On peut réaliser une veille ou une recherche bibliographique via des bases de données bibliographiques spécialisées présentes sur les serveurs et agrégateurs, via les sites des éditeurs scientifiques ou encore tout simplement sur le Web ouvert et gratuit (via Google Scholar par exemple). On identifie alors une liste de notices bibliographiques comprenant généralement le titre de l’article, le nom des auteurs ainsi que le résumé et parfois quelques termes d’indexation.
Les outils de recherche et bases de données spécialisées payants permettent généralement d'accéder directement à ces articles en texte intégral mais souvent contre monnaie sonnante et trébuchante (généralement entre 20 et 30 euros) bien que ce ne soit pas systématiquement le cas.
Une proportion grandissante d'articles sont néanmoins librement accessibles (en "open access") et certains sont faciles à identifier.
Sinon, pour repérer si un article indiqué comme payant est quand même accessible gratuitement quelque part, il existe des outils gratuits pour cela, parfaitement légaux.
Notons que nous nous intéresserons ici uniquement aux solutions légales et non pas à des solutions qui répertorient et diffusent illégalement une grande partie des articles publiés par les grands éditeurs scientifiques et académiques.
D’autre part, on notera que les éléments de méthodes abordés fonctionnent aussi bien pour les articles scientifiques et techniques au sens strict (Sciences dures, sciences de l’ingénieur, etc) que pour les articles en Sciences Humaines et Sociales.
Même si une recherche Google n’est, de loin, pas la meilleure solution pour réaliser une veille ou recherche d’information bibliographique, Google est un incontournable pour vérifier si un article existe en version gratuite sur le Web.
On pensera donc bien à copier-coller le titre exact de l’article scientifique en utilisant les guillemets dans le moteur.
Si aucun article gratuit ne ressort dans les premiers résultats, on limitera les résultats aux fichiers PDF en utilisation la fonction filetype:pdf. Les articles scientifiques en texte intégral sont en effet en très grande majorité disponibles au format PDF.
On pourra également relancer la recherche dans Google Scholar.
Parmi les autres possibilités, on citera :
Pour plus d’information sur ce sujet, nous vous invitons à lire ou acheter le dernier numéro de BASES (N°350 – Juillet/Août 2017) dont la Une s’intitule: « Accès à la littérature scientifique : les voies de l’open access ». Un panorama des solutions pour l’accès gratuit et payant aux références d’articles scientifiques ainsi qu’aux articles en texte intégral est proposé ainsi qu’une réflexion autour de la notion de piratage dans l’accès aux documents scientifiques.
Lorsque l’on n’arrive pas à mettre la main sur un article scientifique en texte intégral, que ce soit en version payante ou gratuite ou si l’on manque de temps pour ce type de recherche, il est recommandé de faire appel à des professionnels ou de recourir à des services de fournitures de documents.
Depuis des années, il existe un débat qui divise les professionnels de l’information : Est-il légal et juste de faire payer pour l’acquisition d’un article scientifique alors que ce même article peut se retrouver gratuitement sur le Web ?
C’est justement autour de cela que tournait le débat autour du service de fournitures de documents Refdoc de l’INIST qui a finalement fermé ses portes en 2014 pour finalement rouvrir pour le public du CNRS uniquement.
Car si un article scientifique peut effectivement se retrouver gratuitement sur le Web, la recherche elle-même a un coût, notamment en termes de temps humain, et requiert, dans certains cas, des compétences pointues et une connaissance du secteur pour parvenir à son identification.
Car finalement, rien ni personne n’empêche l’internaute de vérifier par lui-même avant son achat si l’article existe en version gratuite...
Auteur : Carole Tisserand-Barthole, rédactrice en chef de BASES et NETSOURCES