Embase , produite par Elsevier, est l’une des grandes banques de données biomédicales de référence couvrant, depuis 1947, la littérature sur les médicaments, la pharmacologie ainsi que d’autres aspects de la médecine humaine.
Nous avions annoncé (BASES n°371 Juin 2019 ) le lancement d’un nouveau module d’Embase dépouillant une centaine de publications françaises supplémentaires, qui n’étaient pas déjà prises en compte dans le Embase classique.
Ce module a été créé pour étayer les recherches de pharmacovigilance pour les médicaments commercialisés en France. Il bénéficie de l’indexation très poussée proposée par le producteur.
L’antériorité annoncée est de 2017, mais on trouve des documents publiés à partir de juin 2016.
A son lancement, ce module n’était accessible qu’à la condition d’avoir souscrit un abonnement illimité à Embase couplé avec ce module.
Au moment de nos tests, Embase French Literature proposait 24 082 références d’articles publiés dans une centaine de publications françaises mais seulement 23 375 en français, soit près de 98%, mais aussi 4 427 en anglais et 121 en allemand.
Si l’on parle littérature biomédicale en langue française, on pense aussi à LISSA qui la référence largement et que nous avons présenté en détails dans le numéro 378 (Février 2020) de BASES.
Sur un échantillon de publications présentes dans Embase French Literature, environ 40 % sont accessibles sur LISSA (où seul le résumé est gratuit), tandis qu’environ un tiers sont issues de Pascal, dont la production par l’INIST s’est arrêtée en 2014.
Depuis juin 2016, date de son antériorité, on trouve dans Embase French Literature plus de 50 000 références en français dont une bonne partie est disponible sur LISSA.
On attend maintenant les modules d’Embase dans d’autres langues.
Quant à STN, la décision de charger ou non ce module n’a toujours pas été prise.
Lors des journées annuelles 2019 du CFIB (Club Francophone de l’Information Brevet), Philippe BODART avait fait remarquer une forte diminution de l’indexation par Chemical Abstracts (CAS) des articles scientifiques chinois écrits en chinois, ce qui rendait inaccessible une partie de l’art antérieur chinois dans le domaine de la chimie.
Nous avions confirmé cette tendance dans un article, écrit en collaboration avec lui, et intitulé « Littérature scientifique et technique : forte chute des références d’articles en langues asiatiques dans Chemical Abstracts » (BASES n°372 - juillet /août 2019).
Nous avons demandé des explications aux experts de Chemical Abstracts, qui nous ont indiqué que l’explosion de la demande chinoise de brevets avait mobilisé les ressources des indexeurs chinois au détriment de la prise en compte des articles écrits en chinois.
Fort heureusement, l’indexation de la littérature chinoise a été reprise dans Chemical Abstracts avec une augmentation significative au quatrième trimestre 2020 et une certaine reprise des années antérieures malgré le fait que les indexeurs de CAS, comme beaucoup d’autres salariés, aient été confinés.
TENDANCES • LinkedIn, de la vitrine de CV à la base de données multi contenus, pp. 1-3
METHODOLOGIE • Plongée au coeur du moteur de recherche de LinkedIn, pp. 4-6
METHODOLOGIE • La veille sur LinkedIn : que peut-on réellement faire ? pp. 7-9
BASE DE DONNEES • Inspec, une base de données incontournable pour l’ingénierie, la physique et l’informatique, pp. 10-11
Quand LinkedIn a vu le jour en 2003, il se positionnait avant tout comme une vitrine de CV, un réseau social professionnel à destination d’utilisateurs individuels qui souhaitaient mettre en valeur leurs profils et communiquer avec leurs pairs. Un Facebook des professionnels (essentiellement des cadres) en quelque sorte.
Si cet usage subsiste, il n’est plus au cœur du positionnement stratégique de LinkedIn.
Alors que la majorité de ses concurrents directs comme Viadeo ou encore Xing sont progressivement tombés dans l’oubli, LinkedIn, lui, a réussi à tirer son épingle du jeu en monétisant ses contenus et en développant considérablement ses services, notamment auprès des entreprises. Son rachat par Microsoft en 2016 est d’ailleurs venu renforcer cet ancrage auprès des entreprises avec notamment une meilleure intégration des produits du géant américain.
Pour développer ces nouveaux services, LinkedIn a ajouté, au gré des années et des rachats de diverses startups, de nouveaux types de contenus (billets de blogs, événements, contenus de formation, etc.). Et les utilisateurs - entreprises comme utilisateurs individuels - se sont emparés de ces nouvelles fonctionnalités pour créer de plus en plus de contenus au sein de la plateforme. En juin dernier, LinkedIn indiquait d’ailleurs que la création de contenus internes avait augmenté de 60% en 1 an.
Lire aussi :
Dans cet article, nous avons choisi d’analyser les évolutions stratégiques de LinkedIn et la diversification des contenus qui en résulte pour :
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LinkedIn ne manque pas de contenus pour la recherche d’information professionnelle, et pourtant, rechercher sur ces contenus est un programme ambitieux tant le géant américain ne nous simplifie pas la tâche.
Même si, en apparence, LinkedIn a amélioré sa recherche et ses fonctionnalités au fil des années, on comprend vite qu’il y a un décalage important entre le discours officiel de LinkedIn et la réalité du terrain.
On se heurte vite à deux problèmes : un algorithme de classement opaque d’une part et des fonctionnalités de recherche limitées et instables d’autre part.
Pour comprendre comment rechercher, intéressons nous tout d‘abord à l’algorithme de classement de résultats du moteur de recherche de LinkedIn.
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Si la recherche d’information sur LinkedIn est un challenge, faire de la veille sur le réseau social se situe un cran encore au-dessus.
LinkedIn a depuis des années une politique extrêmement restrictive à l’égard des outils externes et proscrit tout scraping / extraction de ses données. C’est une des raisons pour laquelle, aucun outil ou plateforme de veille jusqu’à maintenant n’a été en mesure de surveiller correctement LinkedIn, mais il se pourrait bien que les choses évoluent.
On peut également essayer de faire de la veille directement au sein de l’interface de LinkedIn mais, là encore, LinkedIn ne nous simplifie pas la tâche.
Jusqu’à il y a peu, utiliser une plateforme de veille ou même un lecteur RSS pour faire de la veille sur LinkedIn était impensable, tant les règles de LinkedIn étaient restrictives.
Mais certains signaux laissent à penser que LinkedIn pourrait revoir sa politique d’accès et devenir un peu moins intransigeant.
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La banque de données Inspec spécialisée dans les domaines de l’ingénierie, la physique et l’informatique est un des classiques historiques des grandes banques de données bibliographiques avec abstracts recensant la littérature de leur domaine.
Dans cet article, nous revenons sur la place et l’intérêt d’Inspec dans un contexte de recherche et de veille scientifique et technique. Dans un second temps, nous analysons les différences entre la base Inspec et un de ses concurrents, l’IEEE Xplore digital library.
Cette banque de données a été lancée en 1969 par « The Institution of Engineering and Technology » qui est issu de la Society of Telegraph Engineers en 1871. Elle est produite aujourd’hui par l’ lET (The Institution of Engineering and Technology) qui est une institution anglaise dont la vocation est de « travailler à la construction d’un monde meilleur » (« working to engineer a better world »).
Inspec, comme les autres bases bibliographiques historiques, propose une grande antériorité en remontant jusqu’à la fin du 19e siècle (1898 pour Inspec), période à laquelle ont commencé à être publiées des revues scientifiques et des revues d’abstracts qui, bien plus tard, ont été numérisées et intégrées aux banques de données, ce qui explique leur grande antériorité actuelle.
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PROFESSIONNEL DE L’INFORMATION • Le casse-tête du ROI, critère de premier plan pour valoriser les services d’information
CAS PRATIQUE • Google Keen et Google Discover : les nouveaux Google Alertes ?
BASE DE DONNEES • La nouvelle interface de Delphes : une base de données de presse économique atypique
Les récentes conférences (1) de Computers in Libraries/ Internet Librarian Connect, de SCIP (Strategic & Competitive Intelligence Professionals), ainsi qu’un livre blanc de la consultante américaine Mary Ellen Bates sur le ROI appliqué au contenu digital, produit en partenariat avec l’agrégateur de presse Factiva, nous ont permis de faire le point sur les recherches traitant du sujet éminemment stratégique de la valorisation au sein d’une entreprise des services d’information - de la veille à l’intelligence économique en passant par la documentation.
(1) on retrouvera toutes les références en fin d'article.
La notion de «retour sur investissement» - le fameux ROI - est une notion traditionnellement réservée au monde de la gestion financière et comptable, qui utilise ce ratio pour mesurer le retour attendu d’un investissement matériel ou d’un projet consommateur de ressources matérielles.
Certes, beaucoup de ces raisonnements, doux à l’oreille des contrôleurs de gestion, étaient dans le fond assez simplistes. Ils l'étaient en partie par facilité, et aussi, à la décharge de leurs promoteurs, du fait de leur positionnement extérieur à l’organisation, qui les tenait loin de la complexité réelle des choses… A leur décharge aussi, la tendance naturelle d’un nouvel outil qui est de mettre en avant le gain financier justifiant un nouvel investissement financier.
On retrouve encore aujourd’hui cette vision purement quantitative et centrée sur l’économie de personnel dans les discours de certains (heureusement de moins en moins nombreux) vendeurs d’outils ou de plateformes de veille.
L’émergence de la notion de ROI dans le domaine des services d’information remonte à un peu plus d’une vingtaine d’années, même s’il est difficile de la dater précisément. Il est assez probable que la mobilisation de cette notion par les professionnels (documentalistes, veilleurs, analystes) pour démontrer la valeur et l’apport de leurs services soit consécutive à l’élimination ou la réduction drastique des gros centres de documentation et de veille dans les années 90, touchant aussi bien les entreprises privées que publiques. On a alors pris conscience qu’il ne suffisait plus de bien remplir ses missions, mais qu’il fallait aussi montrer et démontrer l’utilité de la prestation informationnelle.
Cette notion de ROI est effectivement stratégique pour une activité informationnelle qui engage beaucoup de forces, d’énergie, et d’investissement relationnel de la part des services concernés vers la communauté des clients, et dont la position reste malgré tout toujours fragile et l’existence toujours susceptible d’être remise en question à la première restructuration.
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On ne présente plus Google Alertes, ce service d’alertes de Google lancé en 2004 qui permet de surveiller les nouveaux résultats apparaissant sur le moteur pour une requête donnée.
Longtemps indispensable pour la veille, Google Alertes a perdu de sa splendeur depuis quelques années : baisse du nombre de résultats et de la qualité des alertes, absence d’intérêt et d’investissement de Google pour cet outil historique et, plus récemment, problèmes récurrents de spams et de malwares qui viennent parasiter les résultats des alertes.
Bref, on ne serait pas surpris si Google décidait de fermer son service au cours des prochaines années comme il l’a fait avec tant d’autres services utiles aux professionnels de la veille.
Lire aussi :
Les réseaux sociaux atypiques : une opportunité pour le veilleur ?
Pour autant, Google ne semble pas avoir abandonné l’idée de pousser de l’information, qui plus est « personnalisée » vers l’utilisateur mais en le gardant prisonnier de l’univers Google comme en témoignent le développement de Google Discover, l’interface personnalisée de Google pour mobile et le lancement de Keen, une plateforme de curation made in Google.
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