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IA générative : les sources sous tensions

ANNE-MARIE LIBMANN
Bases no
441
Créé le
jeudi 11 décembre 2025
139
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IA | droit d'auteur
IA générative : les sources sous tensions Image 1
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Un écosystème en transition : entre pillage massif, rééquilibrages juridiques et premiers modèles sous droits


L'IA générative ne se contente pas de « produire du texte ». Elle recompose le cadre même dans lequel l'information circule, est transformée et prend de la valeur.

Après quelques décennies d'un écosystème hybride, mêlant presse sous droits, bases professionnelles, web ouvert et intermédiation dominante de Google - un nouveau paysage se dessine, où des agents IA, encore largement alimentés par du scraping massif des contenus, souvent dénoncé comme une forme de captation non autorisée par les éditeurs, pourraient à terme fonctionner sur des corpus contractuels négociés.

Mais cette transition est loin d'être accomplie. Nous sommes dans un « entre-deux » instable où se côtoient pillage, litiges, opacité technique et premières tentatives de régulation. Les enjeux sont cruciaux pour les éditeurs, les professionnels de l'info-doc, les journalistes et, plus largement, l'ensemble des usagers.

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Panorama des ressources africaines : littérature scientifique, actualités, repositories et archives

FRANCOIS LIBMANN
Bases no
441
Créé le
jeudi 11 décembre 2025
109
Tags
sourcing pays | Afrique
Panorama des ressources africaines : littérature ... Image 1
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La sous-représentation des sources africaines dans les grandes bases internationales

Il est fréquent de lire des articles qui regrettent la très faible représentation des chercheurs africains parmi les auteurs publiés dans des bases de données telles que Scopus et Web of Sciences (WOS) , désormais considérées comme des références incontournables pour accéder à la littérature scientifique et technique payante (articles, actes de conférences, etc.).

Étrangement, les serveurs Dialog (créé en 1972) et STN (2004), toujours actifs et offrant des bases de données de littérature scientifique très larges, ne sont jamais cités en référence.

Toutes les études mentionnées dans cet article concernent spécifiquement l’Afrique subsaharienne, hormis donc les pays d’Afrique du Nord.

Les statistiques relatives à la présence des revues africaines dans les bases de données Scopus et Web of Science sont explicites.

Selon l’article « A comparative study of the coverage of African journals in the Web of Science, Scopus and CrossRef », publié en mars 2023, sur 2 229 périodiques africains recensés par le répertoire Ulrich et le site d’African Journals Online (AJOL), seuls 166 titres, soit 7,4 %, figurent dans Web of Science et 174, soit 7,8 %, dans Scopus.

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OSINT et géolocalisation : 3 outils pour localiser (presque) n’importe quoi sur Internet

ELODIE CHARRIERE
Bases no
441
Créé le
jeudi 11 décembre 2025
110
Tags
OSINT | géolocalisation
OSINT et géolocalisation : 3 outils pour localiser ... Image 1
OSINT et géolocalisation : 3 outils pour localiser ... Image 1

À l’ère des réseaux sociaux, les images circulent à une vitesse folle, souvent sans contexte ni source fiable. Mais grâce à l’OSINT et ses outils accessibles à tous, il devient possible de localiser avec une précision étonnante presque n’importe quelle image diffusée sur Internet.

D’une simple photo de coucher de soleil à une vidéo TikTok, en passant par le décor furtif d’un vlog YouTube, il est aujourd’hui possible de remonter jusqu’à l’endroit exact où l’image a été prise. Cela peut sembler surprenant, voire irréalisable, et pourtant, c’est précisément le rôle et l’objectif des techniques d’OSINT. Pour ceux ou celles qui ne connaissent pas, l’OSINT (Open Source Intelligence) désigne l’ensemble des techniques qui exploitent des données accessibles publiquement : photos, vidéos, bases cartographiques, archives, réseaux sociaux… Parmi ses branches, on retrouve tout simplement la géolocalisation visuelle.

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PubMed.ai n’est pas celui que l’on croit

FRANCOIS LIBMANN
Bases no
441
Créé le
jeudi 11 décembre 2025
139
Tags
IA | ist | information scientifique et technique
PubMed.ai n’est pas celui que l’on croit Image 1
PubMed.ai n’est pas celui que l’on croit Image 1
Nous avons présenté dans le numéro 440 de BASES (octobre 2025) PubMed.ai et une série d’autres outils situés ou non dans l’écosystème de PubMed, proposant des recherches améliorées à base d’IA, de recherche sémantique ou d’autres outils.
Notre présentation de PubMed.ai reposait sur une analyse précise de son utilisation et de ses fonctionnalités, tout en considérant l’appartenance manifeste de ce produit à l’écosystème PubMed, conformément aux informations obtenues via les informations collectées lors de la préparation de l’article. Cette évidence nous a conduits à ne pas approfondir davantage cet aspect.

À notre décharge, PubMed.ai utilisait la marque PubMed, s’appuyait sur les documents de PubMed et leur indexation (MeSH) pour élaborer les résultats.

Un lecteur de BASES particulièrement attentif nous a alertés, et nous l’en remercions vivement, sur le fait que PubMed.ai n’était pas lié à la NLM et que sa structure était très mystérieuse.

Cela nous a conduits à effectuer une série de recherches complémentaires et également à interroger plusieurs IA.

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Reconnaissance faciale dans l’espace public: menace ou protection ?

Elodie CHARRIERE
Créé le
mercredi 10 décembre 2025
118
Tags
reconnaissance faciale | IA
Reconnaissance faciale dans l’espace public: menace ou ... Image 1
Reconnaissance faciale dans l’espace public: menace ou ... Image 1

Présentée comme un outil de sécurité, la reconnaissance faciale s’impose progressivement dans l’espace public. Mais entre protection des citoyens et atteinte aux libertés individuelles, le débat reste plus que jamais ouvert.

Que ce soit dans les rues, dans les gares, aux abords des écoles ou lors de grands événements… La vidéosurveillance fait désormais partie de notre quotidien. Mais depuis quelques années, une nouvelle technologie inquiète autant qu’elle intrigue : la reconnaissance faciale. Capable d’identifier une personne à partir de son visage, elle promet plus de sécurité, mais suscite aussi de nombreuses inquiétudes. Alors, faut-il y voir une avancée rassurante ou une menace pour nos libertés ?

La reconnaissance faciale repose sur un principe simple : analyser les traits du visage afin de les comparer à une base de données. En quelques secondes, un individu peut être reconnu. Contrairement aux caméras classiques, cette technologie ne se contente pas de filmer : elle identifie, trie et analyse. C’est précisément ce qui alimente les débats.

Un outil présenté comme une solution de sécurité : mais à quel prix ?

Ses défenseurs, notamment du côté des autorités, y voient un outil de prévention efficace : repérer une personne recherchée, sécuriser un rassemblement ou faciliter les enquêtes. Dans un contexte sécuritaire tendu, l’argument est souvent jugé rassurant.

Mais cette promesse soulève une crainte majeure : celle d’une surveillance généralisée. Être potentiellement identifié en permanence dans l’espace public, parfois sans le savoir, interroge notre droit à l’anonymat. À cela s’ajoute un autre point de vigilance : certains moteurs de recherche faciale sont aujourd’hui accessibles gratuitement sur le web et ouverts à tout public. La question des données personnelles se pose alors avec force : qui les collecte, où sont-elles stockées et pour combien de temps ?

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IA générative : qui contrôle qui ?

Anne-Marie LIBMANN
Netsources no
178
Créé le
vendredi 14 novembre 2025
553
Tags
navigateur agentique | veille technologique | ChatGPT | Intelligence artificielle
IA générative : qui contrôle qui ? Image 1
IA générative : qui contrôle qui ? Image 1

L’intelligence artificielle ne fait plus débat, elle s’installe. Sans fracas, sans résistance visible, elle glisse dans nos flux de travail, nos navigateurs, nos processus d’écriture et d’analyse.

Paradoxalement, l’utilisateur a le sentiment de gagner en puissance et en autonomie, de piloter ou du moins « co-piloter ». Mais cette maîtrise apparente cache peut-être une délégation subtile, où l’humain croit piloter un système qui, déjà, oriente ses choix. L’IA générative n’obéit plus, elle anticipe. Elle résume, organise, « génère », discrètement. Et si, ce faisant, elle prenait le contrôle ?

Dans ce nouveau Netsources, à travers l’analyse rigoureuse du prompting, des navigateurs agentiques, de la détection de contenu généré par IA et des obstacles culturels à son adoption, émerge en toile de fond, plus que jamais, la mutation profonde du rôle de l’humain dans un environnement « de plus en plus infusé par l’IA ».

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Le prompt, un art pour la veille stratégique et la recherche d’information

Véronique MESGUICH
Netsources no
178
Créé le
vendredi 14 novembre 2025
595
Tags
veille technologique | OSINT | ChatGPT | Intelligence artificielle
Le prompt, un art pour la veille stratégique et la ... Image 1
Le prompt, un art pour la veille stratégique et la ... Image 1

Dans la première partie de cet article, parue dans le numéro de juillet-août de Netsources, nous avons évoqué les fondamentaux et bonnes pratiques de prompt. Cette deuxième partie apporte un éclairage sur plusieurs notions complémentaires (méta-prompt, prompt injection…). Nous distinguerons des approches différenciées du prompt selon les principaux modèles, et conclurons par une réflexion sur les évolutions à l’ère de l’IA agentique.

Ne pas confondre méta-prompt et méga-prompt

Nous avons évoqué dans l’article précédent le principe du méga-prompt, c’est-à-dire un prompt de grande taille sous forme de texte long, structuré, comportant de nombreuses instructions, contextes, contraintes, rôles ou exemples.

Un méta-prompt est un prompt qui décrit la manière dont un modèle doit générer, améliorer ou analyser d’autres prompts. Le préfixe « méta » indique en effet qu’il s’agit d’une méta-instruction : ce méta-prompt est destiné à créer des instructions précises, sous forme de prompt.

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J’ai testé Comet, le navigateur IA de Perplexity

Ulysse RAJIM
Netsources no
178
Créé le
vendredi 14 novembre 2025
901
Tags
Intelligence artificielle | navigateur IA | sécurité informatique | veille technologique
J’ai testé Comet, le navigateur IA de Perplexity Image 1
J’ai testé Comet, le navigateur IA de Perplexity Image 1

En tant qu’utilisateur de longue date du navigateur Arc, l’annonce de The Browser Company de cesser son développement au profit d’un nouveau navigateur IA payant, nommé Dia, m’a laissé face à un choix. Devais-je revenir vers la familiarité d’un navigateur traditionnel comme Chrome, ou était-ce l’occasion d’adopter l’un de ces nouveaux navigateurs web dopés à l’intelligence artificielle ?

Ces navigateurs IA font actuellement la une. OpenAI vient d’annoncer Atlas, son propre navigateur IA (disponible sur Mac uniquement à ce jour). De son côté, le navigateur de Perplexity, Comet, est maintenant accessible gratuitement. Une opportunité parfaite pour tester cette nouvelle génération d’outils. Peut-il véritablement remplacer mon navigateur habituel ? Booster ma productivité au quotidien ? J’ai décidé de le découvrir par moi-même.

I. Qu’est-ce que Comet ?

Comet est le nouveau navigateur web développé par Perplexity. Initialement réservé aux abonnés de son offre «Perplexity Max» (à 200 $ par mois), il est désormais accessible gratuitement à tous les utilisateurs1. Contrairement aux navigateurs traditionnels auxquels on greffe une extension IA, Comet intègre l’intelligence artificielle au cœur même de l’expérience de navigation.

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Contenu généré par IA : les secrets des moteurs de recherche pour distinguer le vrai du faux

Élodie CHARRIERE
Netsources no
178
Créé le
vendredi 14 novembre 2025
504
Tags
SEO | fact checking | ChatGPT | Intelligence artificielle
Contenu généré par IA : les secrets des moteurs de ... Image 1
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À l’heure où l’intelligence artificielle inonde le web de contenus, les moteurs de recherche redoublent d’efforts pour protéger la fiabilité de leurs résultats. Mais quels indices leur permettent vraiment de distinguer un article authentique d’un texte généré par l’IA ?

L’intelligence artificielle bouleverse la création de contenus en ligne. Articles, vidéos, posts sur les réseaux sociaux : jamais il n’a été aussi simple de générer du texte ou des images en quelques secondes. Mais cette abondance d’informations pose une question cruciale : comment les moteurs de recherche, Google en tête, parviennent-ils à différencier le contenu authentique du contenu produit artificiellement ?

Une priorité : préserver la fiabilité de l’information

Les géants du web savent que leur crédibilité repose sur la pertinence de leurs résultats. Si un moteur de recherche inonde ses utilisateurs d’articles approximatifs ou mensongers, sa réputation s’effondre. C’est pourquoi Google, Bing ou encore Baidu investissent massivement dans des systèmes capables de détecter les textes et images générés par IA.

Leur objectif n’est pas de bannir l’IA, mais de s’assurer que le contenu réponde à des critères de qualité : exactitude, originalité, et surtout valeur ajoutée pour l’internaute.

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Mais où est donc Ornicar ?

Christian VIGNE
Netsources no
178
Créé le
vendredi 14 novembre 2025
425
Tags
veille innovation | veille technologique | ChatGPT | Intelligence artificielle
Mais où est donc Ornicar ? Image 1
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Chroniques amusées sur l’intelligence artificielle par Christian Vigne

Christian Vigne (Narra Conseil), anciennement Product Manager chez Google, s’amuse dans ses chroniques à explorer l’impact de l’IA sur nos vies. Il est amené à conseiller les entreprises sur leurs stratégies IA (cadrage, priorisation, formation, conduite du changement).

Celui qui a inventé cette formule mnémotechnique pour rassembler en une seule expression les conjonctions de coordination, terme barbare de grammairien, reçoit ce jour la gratitude de celui qui s’en souvient de nombreuses années après son apprentissage initial. Sortes de mots-ponts entre deux éléments de phrase, les conjonctions de coordination associent dans la parole et l’écriture des noms : « Michel et Augustin » ; des objets : « la peste ou le choléra » ; une causalité : « il n’y a pas école donc j’ai droit aux dessins animés » ; une explication : « j’ai droit aux dessins animés car il n’y a pas d’école » ; une justification : « j’ai regardé beaucoup de dessins animés, mais pas de film » ; le désarroi : « je n’ai vu ni Sam le pompier ni les Enquêtes sauvages » ; etc., ad lib. »

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