À côté des outils de reconnaissance faciale payants créés par Clearview, Thales ou Amazon, des moteurs de recherche faciale sont accessibles gratuitement sur le web, et à tout public. Mais que peut-on en tirer dans un contexte de recherche et de veille professionnelle ?
On pourrait penser que la reconnaissance faciale n’est rien d’autre que de la recherche d’image inversée, consacrée aux visages. Il existe d’ailleurs une option « Face » dans Google Images. Mais à la lecture des résultats, on comprend que l’outil n’a vraisemblablement pas été conçu pour prendre en charge la reconnaissance faciale individuelle.
Surtout, il s’agit de deux technologies différentes, aux usages différents :
● La recherche d’image inversée utilise un algorithme de recherche d’image permettant de comparer une image uploadée sur un moteur de recherche à celles qui sont disponibles publiquement sur internet. Elle est donc utilisée pour trouver la source d’une image et/ou en vérifier l’authenticité, ce qui permet à un professionnel de l’information de vérifier la source et la fiabilité d’une information. Appliquée à une personne en l’absence de données d’identification, cette recherche nécessite de se fier à la légende de la photo, si légende il y a, pour identifier la personne.
● La reconnaissance faciale utilise elle aussi des algorithmes de recherche, mais également des données biométriques (écartement des yeux, couleur de peau, etc.). Les photos auxquelles l’image source est comparée peuvent provenir du web ouvert (sites d’actualités, de mariages, blogs, etc.), mais aussi, en théorie, de bases de données. Contrairement à la recherche inversée, ce sont des visages identifiés par l’IA de l’outil qui remontent dans les résultats de recherche.
Au-delà de la comparaison d’images, la reconnaissance faciale permet ainsi d’identifier une personne en recherchant à partir de n’importe quelle image… similaire ou non, ou même des images prises à des années d’intervalle.
C’est pourquoi elle est aujourd’hui très prisée pour identifier des personnes dans des domaines tels que la sécurité (lutte contre la fraude), la biométrie (accès biométriques) ou la publicité (e-réputation). Elle soulève toutefois des questions en matière de protection de la vie privée et de la sécurité des données personnelles, raison pour laquelle son utilisation est réglementée en Europe, et même interdite dans certaines villes américaines.
Dans ce contexte, la reconnaissance faciale peut-elle profiter à un professionnel de la veille ? Pour répondre à cette question, nous avons exploré cinq outils gratuits ou à faible budget, que l’on a classés en trois usages.
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