L’entreprise spécialisée dans le SEO Ahrefs, basée à Singapour, mais fondée par l’Ukrainien Dmytro Gerasymenko, vient de dévoiler son propre moteur de recherche, Yep.com, qui se veut un émule du moteur Brave et ambitionne de prendre quelque part de marché au mastodonte Google et, dans une moindre mesure, à Bing.
À la différence des moteurs tels qu’Ecosia et DuckDuckGo, Yep.com dit utiliser pour son moteur un index développé en interne, à l’instar de Brave Search (voir notre article « Brave Search, You et Presearch : les nouveaux moteurs passés au crible », BASES n° 397 de novembre 2021), et non sur des API dérivant ou s’appuyant sur les index de Google et Bing.
L’index s’appuie donc pour l’instant sur AhrefsBot, un crawler « fait maison » pour indexer le Web, au rythme de 8 milliards de pages web toutes les 24 heures, selon la société.
La prochaine étape prévue sera de créer un YepBot indépendant des algorithmes d’Ahrefs.
Lire aussi :
Brave Search, You et Presearch : les nouveaux moteurs passés au crible
Le site Abondance indique que l’index « est mis à jour toutes les 15 à 30 minutes » et que « la société ajoute 30 millions de pages web et en supprime 20 millions » par jour, sans que l’on connaisse les critères de sélection (liens morts, pages trop anciennes et non actualisées, etc.).
« Yep » est le mot anglais pour « yes » dans un contexte familier. L’interface est particulièrement épurée et aisée à comprendre et utiliser (cf. Figure 1. Interface d’accueil de Yep et Figure 2. page des résultats de Yep.com)
Figure 1. Interface d’accueil de Yep
Figure 2. Page des résultats de Yep.com
Rien de renversant dans sa présentation, ce qui est aussi bien, afin de ne pas déstabiliser l’utilisateur, très (trop ?) habitué à la présentation Google/Bing.
Ce qui va nous intéresser, c’est son positionnement, le business model que le moteur indique mettre en place et la place de ce moteur dans la boîte à outils du veilleur.
Déjà abonné ? Connectez-vous...