Il aura finalement fallu très peu de temps pour que nous nous sentions maintenant dépendants des IA génératives telles que ChatGPT, Claude, Gemini, Mistral et bien d'autres dans notre organisation et processus d’entreprise.
S'y ajoutent tous les outils, plugins et applications que nous testons et intégrons progressivement dans nos activités professionnelles. Peu importe que la pérennité de ces applications soit souvent incertaine, nous en changeons avec la même facilité que nous les avons adoptées.
Car c'est là la "magie" de l'IA : la transformation d'une tâche, d'un processus ou d'un livrable ne tolère pas de retour en arrière.
Pourtant, la menace existe, qui se réactive dans nos esprits au moindre incident de ChatGPT (ils sont nombreux). On a pu encore en faire l’expérience lors de très récente panne de plus d’une journée de Copilot (ex BingChat).
Nous avons posé directement la question à ChatGPT (4o) et au tout nouveau et puissant modèle Opus de Claude. Bien sûr nous avons limité notre question à la partie « organisation du travail », en laissant de côté les conséquences pour l’humanité tout entière.
« Si l'IA générative n'était soudainement plus accessible, cela aurait un impact significatif sur de nombreux aspects de notre société, y compris sur notre organisation du travail déjà influencée par les avancées des SIAG (Système d'IA Générative) :
Perte de créativité et d'innovation :
Ralentissement des processus de conception :
Réduction de l'efficacité opérationnelle et augmentation des coûts.
Retour à des méthodes traditionnelles avec une probable augmentation des erreurs humaines.
Recherche de solutions alternatives :
Impact sectoriel partagé :
Les réponses initiales des IA à notre question peuvent sembler décevantes, en ce qu'elles n'envisagent guère d'autre option qu'un retour en arrière. Au-delà des limites de la logique probabiliste, dont le potentiel de créativité et d'innovation est par nature très limité, c'est précisément là que se révèle la différence entre intelligence artificielle et intelligence humaine. Là où la machine ne voit que deux alternatives tranchées, l'esprit humain est capable d'inventer une multitude de chemins intermédiaires.
"Mais" force est de constater la pertinence de Claude qui se dégage dans sa conclusion, dont l'intelligence nous a toujours emmenés beaucoup plus loin que le modèle probabiliste de ChatGPT : "il est urgent de s'interroger sur les moyens de préserver notre résilience intellectuelle et organisationnelle dans un monde de plus en plus façonné par l'IA. Comment maintenir notre capacité à penser et à créer par nous-mêmes ? Comment garantir la robustesse de nos organisations au-delà des aléas technologiques ? Telles sont les questions vitales que nous devons affronter collectivement, pour que l'essor de l'IA demeure une promesse d'émancipation plutôt qu'un risque d'aliénation."