Même bien avant l’invention du Web, il a toujours existé un besoin de sources et outils capables de proposer, d’agréger et de structurer des listes de personnes, d’entreprises, de sources, etc. qualifiées par rapport à une thématique donnée ou un type de contenus. C’est le principe même des annuaires, dont on retrouve les premières traces dès le Moyen-âge.
Et ces annuaires et répertoires, papier d’abord puis numériques (on se souvient de l’annuaire de Yahoo ou de Dmoz) ont toujours été d’une grande utilité pour le veilleur et ont longtemps fait partie de la panoplie de base du professionnel de l’information. Ils constituaient en quelque sorte de riches portails agrégateurs de flux thématiques.
Pourtant, ils se sont fait de plus en plus discrets avec les années, quitte à disparaître pour un grand nombre d’entre eux ou ont simplement été délaissés par les internautes et les professionnels.
Les moteurs de recherche généralistes comme Google, Bing et les autres ne sont pas sans responsabilité dans leur disparition. D’un côté les moteurs eux-mêmes ont tout fait pour marginaliser ces acteurs en limitant leur visibilité dans les résultats de leur propre moteur. Et de l’autre, les internautes ont naturellement choisi la voie de la simplicité et de l’efficacité en choisissant des outils les menant directement à la réponse à leur question plutôt que des outils les conduisant vers des sources pertinentes qu’il faut ensuite explorer et interroger.
Mais le vent pourrait bien être en train de tourner…
Dans le contexte actuel, les professionnels de l’information se retrouvent de plus en plus confrontés au besoin de se créer leurs propres outils de recherche thématiques pour ne pouvoir rechercher que sur un corpus restreint de sources qualifiées.
Cela s’explique tout d’abord parce que les moteurs de recherche ne font émerger qu’une sélection de sources par rapport à une question donnée et pas nécessairement les plus qualifiées. Et plus les années passent, plus le nombre de résultats affichés par les moteurs diminue, rendant encore plus difficile la découverte et la visualisation issues de sites peu optimisés pour le référencement.
D’autre part, les outils de recherche professionnels (bases de données, agrégateurs de presse, plateformes de veille), malgré leur très grande valeur, n’ont pas non plus des corpus de sources exhaustifs et n’intègrent pas toutes les sources dont le veilleur peut avoir besoin.
Et c’est sans compter sur le fait qu’on ne peut pas rechercher de la même manière sur tous les types de sources. On ne pourra pas utiliser la même requête pour interroger des sites très spécialisés et des sources beaucoup plus généralistes comme la presse nationale ou les réseaux sociaux : le niveau de ciblage tout comme le champ lexical à employer seront tout simplement différents.
Si les ressources et sites d’information en France sur le thème de l’autisme sont plutôt nombreux (Autisme Info Service, Comprendre l’autisme, etc.), il était jusqu’à présent difficile de trouver en un seul et même lieu un recensement de ressources documentaires qualifiées et de natures variées (ouvrages, thèses, articles, législation, etc.).
La plupart des sites ont en effet été conçus dans une optique de sensibilisation et d’aide au quotidien pour les personnes concernées par l’autisme, mais aussi pour toutes les personnes amenées à être en contact avec les personnes autistes et leurs proches.
Le lancement d’un nouveau portail documentaire vient donc combler ce manque.
Avec la plateforme documentaire DOC’autisme qui vient d’être mise en ligne, le Groupement national des centres ressources autisme (GNCRA) a pour ambition d’en faire la référence francophone sur les publications et ressources nationales et internationales consacrées aux Troubles du Spectre de l’Autisme.