Suite du feuilleton entre les éditeurs scientifiques et le réseau social scientifique ResearchGate.
Rappelons qu’au dernier épisode, les éditeurs avaient proposé un accord à ResearchGate pour limiter le nombre d’articles enfreignant les règles du copyright. Le réseau social n’a semble t-il jamais répondu à leurs sollicitations.
Cinq acteurs (American Chemical Society, Brill, Elsevier, Wiley et Wolters Kluwer) ont donc décidé de se regrouper pour créer la « Coalition for responsible sharing » et ont alors prévu de prendre des mesures légales envers ResearchGate.
Face à cette levée de boucliers, ResearchGate a décidé de réagir à sa façon en supprimant un certain nombre de publications présentes dans son système. Certaines publications ont ainsi été rendues privé avec un accès restreints à certaines personnes et d’autres ont tout simplement été supprimées sans que l’auteur n’ait été prévenu au préalable.
1.7 million d’articles auraient ainsi été supprimés ou rendus privés.
Chiffre insuffisant pour la « Coalition for responsible sharing » qui a alors envoyé des demandes de retrait massives.
Finalement le 6 octobre dernier l’American Chemical Society et Elsevier ont décidé de poursuivre en justice ResearchGate en Allemagne dans un but de « clarification ». Le feuilleton n’est donc pas encore terminé...
L’éditeur Wiley a récemment annoncé qu’il allait lancer en 2018 « Wiley Digital Archives » pour donner accès à des archives historiques en sciences et médecine. Le site offrira, moyennant paiement, des archives numérisées de prestigieuses institutions comme la New York Academy of Sciences ou encore le Royal Anthropological Institute of Great Britain and Ireland.
Il est prévu que de nouveaux partenaires soient ajoutés au fur et à mesure.
Parmi les contenus proposés sur la future plateforme, on comptera aussi bien des cartes, manuscrits, périodiques, documents administratifs, comptes-rendus de conférence, photographies, etc.
Ce mois-ci, Google continue à faire parler de lui sur différents sujets.
Le premier : la suppression de plusieurs fonctionnalités de recherche.
Auparavant, quand on souhaitait effectuer une recherche sur la version locale du moteur dans un pays en particulier, il suffisait de changer le domaine de l’url. Ainsi, il suffisait d’aller sur google.co.uk pour effectuer une recherche sur la version britannique, google.com pour la version américaine ou encore Google.de pour la version allemande.
Mais désormais, Google vient d’annoncer que changer le domaine de l’url ne permet plus d’afficher les résultats de recherche d’un autre pays. Quel que soit le domaine utilisé, Google affichera les résultats en fonction de la localisation de l’internaute.
Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il existe des alternatives. De nombreux internautes et blogueurs se sont penchés sur la question et proposent des méthodologies.
La première consiste à lancer sa recherche dans le moteur puis à se rendre dans les paramètres, choisir la recherche avancée puis choisir le pays de son choix dans la rubrique « Régions ».
L’autre possibilité revient à utiliser un VPN(réseau virtuel privé) qui permet d’utiliser une adresse IP d’un autre pays.
Google a également annoncé avoir effectué des modifications sur son opérateur info:url
Cet opérateur permettait de savoir directement quelles informations étaient offertes par Google pour cette url précise : présence de la page en cache, possibilités d’afficher des pages similaires, etc. On peut toujours utiliser cet opérateur mais désormais, Google n’affiche plus aucune information... Même s’il est toujours dommage de voir disparaître des opérateurs, on se rassurera car il n’était pas le plus utile de la gamme des opérateurs de Google.
En revanche, le moteur vient d’ajouter une nouvelle fonctionnalité, à vocation plus personnelle que professionnelle. On peut désormais comparer deux produits (plutôt de grande consommation comme des téléphones par exemple) en entrant la requête produit 1 vs produit 2.
Google affiche alors un encadré avec les deux produits côte à côte et des éléments de comparaisons comme la note globale des commentaires, la fourchette de prix, le poids et différentes autres caractéristiques techniques.
A noter que la fonctionnalité n’est pas encore accessible pour tout le monde. Nous n’avons jamais réussi à la faire fonctionner depuis notre ordinateur. On suivra néanmoins son évolution avec attention surtout au cas où la fonctionnalité permettrait d’intégrer d’autres produits que les simples produits de consommation courants.
Dans la lignée de toutes les initiatives pour lutter contre les Fake news, Google va proposer différents éléments dans les résultats de recherche pour aider l’internaute à déterminer s’il s’agit d’une source fiable ou non. Lorsque l’internaute entre le nom d’un titre de presse ou site d’actualités, Google affiche parfois un « knowledge panel », c’est à dire un petit encadré qui décrit la source.
Notons que cet élément est loin d’être disponible pour tous les sites de presse et d’actualités. Dans ce « knowledge panel », les utilisateurs auront désormais accès à des informations complémentaires comme les récompenses reçues, les principaux sujets couverts, etc. Même si l’initiative n’est pas inintéressante, on est encore loin de pouvoir disposer d’informations sur un large corpus de sites Web et cette fonctionnalité ne semble pas encore disponible en France...
C’est indéniablement Twitter qui a fait la Une ce mois-ci en augmentant le nombre de caractères qui faisait son originalité depuis le début. Twitter passe donc de 140 à 280 caractères. Difficile de savoir ce que cela va réellement changer pour les utilisateurs du service d’autant plus que même avec 140 caractères, seuls 9% des tweets atteignaient la limite. Il est cependant intéressant de se souvenir qu’à une époque, Facebook lui aussi limitait le nombre de caractères des statuts à 160 et avait levé cette limitation en 2011 seulement.
D’autre part Twitter vient d’annoncer le lancement d’une version payante à 99 $/mois (en beta publique pour le moment). Rassurez-vous Twitter, ne va pas devenir complètement payant. Cette offre permet aux comptes qui la souscrivent de bénéficier d’une promotion automatique du compte et de ses tweets afin d’avoir une meilleure visibilité et de gagner de nouveaux followers. On espère simplement que cela ne va pas conduire à une explosion des tweets sponsorisés...
De son côté, Facebook a ajouté de nouvelles fonctionnalités pour les groupes. Au programme : un message d’accueil pour les nouveaux membres, un système de badge permettant de mieux repérer qui sont les administrateurs, quelques détails sur les profils des membres afin de mieux comprendre qui fait partie du groupe avant de s’y inscrire et de nouvelles options de contrôle.
LinkedIn a quant à lui annoncé une nouvelle fonctionnalité sur les pages entreprises pour les versions premium et supérieures uniquement. Les utilisateurs pourront ainsi visualiser sur les pages entreprises différentes informations comme l’évolution du nombre d’employés sur les derniers mois, la répartition des employés par fonction, l’évolution du nombre d’offres d’emploi par fonction, etc.
Si ces données peuvent avoir une forte valeur stratégique et concurrentielle, LinkedIn précise que ces statistiques sont basées sur les données présentes dans LinkedIn. Pas sûr qu’il faille prendre ces informations pour argent comptant car il existe une vie en dehors de LinkedIn...
Enfin Pinterest lance ses « sous-tableaux » pour mieux catégoriser les images partagées par ses utilisateurs.
Ce mois-ci, il faut bien penser à revoir son système de veille basé sur les flux RSS !
Google News a annoncé avoir amélioré ses flux RSS sortants. Par conséquence, l’url de chaque flux RSS va changer et l’ancienne version ne sera plus disponible à partir du 1er décembre. Mais la bonne nouvelle est pour les utilisateurs d’Inoreader car le lecteur de flux a mis à jour automatiquement tous les flux RSS issus de Google news pour tous ses utilisateurs.
D’autre part, la nouvelle version de Firefox appelée Quantum (version 57 de Firefox déjà !) qui va être lancée courant novembre va rendre obsolète un certain nombre d’extensions utilisées pour la veille comme par exemple RSS Icon in URL Bar, un plugin qui permettait de savoir si un site proposait des flux RSS même si ce n’était pas visible au premier coup d’œil. Plusieurs internautes proposent comme alternative Awesome RSS, qui, lui, est compatible avec la nouvelle version de Firefox. Pensez donc à vérifier la compatibilité de tous vos plugins et extensions !
Inoreader, le lecteur de flux qui sait tout faire ou presque vient d’augmenter la limite dans le nombre de flux Twitter, Facebook et Vkontakte qu’il est possible d’intégrer dans la version Pro. Pour chacun de ces médias sociaux, la limite est désormais de 100 flux alors qu’il était de 60 auparavant. On se rappellera qu’en 2014, la limite pour les flux Twitter était déjà de 100 mais avait été abaissée par la suite.
Nous avons eu plusieurs fois l’occasion de mentionner l’évolution de Netvibes au cours des dix dernières années, l’outil étant passé d’un simple lecteur de flux 100% gratuit à une plateforme de veille onéreuse mais avec des fonctionnalités de plus en plus avancées.
Il vient d’annoncer pour ses comptes premium Entreprise la possibilité de conserver un nombre illimité de données (articles, tweets, posts, etc.) sur une durée de 12 mois, 24 mois ou plus. Les utilisateurs pourront donc effectuer des recherches d’antériorité sur leur corpus personnalisé.
Attention cependant, il semble que les archives ne soient disponibles qu’à partir de la date où l’utilisateur a intégré la source dans Netvibes.
Nous avons découvert ce mois-ci deux petits outils à ajouter à sa panoplie de professionnel de l’information.
Tout d’abord Ambiently, une extension qui recommande des contenus relatifs aux pages visitées et d’autre part, History search, une extension Firefox qui permet de lancer des recherches sur le contenu des pages visitées et présentes dans l’historique de recherche de son navigateur. Une sorte de Google CSE pour son historique de recherche...
Figure 1. Interface d’Ambiently
Figure 2. Interface d’History Search