SERVEURS • De nouvelles possibilités avec PatentPak sur STN classique
OPEN DATA
• ScanR : un moteur pour identifier des acteurs de la recherche publique et privée en France
BREVETS
• Orbit fait un premier pas hors des brevets
• De l'intérêt de la presse pour la gestion des marques verbales
BASES DE DONNÉES
• La base EMIS spécialisée sur les marchés émergents évolue
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SERVEURS • Thomson Reuters se recentre sur la finance
BREVETS
• Le Brexit remet en cause le Brevet Unitaire
• Le CFIB noue un partenariat avec l’IEEPI
A LIRE • La revue du Web de l’été 2016
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Depuis quelques temps déjà, la recherche dans le domaine de la chimie se développe et se complexifie.
C’est pourquoi, et comme il y a un vrai marché, les offres déjà conséquentes se développent, se diversifient et apportent de nouvelles possibilités qui aident les chercheurs dans leur travail, en particulier en leur faisant gagner du temps dans le traitement de questions toujours plus complexes.
Curieusement, deux initiatives issues de sociétés plus complémentaires que concurrentes ont apporté des réponses ayant des points communs à des problématiques voisines.
Il s’agit, en effet, essentiellement de pouvoir localiser dans le texte d’un brevet la citation d’une molécule précise sans avoir à feuilleter les dizaines, voire les centaines de pages de ce brevet.
Nous avons déjà parlé (dans le numéro de BASES n° 335 de Mars 2016) de la réponse apportée par PatBase avec Textmine, un outil développé à l’occasion du lancement du nouveau service Chemical Explorer.
Une réponse analogue a été apportée par STN avec PatenPak disponible d’abord sur SciFinder puis sur STN Classic.
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Le Ministère de l’éducation Nationale, de l’Enseignement et de la Recherche vient de lancer en version beta ScanR, un moteur de recherche permettant d’identifier des organismes de recherche publics et privées (petites, moyennes et grandes entreprises).
Quand on connaît la difficulté qu’il y a à localiser des experts ou des acteurs sur une thématique précise, on ne peut que se féliciter du lancement d’un tel produit.
Mais comment fonctionne t-il, quelles sources interroge t-il et quelles sont ses limites ?
A l’heure actuelle, le moteur recense plus de 15 000 acteurs.
Chaque résultat correspond à une fiche détaillée sur une entreprise ou organisme public.
Ces fiches ont été réalisées en « combinant des informations extraites des sites web de ces entités et des données issues de sources ouvertes ».
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Avec sa marque ombrelle Orbit, Questel est depuis de nombreuses années, dans une dynamique d’élargissement de son offre, soit en créant des fonctionnalités nouvelles, soit en rachetant des entreprises offrant des prestations relatives aux brevets par exemple GEM 360 ou Intellixir.
En revanche, tout ce qui concerne les marques a été abandonné comme on le sait en juin 2010, avec la vente de toute l’activité EDITAL à CT Corsearch, filiale de Wolters Kluwer.
Sauf erreur, c’est aujourd’hui la première fois qu’un élargissement de l’offre d’Orbit ne concerne pas les brevets, même si elle est réservée aux clients de la plateforme d’Orbit consacrée aux brevets.
Orbit vient donc de lancer Orbit Web Monitor qui est un service de veille économique basé sur les ressources du Web gratuit.
Il a été voulu comme le plus simple possible à utiliser et se positionne comme un complément utile aux veilles ou aux recherches brevet.
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Quiconque souhaite utiliser une marque - le plus souvent commercialement, mais ce n’est pas le seul cas de figure - pense généralement à la déposer.
Avant le dépôt, il fait ou fait faire des recherches plus ou moins sophistiquées dans différents registres nationaux ou européens pour voir si la marque est disponible.
Cela peut parfois s’avérer insuffisant. En effet, une sage précaution consiste, en plus des recherches dans les registres, à effectuer des recherches dans la presse lorsqu’il s’agit de marques verbales. Cela permet de voir si le terme qui a vocation à devenir une marque est déjà utilisé et, si oui, dans quel contexte et avec quelle fréquence. Si c’est le cas, c’est un élément à prendre en compte pour décider de déposer ou non la marque.
Cela est vrai tant pour la France que pour d’autres pays.
Rappelons que plusieurs milliers de titres de presse française sont disponibles en ligne ainsi que plusieurs dizaines de milliers de titres de presse internationale.
Une fois la marque déposée et, plus généralement dans un contexte de marque, la presse peut être également très utile dans différents cas de figures.
Le cas classique est le suivi de son usage, éventuellement abusif, dans le cadre d’une prestation de panorama de presse.
Mais il est des cas moins classiques pour lesquels une démarche spécifique est nécessaire :
Ces différents exemples illustrent le fait que si l’utilisation et la consultation des registres de marques est tout à fait nécessaire, la presse est une ressource complémentaire fort utile.
EMIS est une base de données spécialisée dans l’information concernant les marchés émergents (données économiques et financières sur les entreprises, les pays et les industries). Elle appartient au groupe Euromoney Institutional Investor plc.
Nous avions déjà eu l’occasion de lui consacrer un article en 2013 qui s’intitulait « EMIS : une clé d’accès aux marchés émergents » (Bases n° 303 - Avril 2013).
Mais en trois ans, le produit a bien changé avec notamment une nouvelle interface et une meilleure couverture.
Depuis la fin de l’année 2015, EMIS propose une nouvelle interface, qui s’articule désormais autour des trois grands types d’informations dont il s’est fait une spécialité :
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Use less boolean on Google for better productivity, Sourcecon, 17 Mai 2016, http://bit.ly/29MUXk2
On voit de plus en plus de personnes remettre en cause le principe de recherche sur Google qui utilise la syntaxe traditionnelle à base d’opérateurs booléens.
L’auteur de cet article s’interroge sur l’utilisation de cette syntaxe et se demande si finalement une recherche en langage naturel ne fournirait pas des résultats plus pertinents.
Depuis quelques années, Google a considérablement amélioré ses performances en matière de recherche sémantique. De fait, les opérateurs booléens ont une utilité moindre et pourraient même restreindre la recherche et faire passer l’internaute à côté des résultats les plus pertinents. L’auteur de l’article présente plusieurs tests pour illustrer ses propos.
De ces différents tests, il tire des enseignements intéressants :
ResearcherID, ORCID, IdHAL : enjeux et perspectives des identifiants chercheurs, journée d’étude URFIST du 24 juin 2016, Slideshare, http://bit.ly/29QTr1R
Il existe aujourd’hui plusieurs systèmes d’identifiants de chercheurs, systèmes qui permettent d’associer un code/chiffre à un chercheur et de retrouver ainsi plus facilement tous ses travaux de recherche (sans risque d’homonymie, variations d’orthographe, etc.). La journée d’étude de l’Urfist et le support qui a ensuite été mis en ligne sur Slideshare (103 pages) s’intéresse dans un premier temps à l’intérêt des identifiants chercheurs pour les chercheurs et les professionnels de l’information. Les différents systèmes coexistant sont ensuite présentés dans le détail : ORCID, idHAL, ResearchId, ScopusId etc.
Comparing published scientific journal articles to their pre-print versions, Digital Libraries, Avril 2016, http://bit.ly/1WEaKBZ
Pas un mois ne se passe sans que l’on n’entende parler des différentes polémiques concernant les éditeurs scientifiques et académiques qui facturent leurs abonnements aux bibliothèques et organismes de recherche à des tarifs exorbitants. Bien souvent, ces éditeurs justifient ces coûts par le travail réalisé par l’éditeur et ses équipes sur les contenus qui lui sont soumis.
La revue américaine Digital Libraries s’est ainsi penchée sur la question et a mené une étude comparative entre des articles en pre-print et leur version finale. Leur verdict est sans appel : il existe généralement très peu de différences entre les deux versions, de quoi remettre en cause les arguments des éditeurs.
L’étude de 10 pages est accessible librement sur le site Arxiv.
Mettre en place une veille sur les vidéos en ligne, Outils Froids, avril et mai 2016. Partie 1 : http://bit.ly/1r3DjwH et partie 2 : http://bit.ly/1U4Jh76
Christophe Deschamps, l’auteur du blog Outils Froids a récemment publié deux articles de méthodologie sur la mise en place d’une veille sur les vidéos en ligne. Le premier article se focalise sur la recherche de vidéos et présente les différentes sources d’information pour les identifier : moteurs de recherche incontournables, moteurs secondaires, sites de partages de vidéos et réseaux sociaux.
Le second article présente les différentes solutions de surveillance : l’abonnement via le réseau social, les flux RSS, la surveillance par un outil de Social Media Monitoring, la surveillance par un outil de surveillance de pages Web. Il détaille ensuite les outils de surveillance proposés au sein des principaux services de diffusion ou moteurs de vidéos comme Google Vidéos, You Tube, DailyMotion, Twitter, Periscope, etc.
Un bon article à consulter lorsqu’on se retrouve confronté à la mise en place d’une veille sur les vidéos.
Google et ses concurrents ont du souci à se faire. Le parlement français a récemment voté la loi « création » qui oblige entre autres les moteurs à payer une redevance pour indexer et afficher des photos dans leurs moteurs d’images. La redevance devra être versée auprès d’une société de gestion collective agréée, telle que la SAIF, l’ADADGP, ou une autre structure ad hoc.
A l’exception des professionnels de l’image et de la photographie qui enregistreront leurs œuvres auprès de ces organismes de gestion, il est hautement improbable que le citoyen lambda qui publie des images sur le Web touche le moindre centime en droit d’auteur de la part de ces organismes. Certains dénoncent également le déséquilibre entre Google et des petits moteurs de recherche indépendants qui ne disposent pas du budget de Google et qui préfèreront désindexer certaines images car ils ne pourront pas supporter ces nouveaux coûts.
De son côté, le moteur de recherche DuckDuckGo, qui se positionne sur le créneau des moteurs qui respectent la vie privée, s’améliore et propose de nouvelles fonctionnalités de recherche. Les dernières en date : la possibilité de filtrer les résultats par date (past day, past month, etc.) et l’ajout de sitelinks pour certains sites. Rappelons que les sitelinks sont des liens affichés au-dessous de certains sites dans les résultats et sont destinés à faciliter la consultation du site par les internautes. La structure des liens du site est analysée afin de définir des raccourcis permettant aux internautes de gagner du temps et de trouver rapidement l’information qu’ils recherchent.
Google le propose depuis très longtemps mais il est intéressant de voir que DuckDuckGo améliore ses fonctionnalités de recherche et pourrait réellement représenter une alternative intéressante pour les professionnels de l’information.
La grande nouvelle de ces derniers mois est le rachat du réseau social professionnel LinkedIn par Microsoft pour 26,2 milliards de dollars.
Derrière ce rachat, Microsoft continue à investir le Web social, ce qu’il tentait de faire depuis déjà plusieurs années (avec le rachat du RSE Yammer en 2014 par exemple). Les produits Microsoft seront ainsi enrichis par des données sociales. Le CEO de Microsoft indique par exemple qu’ « en cherchant un contact, on pourra voir non seulement des informations dans Active Directory, mais accéder à la richesse de son réseau professionnel ».
D’autre part, certains journalistes pensent que l’une des principales raisons du rachat de LinkedIn repose dans la qualité des échanges publiés sur le réseau social : « Des avis intelligents de professionnels ayant quelque chose à dire » (Le monde informatique - http://bit.ly/2aj0iR9). Microsoft croit en l’avenir du Web social et plus précisément des échanges sociaux alors que certaines de ses autres activités stagnent ou commencent à décroître.
Du côté de Twitter, l’actualité ne manque pas, et pas seulement en raison de ses problèmes financiers et des rumeurs de rachat. On notera en premier lieu la fermeture surprise de son service de curation « Curator » (voir Bases n° 335 - Mars 2016 - « Veille & Curation sur Twitter : quels sont les meilleurs outils ? »). A compter du 1er août 2016, les internautes souhaitant utiliser Curator seront redirigés vers la version web de TweetDeck, un des outils les plus populaires pour gérer et consulter Twitter (racheté par Twitter en 2011).
D’autre part, Twitter a annoncé le lancement d’un produit appelé « Twitter Dashboard » à destination des PME et TPE, ce qui pourrait expliquer, au moins en partie, la fermeture de Curator. Cet outil est disponible sur le Web ou sous la forme d’une application iOs.
Les utilisateurs du Dashboard disposent ainsi d’une timeline personnalisée (pour ne laisser apparaître que les tweets citant une marque ou un mot-clé par exemple), ils peuvent également planifier leurs tweets (ce qui n’était pas possible au sein de Twitter auparavant mais via des outils externes comme Buffer ou Oktopost par exemple) et l’application leur envoie régulièrement des petits conseils pour réussir au mieux leur stratégie de communication sur Twitter.
Et Twitter ne s’arrête pas là : il vient d’annoncer le lancement d’une application mobile appelée Engage qui va permettre aux utilisateurs d’accéder en temps réel à des statistiques détaillées sur leurs activités (meilleures notifications, meilleures mentions, nombres de likes, retweets, mentions, etc.).
Enfin, chez Instagram, la traduction est à l’honneur. L’application va prochainement inclure un module de traduction afin que les utilisateurs puissent comprendre rapidement les commentaires, légendes et biographies dans d’autres langues.
Du côté des outils de veille, on notera le lancement d’un petit outil de surveillance des médias sociaux appelés Karmalert (https://karmalert.com). Il permet de créer des alertes par mot-clé sur Twitter, Reddit, Tumblr, Hacker News et Product Hunt.
Il existe une version gratuite (mais limitée à 2 alertes) et plusieurs versions payantes (9$, 29$ par mois et sur demande). Comme c’est souvent le cas avec ce type d’outil, les fonctionnalités sont extrêmement limitées puisqu’il n’est possible d’entrer qu’un mot clé ou une expression exacte. On évitera donc de l’utiliser pour surveiller des termes ambigus ou générant un gros volume d’information.
Les organismes et entreprises publiques françaises continuent d’ouvrir progressivement leurs données. Parmi les derniers en date, on citera :
Autre bonne nouvelle : l’accord auquel est parvenu la commission mixte paritaire sur le projet de loi pour une République numérique le 29 juin dernier, prévoit la mise à disposition gratuite de quasiment toute la jurisprudence des juridictions inférieures (cours d’appels et tribunaux - sauf exceptions, notamment en matière pénale), y compris les décisions qui ne sont pas définitives (car faisant l’objet d’un appel ou d’un pourvoi).
On consultera aussi dans le cadre des nouveauté Open Data l’article sur ScanR publié dans ce même numéro de Bases.
Il aura finalement fallu attendre huit ans pour que Thomson devenu Thomson Reuters abandonne ses activités dans les domaines scientifique et de la propriété intellectuelle (Thomson Innovation, CompuMark, …) qui a été, un temps, un de ses points forts.
Pourtant, dès le rachat de Reuters par Thomson en 2008, la question s’était posée du maintien ou non de cette activité dans le groupe (voir BASES n° 250, juin 2008).
Finalement, seuls les serveurs Dialog et DataStar avaient été rapidement vendus à Proquest qui les détient toujours.
La raison en était que ces serveurs s’adressaient essentiellement aux professionnels de l’information et au monde académique alors que les autres produits de Thomson visaient plutôt les utilisateurs finaux spécialistes de marques, de brevets ou de diverses disciplines scientifiques, comme c’était le cas avec les produits Reuters qui visaient les financiers.
La transaction s’est faite pour un montant de 3,55 milliards de dollars en cash payés par les fonds Onex Corp et Baring Private Equity Asia.
On ne sait pas pour le moment quelles sont les orientations stratégiques que prendront les nouveaux propriétaires de cette entité de 4 000 salariés.
Ceci est le plus récent mouvement opéré par Thomson qui a multiplié depuis longtemps les achats et ventes d’entreprises ou d’activités.
On peut se demander si Thomson Reuters ne deviendra pas tout simplement Reuters d’ici quelque temps oubliant ainsi son propre passé pour s’approprier celui de Reuters.
Nous avons évoqué récemment (Bases n° 337 - mai 2016) la complexité du projet du Brevet Unitaire en gestation depuis plusieurs dizaines d’années. Alors que l’on pouvait espérer un début de mise en place en 2017 le vote britannique du 23 juin vient tout remettre en cause.
En effet, le Royaume-Uni n’avait toujours pas ratifié le Brevet Unitaire alors que c’est, ou plutôt c’était une condition nécessaire, mais pas suffisante.
On ne peut écarter, même si elle semble peu probable, une ratification avant la sortie effective du Royaume-Uni de l’Union Européenne mais dans ce cas, cela laisse ouverte la question de la renégociation après cette sortie.
On est donc dans une situation de blocage qui risque de durer longtemps, voire d’enterrer définitivement le projet dans la mesure où le Royaume-Uni est un des pays considéré comme important en Europe puisque sa ratification était indispensable, avec celles de la France et de l’Allemagne pour l’entrée en vigueur du Brevet Unitaire et de la juridiction qui devait lui être associée, à savoir la JUB (Juridiction Unitaire des Brevets).
Du coté des marques, c’est un peu différent puisque la marque européenne existe déjà.
Mais la question se posera de déposer spécifiquement ses marques au Royaume-Uni lorsque le Brexit sera devenu effectif.
Auteur : François Libmann, Directeur de Publication