L’histoire des banques de données Pascal et Francis produites par l’INIST a été fortement agitée ces dernières années.
Il en a été de même avec le service de fourniture des documents primaires Refdoc, fort utilisé à une époque mais dont le nombre de commandes avait beaucoup baissé avec le temps (900'000 commandes en 1999 contre une estimation de 100'000 pour l'année 2014 selon les prévisions de l’INIST de l’époque).
Cette baisse était la conséquence du fait qu’un très grand nombre d’éditeurs avaient mis à disposition leurs publications en ligne et surtout, avaient finalement permis l’achat à l’article sans rendre obligatoire l’abonnement à la publication.
Dans un premier temps, le service Refdoc a cessé de fournir des documents aux clients privés.
Cette décision a été provoquée par la conjonction de deux facteurs : l’acharnement de David Forest, un juriste, à faire condamner l’INIST sur des problèmes très juridiques de droit de copie et une sorte de cabale menée par Savoirscom1 et le blogueur Olivier Ertzscheid (Affordance) qui trouvaient insupportable que l’INIST « vende » des articles accessibles gratuitement par ailleurs, ne comprenant malheureusement pas que l’INIST vendait un service plutôt qu’un document et que, de plus, il ne possédait pas le moindre monopole pour cette prestation.
Le pire, si l’on peut dire, est la déclaration de Savoircom1 du 19 décembre 2013 peu après la publication de l’arrêt de la Cour de Cassation clôturant l’affaire sur le fond : « Notre collectif prend acte de la fermeture de ce service (Refdoc, ndlr) même si nous n’avons jamais souhaité sa disparition pure et simple ». Ce niveau d’inconscience et d’inconséquence ne peut que laisser pantois, pour ne pas être plus désagréable.
On trouvera une analyse détaillée de cette calamiteuse affaire dans nos articles « Disparition de Refdoc : un désolant remake » (BASES n° 318, septembre 2014) et « Refdoc/Inist : un peu de bon sens » (BASES n° 298, novembre 2012)
En effet, d’aucuns se demandaient si la vocation de l’INIST était vraiment de produire des banques de données pour un large public, et cela malgré une utilisation loin d’être négligeable tant en France qu’à l’international où Francis présentait une véritable originalité.
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