• Contenu du site mis à jour le 16 avril 2024

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L’intelligence économique commence par une veille intelligente

Comment les technologies cessibles enrichissent la veille technologique

FRANCOIS LIBMANN
Bases no
423
publié en
2024.03
388
Comment les technologies cessibles enrichissent la veille ... Image 1
Comment les technologies cessibles enrichissent la veille ... Image 1

Dans le cadre d’une veille technologique, souvent couplée à une démarche d’innovation/diversification, il peut être intéressant de surveiller non seulement les publications (articles, conférences, brevets), mais aussi les technologies cessibles.

Les technologies (à céder ou à licencier) peuvent constituer des compléments très pertinents et aussi des amorces de nouvelles collaborations. Ce peut être aussi l’occasion pour l’acquéreur d’une de ces technologies de gagner du temps, notamment en R&D et, éventuellement, de l’argent, en fonction des conditions de cession.

Ces technologies sont les résultats des travaux de chercheurs d’une université, d’une école d’ingénieur ou d’un centre de recherche. Elles peuvent faire l’objet d’une licence ou être vendues (en général, c’est le brevet qui est vendu). En effet, tous ces organismes cherchent à valoriser les technologies qu’ils ont développées en les cédant, car ils n’ont pas vocation à les emmener sur le marché, sauf en cas de création d’une startup.

Notre société de conseil FLA Consultants propose par ailleurs cette prestation de veille professionnelle, n'hésitez pas à nous contacter pour en savoir plus. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

Comment les détecter ?

Nous ne nous sommes pas intéressés ici au cas des entreprises cherchant à valoriser des technologies, mais à celui des universités et des centres de recherches qui « produisent » des technologies.

En application de cette démarche, nous avons ainsi enrichi plusieurs veilles technologiques effectuées par notre cabinet FLA Consultants en cherchant des technologies cessibles dans leurs domaines technologiques, qui ont chez plusieurs clients suscité leur intérêt.

Nous nous sommes focalisés dans un premier temps sur les technologies européennes et nord-américaines. Nous consacrons aux technologies d’origine française un autre article dans ce numéro : « En France, la prééminence du réseau des SATT ».

Pour identifier les sources de technologies, nous avons procédé ainsi :

  1. Une première recherche dans Google avec l’expression « technology transfer » donne surtout des définitions, ce qui n’est pas ce que nous recherchons.
    Cette première recherche fait apparaître également l’expression plus précise « technology transfer office » (TTO en abrégé), qui paraît bien décrire le service s’occupant effectivement du transfert de technologies, ce qui nous intéresse. Nous relançons la recherche avec cette expression, ce qui donne un nombre important de résultats pertinents.
  2. Nous avons ensuite recherché dans le moteur d’IA Perplexity en utilisant la formulation assez logique au point où nous en étions : « Où trouver une liste des technology transfer offices des universités ? ».
    Le premier résultat est particulièrement pertinent puisqu’il s’agit de l’« University Licensing Offices Top 50 » pour les universités américaines. Précisons que la même recherche effectuée à nouveau dans Perplexity ne génère pas nécessairement les mêmes résultats.

À partir de là, nous avons poursuivi les recherches avec diverses stratégies dans Google, en remarquant que les pages dans lesquelles se trouvent les descriptions des technologies offertes sont souvent difficiles à localiser dans le site d’une université. Ceci est surprenant, compte tenu de leur vocation à être le plus visibles possible.

Le volume de technologies offertes est ici très variable, allant de quelques dizaines de technologies, voire moins d’une dizaine, à plusieurs milliers.

Une université ne présentant qu’un petit nombre de technologies peut néanmoins présenter de l’intérêt, car ses technologies peuvent être considérées comme un prétexte à une prise de contact pouvant aboutir à des collaborations — d’ailleurs non né­cessairement liées à ces technologies.

Il faudra être attentif à la date de création de l’offre, car certains sites ont la fâcheuse habitude de maintenir la présence d’offres anciennes, voire très anciennes. On peut d’ailleurs parfois se demander si les offres qui ne sont plus d’actualité, quelle qu’en soit la raison, sont effectivement retirées. Cependant, il peut arriver qu’une technologie proposée il y a longtemps résolve un problème d’aujourd’hui.

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