La réunion annuelle du Club Francophone de l’Information Brevet (CFIB) a eu lieu à la fin du mois de mai dernier dans les locaux de l’Institut Européen Entreprise et Propriété Intellectuelle (IEEPI) à Illkirch, près de Strasbourg. A cette occasion, ces deux organismes ont établi une convention de partenariat permettant d’accroitre la synergie entre eux.
L’IEEPI, institut de formation à la propriété intellectuelle et le CFIB qui réunit 140 experts francophones de la recherche d’information brevet ont, en effet, tous deux intérêt à enrichir, en particulier par l’échange d’experts, leurs collaborations dans un univers en évolution très rapide.
Auteur : François Libmann, Directeur de Publication
DOSSIER SPÉCIAL LIVRABLES DE VEILLE
• La technologie au service des différentes phases de la veille
• Les problématiques liées aux livrables de veille
• Sondage sur les pratiques actuelles en matière de livrable de veille
• Respect du droit d auteur : la vigilance est de mise !
• Livrables de veille : quels outils et solutions ?
• Tirer parti de ce qui est déjà disponible en interne
• Les outils gratuits ou bon marché
• Les outils payants
• Retours d expérience de professionnels
• L’ATEN : le défi de la politique du gratuit
• CETIM : livrables en pleine réflexion
• ALLNEX : le sur-mesure et les ressources internes
• PMU : le choix du RSE
• BUREAU VERITAS : une veille réglementaire à grande échelle
• FLA CONSULTANTS : Sur-mesure et analyse, l'avenir des livrables de veille
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Le livrable de veille constitue la partie visible du savoir-faire des professionnels de l’information. Le fond comme la forme y ont toute leur importance.
Il doit d’une part fournir des « informations de choix », à condition que les phases de sourcing, de recherche, de collecte et de sélection aient été bien menées. Il doit d’autre part être conçu et présenté dans le format le plus adéquat par rapport aux besoins de son destinataire, aussi bien au niveau de l’analyse des informations que de la mise en forme du contenu, rapidement lisible, pour susciter l’intérêt et la curiosité.
Au cours des vingt dernières années, la veille1 s’est considérablement professionnalisée, automatisée et démocratisée pour d’ailleurs ne plus être le seul apanage des professionnels de l’information. On assiste de facto à un phénomène contradictoire.
Tout le monde au sein de l’entreprise (services marketing, communication, R&D, top management, etc.) pense pouvoir faire de la veille sur des sources désormais largement accessibles grâce à des outils de plus en plus simples à utiliser, ce qui remet en cause la place du veilleur au sein des organisations.
Parallèlement, l’information n’a jamais été aussi abondante et les salariés n’ont jamais été aussi débordés, ce qui légitimerait le rôle des professionnels de l’information pour les aider à identifier l’information stratégique et traiter des questions complexes qui nécessitent une stratégie de recherche avancée et une connaissance pointue des sources.
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BASES DE DONNÉES / INNOVATION • Identifier et trouver des informations sur des startups : les cas de Sourcinno et de Bonjour Idée
BREVET • Brevet unitaire : pas si simple
BASE DE DONNÉES • Statista : des millions de statistiques à portée de clic
AGENDA
• L'ICIC retourne à Heidelberg
• DocExpo : le 1er salon virtuel de la veille, de la documentation et de la gestion de l'information
METHOLOGIE • Comment sélectionner des matières plastiques parmi 90 000
WEB PROFOND • Agrobiobase, une source d'informations sur les bioproduits
L'ACTU EN BREF • L'actualité du monde de l information
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L’apparition et le développement de startups constituent une tendance forte aussi bien en France que dans le monde.
Il n’est d’ailleurs pas simple de définir précisément ce qu’est une startup. On peut en fait remarquer qu’il n’existe pas vraiment de définition standard de ce qu’est une startup, les définitions pouvant varier selon les sources.
Par exemple, pour Wikipedia, la startup est une jeune entreprise innovante à fort potentiel de croissance qui fait souvent l’objet de levées de fonds, alors que pour les créateurs de l’outil Sourcinno que nous verrons plus loin, une startup est une entreprise innovante avec potentiel de croissance et un modèle relativement déployable à l’international. On comprendra, au vu de ces définitions, qu’il n’est pas évident de faire, a fortiori de façon automatisée, une sélection parfaite de startups.
De façon générale, les startups peuvent être technologiques, issues par exemple de la valorisation des recherches universitaires ou des travaux de brillants développeurs informatiques. Elles peuvent se situer aussi dans le domaine des services où le champ est quasi infini. Il est intéressant de noter qu’un nombre toujours croissant d’entreprises importantes investissent dans des startups pour accélérer et diversifier leurs démarches d’innovation.
Ce monde des startups est intéressant au moins à double titre.
Il est tout d’abord extrêmement intéressant de surveiller l’évolution technologique de ses concurrents à travers l’observation des startups avec lesquelles ils ont des relations privilégiées. Par ailleurs, quand on souhaite anticiper l’innovation dans son secteur ou dans un secteur précis d’activité, on peut imaginer l’intérêt que représente la veille sur les travaux et développements des startups.
Ce secteur présente cependant une grande complexité. En effet, pour une structure souhaitant collaborer avec des startups, il n’est pas toujours facile d’identifier celles qui peuvent présenter un intérêt.
Bien sûr on peut en identifier certaines dans l’environnement proche de la structure, on peut aussi prendre contact avec différentes pépinières ou accélérateurs, mais, il y en a de plus en plus.
Mais si on veut s’ouvrir un plus grand champ d’investigation, on pourra utiliser deux outils que nous avons identifiés : Sourcinno et Bonjour Idée. Nous avons décidé de les décrire ci-après de façon détaillée, sachant que leurs méthodes d’identification des startups et leurs business models sont très différents. Ils ont cependant un point commun : la réalisation d’études ou de prestations sur demande.
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Il y a une dizaine d’années, deux consultants allemands du BCG (Boston Consulting Group), lassés de la difficulté qu’ils rencontraient à trouver facilement et rapidement des statistiques et données quantitatives sur des sujets divers et variés, ont décidé de lancer leur propre projet.
C’est ainsi que Statista a été lancé en Allemagne et plus précisément à Hambourg en 2007. En quelques années, la startup a pris de l’ampleur et compte aujourd’hui plus de 250 employés (des statisticiens, des éditeurs et des experts en bases de données) répartis entre Hambourg, Londres, Madrid et New-York.
L’entreprise a été récompensée à plusieurs reprises et a notamment été nommée « Meilleur portail de statistiques » en 2014 et 2015 par le Library Journal.
A ce jour, la base compte plus de 750'000 utilisateurs actifs et on dénombre parmi ses clients plus de 750 universités réparties dans le monde entier.
Le portail est aujourd’hui disponible en quatre langues : français, anglais, allemand et espagnol et on y trouve près de deux millions de statistiques (données marché, tendances, faits, chiffres et acteurs-clés d’un secteur, etc.), des études et rapports issues de 18'000 sources (principalement des instituts de recherche, des cabinets d’audit, des instituts de sondages et d’études de marché, des sources institutionnelles, des associations, des données issues de rapports financiers, livres blancs, etc.).
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Le brevet unitaire dont on parle depuis des années et des années était supposé apporter simplicité et économies aux déposants souhaitant se protéger dans l’ensemble de l’Union européenne aussi facilement que dans l’ensemble des Etats-Unis.
Seule l’Espagne apporte une fausse note car elle refuse d’adhérer à ce brevet unitaire dans la mesure où les langues autorisées sont les langues officielles de l’OEB à savoir le français, l’anglais et l’allemand.
Lors d’une conférence à l’occasion de la journée annuelle du CFIB (Club Francophone de l’Information Brevet) un spécialiste du sujet M. Francis Leyder, conseil en PI chez Zephyra SCRL a fait apparaître toute la complexité et les incertitudes liées à la mise en place de ce brevet unitaire. Il a en effet cité et commenté les nombreux textes concernant le brevet unitaire.
Parmi ces éléments de complexité, il faut être très attentif aux délais, à la liste des Etats ayant ratifié le brevet unitaire au moment du dépôt de la demande d’effet unitaire et de son enregistrement ainsi qu’au statut par rapport au brevet unitaire des territoires liés à un Etat tels que la Nouvelle-Calédonie pour la France ou le Groenland pour le Danemark.
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Prospector Materials Database est aujourd’hui proposé par UL Prospector, une société américaine plus que centenaire employant plus de 12 000 personnes, spécialisée dans la sécurité, la certification et l’homologation dans une grande variété de domaines.
UL a acquis en 2012 la société américaine IDES qui se présentait comme le leader mondial de l’information sur les matières plastiques et leurs propriétés et en 2013 Innovadex spécialisée dans différents domaines de la chimie : adhésifs et colles, alimentation, arts graphiques…
Dans cet article, nous nous sommes concentrés sur la partie concernant les matériaux essentiellement plastiques, mais une autre partie du site avec des possibilités très semblables est consacré à d’autres matériaux et ingrédients de préparations : adhésifs et colles, alimentation, boisson et nutrition, arts graphiques et encres d’imprimerie, détergence et nettoyants, lubrifiants et fluides pour le travail des métaux, peintures et laques, plastiques et élastomères, produits cosmétiques et de soins.
Pour ce dernier secteur, le site propose aussi un module d’analyse (« Industry analytics »).
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Agrobiobase est réalisée par le pôle de Compétitivité Industries & Agro Ressources (IAR) basé à Laon.
Cette banque de données en libre accès permet de rechercher un bioproduit ou un fournisseur de bioproduits de multiples façons :
On obtient comme résultat une liste de produits avec le nom du fournisseur, une brève description et une photo.
En cliquant sur en savoir plus, on obtient une description plus précise et parfois un lien vers le site du fournisseur.
Un onglet permet, après s’être identifié, de demander au pôle IAR d’envoyer une demande d’information au fournisseur du produit.
Actuellement 296 produits de 96 fournisseurs sont recensés, en France et à l’international.
Les producteurs/fournisseurs de bioproduits sont invités à enrichir la base, gratuitement s’ils sont membres du pôle IAR, en payant une somme modique s’ils ne le sont pas.
Par ailleurs, le site propose 14 dossiers thématiques pointus. Le plus récent datant de février 2016 porte sur les produits biosourcés appliqués aux composites, Focus sur les résines biosourcées dans vos composites.
On trouve en outre la liste des partenaires du pôle et des liens utiles.
Auteur : François Libmann, Directeur de Publication
Factiva a récemment lancé une application Iphone permettant de suivre l’actualité en tout lieu et à tout moment. Cette application donne accès aux alertes, newsletters et actualités issues des titres présents dans Factiva. Il est possible de sauvegarder les articles pour les lire plus tard sans avoir de connexion internet.
La base de donnée Inspec (littérature scientifique et technique) est désormais accessible sur Proquest (nous rappelons qu’elle était déjà accessible depuis bien longtemps sur la plateforme Proquest Dialog et sur STN).
Proquest a également lancé récemment neuf bases de données régionales avec plus de
3 000 titres de revues académiques (business, science, sciences humaines et sociales, médecine, etc.). Les neuf bases sont les suivantes : Australie & Nouvelle Zélande, Europe continentale, Europe de l’Est & Europe Centrale, Asie de l’Est et du Sud, Inde, Amérique latine et péninsule ibérique, Afrique & Moyen-Orient, Turquie, Royaume-Uni & Irlande.
Des experts de six grands organismes de recherche ont récemment écrit une lettre ouverte à la National Library of Medicine (qui produit Pubmed) pour l’enjoindre à publier sur chaque notice bibliographique de Pubmed des informations sur le financement des travaux de recherche et les éventuels conflits d’intérêts. Espérons qu’ils en prendront bonne note !
Notons que Pubmed a récemment amélioré ses rubriques « My bibliography » et « Other citations » en proposant un outil de recherche et de sélection permettant d’ajouter des citations de Pubmed et une option pour ajouter en vrac des citations en utilisant des fichiers qui ont des citations au format Medline ou RIS.
Même si ce n’est pas nouveau, voici une base de données qui mérite d’être signalée. Depuis juin 2014, le Ministère des affaires sociales et de la santé a mis en place une base appelée Base transparence santé qui liste tous les avantages (en espèce et nature d’une valeur de 10 € ou plus) accordés par une entreprise à un professionnel de santé. Elle est accessible à l’adresse https://www.transparence.sante.gouv.fr.
L’association professionnelle IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers) qui est connue pour ses publications de qualité et ses conférences vient de racheter l’entreprise Globalspec et sa plateforme/outil de recherche d’actualités, de données et d’analyse Engineering360. Cela permet ainsi à l’association de se diversifier et de proposer des contenus à valeur ajoutée pour ses adhérents et plus largement aux professionnels issus du monde de l’industrie. La plateforme qui s’adresse à un public d’ingénieurs (tous domaines et pas uniquement électricité/électronique) a d’ailleurs été rebaptisée IEEE Globalspec suite à ce rachat.
On y trouve :
La société Altmetric, l’une des plus connue dans le monde des métriques alternatives (voir Bases N°336 - Avril 2016) propose désormais son fameux « donut » pour les ouvrages académiques. Il sera ainsi possible de savoir combien de fois un ouvrage académique ou un chapitre sont mentionnés sur les réseaux sociaux, les blogs, dans les médias ou encore les outils de gestion bibliographiques.
Toujours dans le domaine des Altmetrics, un autre acteur ImpactStorypropose une nouvelle version de son outil qui présente désormais trois indicateurs : le Buzz, l’engagement et l’ouverture en libre accès. Les notifications par email ont été renforcées et les métriques sur les citations ont disparu.
Mendeley (l’outil de gestion de notices bibliographique) avait lancé Mendeley Data (https://data.mendeley.com) en 2015, un site permettant de stocker et de partager des jeux de données (en l’occurence les données de recherche comme par exemple les résultats d’expérimentations). L’outil a récemment été amélioré et quitte désormais sa version beta. Parmi les dernières améliorations, on notera la possibilité de mettre un embargo sur certaines données afin de ne les publier qu’après un certain nombre de mois, et plus de catégories (4 000) afin de rechercher et retrouver des données plus facilement. On notera que Mendeley Data n’apporte pas de réelle valeur ajouté par rapport aux autres outils du même genre comme Zenodo, Figshare, Dryad, Pangea, etc mais il a l’avantage de permettre aux personnes utilisant Mendeley pour les notices bibliographiques de diversifier le type de contenu qu’ils hébergent, partagent ou recherchent.
Pour les personnes qui surveillent la publication d’appels d’offres au BOAMP, il est important de noter que, depuis le 4 avril, la liste des mots descripteurs avec lesquels les avis d’appels d’offres sont classifiés a été modifiée et le critère de recherche par domaine d’activité a été supprimé. Attention à bien modifier vos alertes !
Du côté des flux RSS, l’outil Page2RSSqui permettait de créer des flux sur des pages qui n’en proposaient pas, a fermé ses portes le 1er Mai. On trouvera un liste d’alternatives à l’adresse suivante : http://alternativeto.net/software/page2rss
Dans le secteur des outils de veille beaucoup plus haut de gamme, Linkfluence, l’éditeur de l’outil Radarly (voir Netsources n°120 - janvier-février 2016) a récemment annoncé qu’il intégrait la reconnaissance d’image. Cela permettra aux utilisateurs de Radarly de détecter la mention d’une marque même si elle n’est pas citée textuellement.
Il y a quelques mois, Talkwalker avait fait une annonce similaire en intégrant une nouvelle technologie exclusive permettant à plus de 30 000 marques de détecter leurs logos dans les images publiées sur les réseaux sociaux ou ailleurs sur Internet (même lorsque la marque n’est pas mentionnée dans le texte). A voir dans quelques mois si d’autres plateformes de veille se lancent sur le même créneau.
La BNF a récemment lancé Retronews, un site qui donne accès aux archives de la presse française de 1631 à 1945. Lancé avec 15 millions d’articles et les principaux titres de la presse d’information générale sur 3 siècles, RetroNews a vocation à s’enrichir régulièrement en presse politique, satirique, régionale, littéraire… et à devenir, à terme, la plateforme de référence de la presse française. Le but n’est cependant pas de concurrencer les agrégateurs de presse qui, eux, se concentrent sur les articles courants et des archives beaucoup plus récentes.
En France, les sénateurs ont voté le libre accès aux données de recherche scientifique publique (articles financés sur fonds publics à hauteur d’au moins 50 %) après une durée d’embargo maximale de six mois pour le domaine des sciences, techniques et médecine et douze mois pour les sciences humaines et sociales.
De nouveaux portails et sites diffusant des données publiques ont récemment vu le jour en France et en Europe
En revanche, il faudra encore attendre un peu pour la mise à disposition des données essentielles des marchés publics français dont la mise en œuvre n’est prévue que pour 2018.