Si les logiciels de détection du plagiat sont connus et utilisés depuis plusieurs années dans le monde universitaire, on peut se demander s’ils peuvent également servir à alimenter une démarche de veille et d’intelligence économique en entreprise.
- D’une part, en détectant des contenus plagiés par d’éventuels concurrents.
- D’autre part, en les détournant légèrement de leur utilisation première pour trouver des contenus similaires qui pourront venir enrichir son sourcing ou faire émerger des informations sur des thématiques proches.
Le plagiat se définit comme l’acte de faire passer pour sien une publication d’autrui. Tous les domaines sont concernés, car à la racine du plagiat se trouve l’intention d’utiliser l’idée de quelqu’un d’autre sans les lui attribuer.
Le consensus autour des règles de citations dans le domaine académique est clair et permet de distinguer le plagiat de la simple reprise d’une idée pour construire quelque chose de nouveau.
Déjà abonné ? Connectez-vous...
Après plusieurs mois pendant lesquels le coronavirus occupait la majorité des actualités de la veille et de la recherche d’information avec de nouvelles ressources et de nouveaux outils dédiés, on sent bien que la vie professionnelle reprend progressivement son cours avec le lancement de nouveaux outils et de nouvelles fonctionnalités et l’aboutissement de projets en cours.
Il y a quelques mois, nous avions eu l’occasion de parler d’un nouvel outil 2D Search qui permet de créer ses requêtes sur des moteurs et bases de données en 2 dimensions. L’idée étant que les requêtes peuvent être parfois longues et complexes et sont propices aux erreurs. En créant sa requête sous forme de blocs combinables, la requête est plus lisible et plus facilement modifiable. À l’époque, l’outil intégrait déjà Google, Google Scholar (même si nous ne recommandions pas son utilisation sur la suite Google), Bing, Pubmed et quelques autres.
Lire aussi :
Des outils pour optimiser ses stratégies de recherche
Il semblerait que ce créneau soit porteur puisqu’un nouvel outil fonctionnant sur un principe similaire vient récemment d’être lancé. Il s’agit cette fois-ci d’une extension Chrome qui aide à la construction de sa requête sur Google. Initialement baptisé GoogleScope, il s’appelle désormais InfoScope (il n’est pas impossible qu’il ait rencontré quelques problèmes d’ordre juridique avec le géant américain...).
Voir notre article : « Des outils pour optimiser ses stratégies de recherche » - BASES n°367, février 2019
Déjà abonné ? Connectez-vous...
BASES DE DONNEES
• Korean Medical Database, p. 7
METHODOLOGIE • Comment surveiller Google Actualités ? pp. 8-10
BREVES DE VEILLE • L’actualité de la veille, p. 11
Nous avions, avec Philippe Bodart (Total Research & Technology, Feluy-CFIB) déploré dans un précédent numéro de BASES la baisse régulière depuis plusieurs années du nombre d’articles d’origine asiatique référencés dans les bases de données/agrégateurs/serveurs occidentaux ».
Le producteur de Chemical Abstracts Services nous avait à cette occasion, expliqué que le nombre de brevets déposés dans cette zone croissait fortement et qu’ils avaient, au moins pour un temps, privilégié les brevets par rapport à la littérature. Les références à cette dernière étant supposées, à terme, ré-augmenter suite à l’embauche de nouveaux experts.
Nous avions annoncé alors que nous explorerions les bases de données de certains de ces pays avec l’aide du bureau Asie de l’OEB (Office Européen des Brevets) à Vienne que nous tenons à remercier ici.
Lire aussi :
Forte chute des références d’articles en langue asiatique dans Chemical Abstracts
La Corée du Sud, comme le Japon ou la Chine, en particulier, montent fortement en puissance tant sur le plan économique que technologique.
Il n’est donc plus possible de les ignorer, que ce soit dans le cadre d’une veille technologique, dans l’optique d’une recherche d’antériorité avant éventuel dépôt de brevet, ou bien encore dans le cas d’un litige portant sur un brevet. Nous n’avons pas oublié la Corée du Nord : dans Scopus nous avons trouvé environ 1 000 documents, tous écrits en anglais sauf deux d’entre eux, avec au moins une affiliation Corée du Nord.
Déjà abonné ? Connectez-vous...
DBpia (DataBase Periodical Information Academic - https://www.dbpia.co.kr ) a été lancée en octobre 1998 sous forme d’un CD-Rom mais est passée à Internet dès l’année suivante.
De nombreux développements ont été réalisés régulièrement. Le dernier en date (en 2019), a vu une réorganisation complète du site et le remplacement du moteur de recherche.
DBpia se présente comme la première base de données de contenus académiques d’origine coréenne à destination, en priorité, des universités coréennes.
La cible principale de DBpia est constituée des universités du monde entier vers lesquelles le marketing est orienté, mais quelques sociétés ou bibliothèques publiques sont aussi abonnées. DBpia propose les références d’environ trois millions de documents, articles, conférences et thèses issus de 3 300 publications (dont près de 500 en anglais) provenant de plus de 1 800 éditeurs. On trouve 560 000 abstracts en anglais et 270 000 articles en anglais.
Déjà abonné ? Connectez-vous...
Clarivate, qui n’a rien de coréen, est une autre banque de données payante référençant des articles d’origine coréenne dans le cadre de son produit Web of Science. Elle donne accès aux références de plus de 1,4 million d’articles parus dans plus de 2 500 publications, qui constituent la KCI Korean Journal Database produite par la National Research Foundation of Korea.
Auteur : François Libmann, Directeur de BASES Publications
La « Korean Association of Medical Journal Editors » (KAMJE) offre une série de services gratuits donnant accès au contenu de publications coréennes couvrant la médecine, les soins dentaires, les soins infirmiers, et les soins vétérinaires, ainsi que la nutrition.
On peut considérer que le point central est la base de données d’abstracts KoreaMed qui, en août 2017, référençait plus de 260 000 articles publiés par 256 éditeurs membres de KAMJE (derniers chiffres disponibles).
Pour l’année 2019, on trouve plus de 12 000 références dont environ 9 000 à des publications en anglais et environ 3 000 à des publications en coréen.
Dans KoreaMed, on dispose d’une recherche simple et d’une recherche avancée laquelle permet de combiner plusieurs lignes de recherche avec les opérateurs AND, OR ou NOT. Dans chaque ligne, on a le choix entre la recherche dans tous les champs ou bien de choisir dans une douzaine de champs. On dispose aussi de filtres, en particulier sur la langue de l’article, anglais ou coréen.
Déjà abonné ? Connectez-vous...
RISS International (http://intl.riss.kr/) est une banque de données produite par le KERIS (Korea Education and Research Information Service), un organisme appartenant au ministère coréen de l’Éducation.
Les missions du KERIS sont multiples autour d’un concept mêlant éducation et information numérique.La production et la diffusion de la banque de données RISS font partie de ses missions.
Elle propose plus de 6 millions d’articles dont près de 30% proviennent de KERIS même et les autres de « commercial vendors », principalement de DBpia, Scola, et Kiss, plus de 2 millions de thèses provenant de 227 universités coréennes, plus de 9 millions de livres, pas nécessairement d’origine coréenne, ainsi que quelques rapports de recherche.
RISS signale que certains des titres qu’il dépouille le sont également par Science Citation Index (79 titres), Science Citation Index Expanded (195 titres), Social Science Citation Index (96 titres), Art and Humanities Citation Index (32 titres) et Scopus (417 titres). Cependant, on ne sait pas s’ils y sont indexés en intégralité ou en partie seulement.
Déjà abonné ? Connectez-vous...
Koreascience (Koreascience.or.kr) est produite par The Korea Institute of Science and Technology Information (KISTI). Celui-ci a beaucoup évolué depuis sa création en 1962 sous le nom de KORSTIC (Korea Center for Science and Technology Information).
Cet organisme met à disposition des Coréens la plateforme NDSL, qui propose environ 100 millions de documents de toutes natures et de toutes origines, tant au niveau des brevets non coréens, que de la littérature. Cela a donc peu d’intérêt pour des utilisateurs européens qui disposent de beaucoup d’autres sources plus faciles d’accès.
Accessible gratuitement, elle propose plus de 1,5 million d’articles issus de plus de 1 670 publications de près de 850 éditeurs qui semblent être tous Coréens. Ces articles sont, pour une bonne partie, en open access. Elle couvre aussi bien les sciences dures que les Sciences Humaines et Sociales (SHS).
On peut, si on le souhaite, limiter la recherche à une publication dont on obtient la liste et le lien dans l’onglet publications. Souvent, dans ce cas, on choisira directement un article d’après le titre : ceci est une meilleure solution dans le cas d’une publication trimestrielle très spécialisée qui propose cinq articles par livraison. Mais ces articles se retrouvent aussi facilement quand on cherche sur l’ensemble.
C’est un peu dommage que l’on ne puisse pas faire mieux.
Déjà abonné ? Connectez-vous...
Il existe une autre base de données coréenne proposant des informations biomédicales gratuites.
Cette banque de données baptisée Korean Medical Article Database (KMbase) (http://en.medric.or.kr/)propose des références de 1 027 publications coréennes et de 4 892 publications non coréennes.
L’objectif des producteurs de cette base de donnée est de référencer le maximum de publications médicales d’origine coréenne. Ils attirent attire l’attention de leurs utilisateurs sur le fait qu’elle n’effectue aucune évaluation des articles dont elle fournit les références, renvoyant cette évaluation à ses utilisateurs.
Dans la recherche avancée, on peut combiner des étapes en les liant avec des opérateurs booléens et on peut aussi limiter les dates.
Auteur : François Libmann, Directeur de BASES Publications