes de recherches La version classique d’Espacenet offre 3 modes de recherche.
Il y a tout d’abord le mode dit « Smart search » (voir figure 1), constitué d’un champ unique et qui apparait par défaut lorsque l’on accède au service.
Figure 1. Espacenet Classique, écran d’accueil avec le mode Smart search.
Ce champ unique autorise deux types d’entrée :
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