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L’intelligence économique commence par une veille intelligente

L’actualité de janvier 2018

Carole Tisserand-Barthole
Bases no
355
publié en
2018.01
408
L’actualité de janvier 2018 Image 1
L’actualité de janvier 2018 Image 1

Les rachats de la fin d’année 2019

Premier événement en date : l’annonce du rachat de CEDROM-SNI, propriétaire de l’agrégateur de presse Europresse par Cision le 20 décembre dernier. On en sait pour l’instant assez peu sur ce qu’il va advenir d’Europresse et de tous ses clients sur le sol français si ce n’est que cela va apporter « une excellente complémentarité stratégique » et « permettra de renforcer l’offre interna­tionale » de Cision. Nous enquêterons donc sur les conséquences à court et long-terme de ce rachat et la nouvelle place de Cision dans le paysage de la veille, qui, rappelons-le, avait déjà racheté l’Argus de la presse cet été.

Autre rachat : celui de Xilopix, l’éditeur du moteur français Xaphir (pour lequel nos tests avaient été peu concluants) par le moteur français également Qwant. Les deux équipes travailleront ensemble pour développer des solutions de recherche adaptées au respect de la vie privée.

Enfin, l’outil de curation de contenus Storify, que certains de nos lecteurs connaissent et utilisent vient d’être acquis par la start-up américaine Livefyre spécialisée dans la curation de contenus et l’engagement d’audiences, elle-même acquise par Adobe en mai 2016. Storify fermera ses portes en mai 2018 et deviendra une fonctionnalité de LiveFyre qui est par contre un outil payant.

De nouvelles initiatives pour lutter contre la désinformation et les fake news

La lutte contre les fake news était un des thèmes central de l’année 2017. Et de nouvelles initiatives voient régulièrement le jour.

Facebook a récemment fait le point sur sa première année de lutte contre les fake news et les enseignements qu’il en a tirés.

« Le fait [qu’un article] soit indiqué comme ‘faux’ ou ‘contesté’ ne signifie pas forcément que nous parviendrons à faire changer les personnes d’avis sur sa véracité. Certaines études prouvent même que cela […] peut s’avérer contre-productif et renforcer les convictions de l’utilisateur. »

Finalement, Facebook a déci­dé de se recentrer sur sa fonctionna­lité d’articles liés qui pro­po­sent, pour des articles au contenu « discutable » des contenus sur la même théma­tique mais avec un point de vue différent afin de faire réfléchir les internautes.

Google de son côté, a indiqué qu’il allait exclure de Google news les sites qui masquent ou mentent sur leur pays d’origine.

Et pour le factchecking, on signalera le lancement du site https://factuel.afp.com et du compte Twitter associé @AfpFactuel.

Les featured snippets des moteurs à l’honneur et leur impact sur la recherche d’information

Google vient d’annoncer qu’il allait ajouter plus d’images et de recherches associées (suggestions de recherche effectuées par d’autres in­ter­nautes) au sein de ses featured snippets.

Rappelons qu’un featured snippet est un mode de pré­senta­tion de résultats uti­lisé par Google qui consiste à présenter dans un cadre spécifique une partie ou la totalité de la réponse correspondant à la requête de l’internaute au dessus des résultats organiques traditionnels. Lorsqu’un site figure en featured snippet on parle généralement de rang ou position zéro. Le format de présentation featured snippet est principalement utilisé par Google pour des requêtes de type interrogatif (Qu’est ce que ? Définition…?).» (source : definitions-marketing.com)

Entre les featured snippets qui vont s’allonger, le Knowledge graph qui apparaît parfois à la droite de la liste de résultats (qui est « une base de connaissance utilisée par Google pour compiler les résultats de son moteur de recherche avec des infor­mations sémantiques issues par ailleurs de sources diverses » - Wikipédia) et les recherches associées en bas de la page de résultats, il va rester peu de place pour les résultats naturels du moteur...

D’autant plus que Google vient également d’annoncer que la taille de la description de chaque résultat allait passer de 150/160 signes à 230 environ. On risque donc d’avoir de moins en moins de résultats sur la première page de résultats et toujours moins de visibilité pour ceux qui n’apparaissent pas dans les premiers résultats.

Bing, de son côté, vient d’ajouter des fonctionnalités de « recherche intelligente » qui repose sur le deep learning et les réseaux neuronaux. Dans les faits, cela ressemble beaucoup aux featured snippets de Google, soit un cadre au dessus des résultats qui affiche des éléments de réponse à la question posée. Mais là où Bing se veut plus intelligent que Google, c’est que cette réponse ne repose pas sur une unique source d’information. Il indique ainsi agréger des informations issues de plusieurs sources réputées. Et s’il y a différentes réponses ou points de vue possibles, il s’engage à proposer un carrousel de réponses reflétant ces différences.

Au regard des premiers tests menés par les internautes, il y a encore un peu de travail pour améliorer la solution.

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