Panorama des ressources africaines : littérature scientifique, actualités, repositories et archives

FRANCOIS LIBMANN
Bases no
441
publié en
2025.11
77
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sourcing pays | Afrique
Panorama des ressources africaines : littérature ... Image 1
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La sous-représentation des sources africaines dans les grandes bases internationales

Il est fréquent de lire des articles qui regrettent la très faible représentation des chercheurs africains parmi les auteurs publiés dans des bases de données telles que Scopus et Web of Sciences (WOS) , désormais considérées comme des références incontournables pour accéder à la littérature scientifique et technique payante (articles, actes de conférences, etc.).

Étrangement, les serveurs Dialog (créé en 1972) et STN (2004), toujours actifs et offrant des bases de données de littérature scientifique très larges, ne sont jamais cités en référence.

Toutes les études mentionnées dans cet article concernent spécifiquement l’Afrique subsaharienne, hormis donc les pays d’Afrique du Nord.

Les statistiques relatives à la présence des revues africaines dans les bases de données Scopus et Web of Science sont explicites.

Selon l’article « A comparative study of the coverage of African journals in the Web of Science, Scopus and CrossRef », publié en mars 2023, sur 2 229 périodiques africains recensés par le répertoire Ulrich et le site d’African Journals Online (AJOL), seuls 166 titres, soit 7,4 %, figurent dans Web of Science et 174, soit 7,8 %, dans Scopus.

● Cet article souligne par ailleurs que l’Afrique du Sud est particulièrement bien représentée, puisque 70 % des publications en sont originaires, tandis que le Nigéria est sous-représenté bien que 44,5 % des publications africaines en soient issues.

Un autre article, publié en janvier 2024 et consacré aux bases de données biomédicales « A scientometric analysis of Africa’s health science journals indexed in international and regional databases: a comparative analysis » s’appuie sur l’analyse de 622 publications et révèle également que moins d’un quart des travaux africains dans ce domaine sont couverts par Scopus et Web of Science ; plus précisément, 99 publications (soit 15,9 %) sont indexées dans Scopus et 75 (soit 12,1 %) dans Web of Science, sachant que 41 figurent dans les deux bases.

● Selon ce même article, on note aussi que toutes sont loin d’être indexées dans les serveurs africains que nous présentons ci-après, tels que African Journals Online (AJOL) et l’Index Medicus Africain (IMA), où l’on n’atteint qu’environ 25 %.

Pourquoi si peu de revues africaines dans Scopus et Web of Science ?

On peut s’interroger tout d’abord sur l’importance d’être référencé dans Scopus et Web of Science.

Ces deux plateformes jouent en réalité un rôle essentiel dans l’évaluation de la recherche à l’échelle mondiale. Elles figurent parmi les principales bases utilisées pour établir les classements universitaires, ce qui influence fortement la réputation, l’attractivité ainsi que les financements des établissements.

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