On sait que les brevets citent de nombreux documents, essentiellement des brevets, mais aussi des documents divers, en particulier des articles, mais aussi des rapports, ou des ouvrages, pour peu qu’ils aient été accessibles au public avant la date du dépôt de la demande du brevet.
Si, sur la plupart des banques de données brevets, un lien existe entre une citation de brevet et la référence du brevet en question, le lien entre une référence NPL (Non Patent Literature) et la référence complète correspondante dans une banque de données non brevet est beaucoup plus rare.
Pourtant, dès 2010,TotalPatent a établi des liens entre les références NPL des brevets et la référence complète dans Scopus si elle y est disponible (voir Bases n° 276 – Novembre 2010).
Précisons que, s’il est évidemment nécessaire d’être abonné à TotalPatent, il n’est pas besoin de l’être à Scopus pour visualiser la référence.
Bien entendu, cela ne fonctionne que pour les articles et cela suppose que les formats des références entrent dans une certaine norme. Ce qui n’est pas toujours le cas. Nous avons par exemple trouvé dans Scopus la référence d’un article cité dans une référence de brevet présente sur TotalPatent mais le lien ne fonctionnait pas.
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La conférence donnée par Dania Agnoletto qui travaille au département Propriété Intellectuelle de LyondellBasell et représentait l’AIDB, concernait le projet de certification pour les spécialistes de la recherche d’information brevet. L’AIDB est l’association italienne des utilisateurs d’information brevet.
Ce projet de certification est né des constats que, s’il existe plusieurs formations diplômantes et parfois obligatoires pour exercer dans le domaine des sciences et techniques, de la propriété industrielle ou des sciences de l’information, il n’existe pas vraiment de cursus spécifiquement créé pour les spécialistes de la recherche d’information brevet et par voie de conséquence pas de diplôme correspondant.
Le plus souvent, après une formation scientifique, ceux qui sont motivés par cette spécialité, au demeurant assez complexe, se sont formés à l’utilisation d’une ou de plusieurs sources d’information brevet, parfois gratuites mais le plus souvent payantes, et ont acquis également au moins un minimum de culture dans le domaine des brevets.
L’idée d’une certification de ces spécialistes a été évoquée pour la première fois à un congrès EPIDOS (European Patent Information and Documentation Systems) en … 2002.
On voit donc que la maturation est longue et d’ailleurs elle n’est toujours pas finalisée. Il faut dire que si l’idée est simple, sa réalisation est beaucoup plus complexe.
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Depuis plusieurs années, le text mining s’est fortement répandu à la fois grâce au développement de logiciels adaptés et à la mise à disposition de contenus disponibles sous forme électronique.
En observant ce développement, on peut se demander comment sont gérés du point de vue du copyright les éléments précisément protégés par un copyright, le problème étant encore plus complexe du fait que toutes les données sur lesquelles on fait du text mining ne font pas nécessairement l’objet d’un copyright.
C’est dans ce contexte que Linguamatics, une des sociétés spécialisées dans le text mining, a annoncé avoir passé un accord avec RightsDirect.
Pour un projet donné d’une société donnée, RightsDirect fournit à Linguamatics en format XML les contenus définis par le demandeur, dans les limites des abonnements et des archives de celui-ci (les éditeurs détenteurs de droits ayant fourni préalablement à RightsDirect ces contenus en XML). Cette solution présente le double avantage d’être en conformité et d’avoir les documents dans un format unique. Les données récupérées par Linguamatics font ensuite l’objet du traitement de text mining.
On peut penser que d’autres sociétés proposant des prestations de text mining seront intéressées par cette démarche.