Les métiers des professionnels de l’information, - documentation, veille, KM et autres fonctions liées à la gestion de l’information, - ont toujours été en prise directe avec les évolutions du numérique.
Il nous semble que ces évolutions impactent nos métiers de deux façons différentes.
La première est une déstabilisation forte, sous l’effet par exemple de l’arrivée d’Internet hier ou de l’IA aujourd’hui qui « concurrencent » et remettent en cause l’existence même du professionnel.
La seconde agit plutôt comme un moteur de transformation. Elle a pour effet d’élargir les compétences du spécialiste car elle le pousse à intégrer les nouveautés technologiques dans son offre de service et à monter en compétence. On l’a vu par exemple avec les systèmes de GED, et cela nous paraît être aussi le cas de la data.
Depuis une dizaine d’années la data « interroge » les différents profils de spécialistes. Elle pose la question de leur ouverture au monde des données quantitatives, et non plus seulement qualitatives.
L’irruption d’un monde de chiffres bouscule le savoir-faire établi du spécialiste de l’information textuelle, formé aux traitements de nature documentaire sur de gros corpus de textes. En cela elle brouille la représentation des métiers du document et des compétences qui leur sont rattachées. Et il n’est pas si simple d’identifier les techniques d’exploitation et d’analyse de ce nouveau champ numérique.
Si les référentiels de compétences sont nombreux pour les data scientists et autres data managers, nous n’en avons pas vu de convaincants pour les nouvelles compétences des professionnels de l’information. Étrangement, on voit des référentiels ou offres d’emploi de profils « purement data » intégrer des compétences de veille mais l’inverse est loin d’être vrai.
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