Depuis les années 90, l’Open Access, porté par l’essor d’Internet et la philosophie de la science ouverte, a profondément transformé l’accès aux publications scientifiques en démocratisant la diffusion des connaissances.
Cette révolution a été marquée par la création d’archives ouvertes et de moteurs de recherche académiques, facilitant l’accès, libre ou payant, à des articles scientifiques. Elle s’est amplifiée avec la création de plateformes avancées, des initiatives pour l’accès aux citations et résumés, et le développement d’outils dopés à l’intelligence artificielle qui améliorent l’accès, l’analyse, et l’utilisation des données scientifiques.
Tout en gardant à l’esprit les défis notamment en matière de financement et de droits d’auteur, nous avons exploré l’apport de ces ressources ouvertes aux chercheurs, veilleurs et documentalistes et les nouvelles possibilités d’interaction avec les données.
Nous avons également analysé la position de ce nouvel horizon informationnel par rapport aux bases de données scientifiques payantes traditionnelles, qui ont longtemps été considérées comme des piliers essentiels de la recherche au sein des services de documentation en raison de leurs capacités de recherche avancée et de leurs vastes volumes de données.
Pendant longtemps, ces deux mondes, libre et payant, ont évolué indépendamment. Les services d’information privilégiaient les bases de données payantes pour répondre aux besoins de leurs clients internes, chercheurs et ingénieurs. L’avènement d’outils disruptifs comme Google Scholar a progressivement rendu ces utilisateurs plus autonomes, les incitant à explorer d’abord le web scientifique ouvert avant de recourir aux services d’information. Et la boucle est bouclée : les professionnels de l’information, soucieux d’une recherche exhaustive et aussi des coûts, se tournent de plus en plus vers des ressources en accès libre.