Google Scholar a été créé en 2004 par deux chercheurs. Son objectif a été et est toujours de référencer de grandes quantités d’articles, de rapports, de comptes-rendus de conférences, de livres ou de thèses pour peu qu’ils relèvent du secteur académique.
Sa devise « Standing on the shoulders of giants » signifie que Google Scholar existe parce que des chercheurs ont écrit et accumulé d’immenses quantités de connaissances. Cela a justifié la création de Google Scholar pour aider à naviguer dans cet océan d’information et y trouver des réponses à ses questions.
Les raisons de cette large utilisation sont très simples.
D’une part, l’accès est gratuit alors que de nombreuses sources d’information scientifique sont payantes. C’était particulièrement vrai il y a vingt ans, mais moins aujourd’hui.
D’autre part, l’étendue de sa couverture a pour conséquence qu’il est rare de ne pas trouver au moins quelques réponses intéressantes et bien souvent un nombre non négligeable à une question scientifique.
Enfin, son utilisation est simple, voire très simple, même si quelques possibilités avancées sont disponibles bien que pas toujours très mises en avant.
En revanche, la troncature n’existe pas alors que c’est un « must » pratiquement partout. On ne peut pas non plus entrer une chaîne de recherche experte sans même parler de combinaisons d’étapes totalement impossibles.
En ce qui concerne le traitement des réponses, leur nombre est limité à 1 000 ce qui est largement suffisant pour une simple lecture, mais ne l’est plus pour faire du data mining.
Même si ses utilisateurs semblent être toujours aussi nombreux, on voit poindre une série de critiques plus ou moins fondamentales.
Maître Thibault du Manoir de Juaye, avocat à la Cour de Paris, est un spécialiste reconnu en intelligence économique et en droit de la sécurité privée. Il a fondé son cabinet en 1995, intervenant régulièrement sur des dossiers liés à l’intelligence économique, notamment en matière de propriété intellectuelle.
Auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, il a également été rédacteur en chef du magazine « Regards sur l’IE ».
L’intelligence artificielle amplifie les problématiques juridiques déjà connues pour la veille et l’IE, notamment en raison de sa faculté à faciliter les recherches et à générer automatiquement des contenus de tout type.
Même si elle n’en est sans doute qu’à ses débuts, il existe déjà des tentatives pour encadrer juridiquement l’intelligence artificielle (IA).
Des juristes imaginatifs (et pour moi loufoques) vont même jusqu’à soutenir qu’il faudrait donner la personnalité juridique aux systèmes d’IA, un peu comme les sociétés ont la personnalité morale. Mais il ne s’agit pour le moment que de spéculations ludiques et récréatives, sans grand intérêt, sauf pour quêter une exposition médiatique à moindres frais.
Il faut donc s’en tenir au droit positif.
L’intelligence artificielle est désormais encadrée par un règlement européen en date du 12 juillet 2024, texte qui sera complété par des milliers de pages d’application.
Devant l’avalanche d’annonces sur les innovations et nouveautés en IA, cette rubrique met en avant celles que nous considérons comme utiles pour les professionnels de l’information.
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